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Le harcèlement de Dorsaf Ben Ali, épouse de Slim Chiboub


30 Décembre 2015

Privée de son passeport depuis près de cinq ans alors qu’elle doit se faire soigner à l’étranger, privée de son époux, Slim Chiboub, qui est toujours arbitrairement maintenu en prison, la fille de l’ancien président Ben Ali a été menacée d’expulsion de son domicile.


Le harcèlement de Dorsaf Ben Ali, épouse de Slim Chiboub
C’est à la suite d’une décision de la Chambre civile auprès du tribunal de première instance de Tunis que Dorsaf Ben Ali, épouse Chiboub et fille de Naïma Kéfi, a failli se faire expulser avec ses enfants de son domicile à Sidi Bou Saïd par le liquidateur judiciaire, le 29 décembre dernier. Cette décision fait suite à un décret qui a été adopté fin février 2011 par le conseil des ministres du gouvernement putschiste et qui stipulait la saisie des avoirs et des biens mobiliers et immobiliers appartenant à 110 personnes de la faille proche ou associée du président Ben Ali.

A priori, la Chambre des affaires urgentes près du tribunal de première instance de Tunis a rejeté, dans la même journée du mardi 29 Décembre 2015, la demande présentée par le juge contrôleur des biens confisqués, qui est lui-même contrôlé par quelques mercenaires de l’ex CPR, notamment un certain Ahmed Rahmouni, président de l’association tunisienne des magistrats (ATM) et qui préside aussi un « Observatoire de l’indépendance de la justice », dont on ignore le financement mais pas les objectifs !

Ce pourfendeur des forces de l’ordre et défenseurs des terroristes du Bardot est, comme par hasard, le mari de Leila Abid, la juge qui a expulsé Mahdi Mlika de son domicile il y a une semaine. Sa haine des forces de police et des anciens du régime ne s’explique point par son attachement supposé à l’indépendance de la justice, mais par ses liens familiaux avec un autre Ahmed Rahmouni, le félon qui était impliqué dans le coup d’Etat de Lazhar Chraïti en 1963 et qui a été jugé et exécuté pour sa trahison.

L’ordre d’expulsion n’a finalement pas été exécuté, mais l’affaire a provoqué une polémique et un large mouvement de solidarité dans les réseaux sociaux avec Dorsaf Ben Ali, dont l’époux est détenu à la prison de Mornaguia depuis novembre 2014 et dont le délai de détention a été prolongé de quatre mois en septembre dernier. Selon son comité de défense composé des avocats Fethi Mouldi, Haykel Mekki, Mohamed Boussamma et Kamel Ben Massoud, qui ont tenu une conférence de presse, le 18 septembre 2015 à Tunis, Slim Chiboub est « séquestré ou pris en otage » puisque sa détention est purement illégale.

Slim Chiboub est effectivement l’otage de tractations entre certains nouveaux mafieux politico-judiciaires, qui entendent le déplumer jusqu’au dernier centime. En effet, une demande de libération a été déposée cinq mois après son arrestation. Cette demande a été acceptée contre le dépôt d’1 million de dinars en caution et le renoncement à ses biens en Suisse estimés à 10 millions de dinars. L’accord a été d’abord accepté par Slim Chiboub mais curieusement, le ministère public a fait appel de cette décision. Tout de suite après, le montant de la caution a été révisé à la hausse atteignant les 2,5 millions de dinars. Et lorsque Slim Chiboub est parvenu à réunir ce montant, sa demande a été rejetée une seconde fois.

Pour éviter un tel sort, Slim Chiboub aurait pu choisir la méthode Marwane Mabrouk : divorcer lâchement de son épouse Cyrine Ben Ali, un mariage grâce auquel il est devenu l'une des premières fortunes du pays, payer des millions d'euros et de dinars, non pas au Trésor tunisien mais à Rached Ghannouchi, et devenir un suppôt des Frères musulmans en Tunisie. Mais Slim Chiboub a préféré la prison au déshonneur.    

Il ne s’agit donc ni de légalité, ni de respect des lois mais bel et bien d’une justice sous influence politico-mafieuse. Et pendant ce temps, au pays du prix Nobel de la paix, c’est une mère de famille à la santé fragilisée, dont la réputation est exemplaire même à l’époque où son père était président de la république, qui en paye les frais. En cette fin d'année 2015, ce calvaire doit cesser et les juges corrompus qui en sont responsables ainsi que leurs commanditaires doivent savoir que se faire soigner à l'étranger est un droit élémentaire et que la non-assistance à personne en danger est un délit pénal.  

Lilia Ben Rejeb 


           

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