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Comment Mehdi Jomaa est-il devenu chef du Gouvernement ?


26 Février 2017

Beaucoup de Tunisiens ignorent comment cet illustre inconnu est devenu en janvier 2014 chef du gouvernement. TS a enquêté et vous révèle le nom de celui qui l’a fait roi et dans quelles circonstances tenues secrètes jusqu’à présent.


Aux dires de l’ancien voyou et vendu de l’UGTT, Houcine Abassi, dans sa dernière sortie sur Nessma TV, c’est lui qui aurait suggéré le nom de Mehdi Jomaa, alors ministre de l’Industrie, pour occuper le poste de chef du Gouvernement, succédant ainsi au Frère musulman Ali Laarayedh : « Oui j’ai suggéré Jomaa, mais je le regrette maintenant », a-t-il déclaré.

Il a précisé qu’il avait choisi Jomaa parce qu’il a vu en lui « un ministre indépendant et sérieux dans son travail » au sein du gouvernement d’Ali Laarayedh. « J’ai vu en lui une personne adéquate pour le poste, mais j’avais tort », a-t-il ajouté. « J’étais à l’étranger à l’époque et une information m’est parvenue concernant la volonté de Jomaa de se présenter aux élections présidentielles. J’ai dû tout annuler et revenir en Tunisie, parce que vous savez… Si le chef du gouvernement souhaite se présenter aux Présidentielles, il doit démissionner, et s’il démissionne le gouvernement tombe et le dialogue national est, par conséquence, saboté », a explique Houcine Abassi.

Tout cela est à peu près exacte, mais Houcine Abassi occulte certaines vérités que nous allons rappeler pour l’histoire. D’abord, ce sont les forces composantes du Dialogue national, ensuite les députés de la constituante qui ont fait basculer le destin de Mehdi Jomaa. Il faut rappeler en effet que c’est à l’initiative de l’UGTT et à la suite de l’assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, que le fameux et fumeux Dialogue national a été lancé sous l’égide du Quartet (Union générale tunisienne du travail, Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, Conseil de l'Ordre national des avocats de Tunisie, Ligue tunisienne des droits de l'homme). Son but affiché : organiser des négociations entre les partis politiques pour « assurer la transition du régime de l'assemblée constituante de 2011 vers un régime démocratique ».

21 partis politiques ont participé à ce Dialogue dit national. Lorsque Houcine Abassi (UGTT), en parfaite entente avec Wided Bouchamaoui (UTICA), a suggéré le nom de Mehdi Jomaa, il fallait l’accord de la majorité des membres du Dialogue national. Or, dix avaient voté pour et dix autres avaient voté contre. Une seule voix a donc été déterminante dans la nomination de Mehdi Jomaa : celle du « Mouvement du Tunisien pour la liberté et la dignité » que préside Mohamed Ayachi Ajroudi.

Avant les regrets et confidences tardives de Houcine Abassi, Mohamed Ayachi Ajroudi a raconté à quelques amis proches comment il s’était fait avoir par Bouali Mbarki lui disant lors de la séance décisive que « notre ami M.Z est d’accord pour la nomination de Mehdi Jomaa ». Bouali Mbarki était membre du bureau exécutif de l’UGTT. C’est ainsi que Mehdi Jomaa est devenu chef du Gouvernement du 29 janvier 2014 au 6 février 2015. Les Frères musulmans locaux n’y voyaient aucun inconvénient compte tenu des relations familiales entre Mehdi Jomaa et leur ami Mohamed Masmoudi, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Bourguiba récemment décédé.

On rappellera le bilan catastrophique et les grandes réalisations de cet ingénieur de l’ENIT, devenu chef du Gouvernement après avoir travaillé pour une filiale du groupe Total. Son gouvernement dit de technocrates a figé le pays dans un immobilisme mortel. En une année, la Tunisie avait perdu 13 points dans le classement de Davos. Le chômage a atteint 1 millions de chômeurs. Parmi ses décisions qui sentent la corruption, sa décision unilatérale de favoriser l'opérateur turc TAV contre Dufry et d’effacer la dette à l’égard de la Tunisie de cet opérateur turc qui avait cessé de payer ses redevances dans les aéroports dès 2011 (voir article ci-dessous). Mehdi Jomaa agissait évidemment sous les injonctions des Frères musulmans tunisiens en faveur des Frères musulmans turcs.

Et cerise sur le gâteau, le crédit absurde et inutile qu’il a fait juste avant de quitter le gouvernement. C’était l’emprunt obligataire sur le marché international d’1 milliard de dollars avec un taux d’intérêt sans précédent dans l’histoire du pays : 5.875% pour une maturité de dix ans. Plusieurs suspicions pèsent sur les conditions de ce crédit et sur la nécessité même de le faire (voir article ci-dessous).
 
Le 19 février dernier, lors d’un meeting à sa gloire organisé dans le gouvernorat de Mahdia, Mehdi Jomaa a affirmé que « l’ère des bandits est révolue, pour laisser place aux compétences afin de servir la nation ». Il a assuré que la Tunisie n’acceptera plus le favoritisme et que « La Tunisie est pour le plus compétent et non au plus proche ». Il a par ailleurs indiqué que la Tunisie "doit se transformer en un pays d’opportunités". Et d’ajouter qu’il a "une vision unifiée et globale de la Tunisie", mettant en exergue la nécessité de tourner la page des divisions !!!

Nebil Ben Yahmed

Lettre ouverte à Mehdi Jomaa :
http://www.tunisie-secret.com/Lettre-ouverte-a-Mehdi-Jomaa_a1171.html

Le marché financier international saigne la Tunisie. A qui la faute ?
http://www.tunisie-secret.com/Le-marche-financier-international-saigne-la-Tunisie-A-qui-la-faute_a1326.html


           

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