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Le patriarche grec-catholique Grégorios III dénonce le complot contre la Syrie


24 Avril 2014

Par où ils passent, les islamo-fascistes ne laissent derrière eux que ruine et désolation. C’est le cas de la ville martyre de Maaloula, qui était sous le joug du Front al-Nosra et qui a été récemment libérée par l’armée arabe syrienne. Outre les églises vieilles de plusieurs siècles qui ont été dévasté, plusieurs sites archéologiques, classés patrimoine mondial, ont été détruit et pillé. Grégorios III y voit un « véritable crime de guerre » commis par ces hordes fanatisées et par les mains criminelles qui les soutiennent et les financent, celles du Qatar et d’Arabie Saoudite.


Une Eglise chrétienne dévastée par la horde islamo-fasciste à la solde du Qatar et de l'Arabie Saoudite.
Une Eglise chrétienne dévastée par la horde islamo-fasciste à la solde du Qatar et de l'Arabie Saoudite.
La destruction des églises de Maaloula a été décrite par le patriarche grec-catholique Grégorios III comme « un véritable crime de guerre ». « C'est le mystère de l'iniquité que l'on voit à l'œuvre », a-t-il encore dit, ne trouvant pas de mots assez forts pour traduire ses sentiments devant le spectacle de désolation qui s'est offert à lui.

Le prélat a rendu visite dimanche au village historique de Maaloula, repris par les forces gouvernementales syriennes au Front al-Nosra. « C'est la dévastation du Temple, le mystère de l'iniquité », a insisté Grégorios III, interrogé au téléphone à partir de Beyrouth. Le patriarche grec-catholique a visité le village en compagnie du patriarche grec-orthodoxe Youhanna Yazigi, et de représentants du patriarcat syriaque-orthodoxe, arménien-orthodoxe et syriaque-catholique. Des journalistes et du personnel de sécurité les accompagnaient. Il l'a fait peu après une visite sur le site du chef de l'État syrien. « Un spectacle d'apocalypse s'est offert à nous. D'autres églises ont été détruites en Syrie, mais je n'ai jamais vu ça. J'ai pleuré et cherché vainement un moment de solitude pour prier. Je suis écœuré », dit encore le prélat. « Les quatre églises historiques de Maaloula ont été atteintes, a précisé le patriarche. Notre église paroissiale, l'église Saint-Georges, est criblée de balles. Le sol est jonché de débris. Les icônes qui n'ont pas été volées sont éparpillées sur le sol, souillées. La coupole du couvent est fissurée en deux endroits. Les murs sont éventrés par des obus. Certaines parties du couvent menacent ruine et doivent être reconstruites. En l'état, il est absolument inhabitable. » « Dans le couvent des Saints-Sarkis et Bakhos, l'autel païen historique reconverti en autel chrétien, le seul spécimen archéologique de son espèce, git au sol, brisé en deux », se désole-t-il

Le même spectacle de dévastation s'offre aux regards dans les églises Saint-Élie et Sainte-Thècle, relevant du patriarcat grec-orthodoxe. Pour Grégorios, la dévastation de Maaloula est « un véritable crime de guerre ». La charte de Londres (1946) qualifie notamment de crimes de guerre « le pillage de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires ». « Il n'y a aucune justification militaire au vandalisme qui s'est produit. On a l'impression que c'était un travail commandé », a ajouté le patriarche, qui s'interroge aussi : « Pourquoi avoir fait de nos églises des positions retranchées ? »

Sur le plan sécuritaire, la population de Maaloula peut songer à revenir, a affirmé le patriarche, incertain toutefois de l'état des infrastructures (électricité, eau, téléphone). Il précise que certains jeunes sont de retour, pour inspecter les maisons et étudier les possibilités de retour. Mais Grégorios III attire l'attention sur la difficulté qu'il y aura à « réparer le lien social » entre les chrétiens de Maaloula et la population musulmane. Certaines familles du village ont pris fait et cause pour les rebelles islamistes, et le rétablissement de la confiance pose en effet problème. Beaucoup de jeunes ne veulent pas d'une réconciliation superficielle, « d'embrassades hypocrites ». Mais l'Église a le devoir d'empêcher que toute la population musulmane soit assimilée aux faits de quelques-uns. Elle y tient absolument. « Les chrétiens ne doivent pas vivre dans un ghetto », assure Grégorios III.

Pour lui, le véritable complot est là. Il vise à déchirer le tissu social de la société syrienne, où la discorde islamo-chrétienne ne s'est jamais posée. Il insiste sur la barbarie de certains comportements, qui ne s'explique à ses yeux que par cette volonté de destruction de la Syrie profonde. Grégorios III dénonce « l'indifférence criminelle avec laquelle le monde occidental, sous le faux prétexte d'une défense de la démocratie, continue d'assister à ce spectacle de destruction ». « Il faut absolument empêcher que le virus de la haine ne se généralise », conclut le patriarche, après avoir précisé que l'on est toujours sans nouvelles de six habitants de Maaloula enlevés, comme des évêques grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d'Alep, portés disparus depuis plus d'un an.

Khaled el-Hariri/ Reuters

Ce qui reste d'un haut lieu du culte chrétien dans la ville martyre de Maaloula, après sa libération des mercenaires du Qatar et d'Arabie Saoudite.
Ce qui reste d'un haut lieu du culte chrétien dans la ville martyre de Maaloula, après sa libération des mercenaires du Qatar et d'Arabie Saoudite.


           


1.Posté par Nino G. Mucci le 25/04/2014 08:05
C'est davantage désolant de penser que des Tunisiens, souvent des jeunes ayant subi un lavage de cerveau aberrant et poussé par leurs frustrations personnelles vers le fanatisme haineux d'un cheikh Qardaoui, quand ils ne se sont pas trouvé fatalement dans un désespoir suicidaire, puissent s'être unis dans cet oeuvre infernal de destruction sauvage. Mais la probabilité est élevée, vu les milliers des "émigrés de la terreur", que le Président provisoire tunisien, Marzouki, a laissé sortir, tout en étant alerté sur ce funeste circuit de "combattants" organisé dans le cercle politique du parti des Frères musulmans en Tunisie, Ennahda.

Puisse Dieu, le Dieu de la Miséricorde et de la Bonté, le Dieu du Pardon et de la Fraternité universelle, Celui qui est adoré à Maaloula dans ces lieux saints, conduire ces jeunes abjects à la repentance et à la conversion, à reconnaître qu'on ne peut pas aimer Dieu, notre Créateur, en ayant la haine dans le cœur, en haïssant des hommes à cause de leur foi et de leur libre exercice de culte. Ils se croient des musulmans, en réalité ils sont devenu des satanistes. En croyant agir pour la pureté d'un islam utopique et fantasmé, car ancré dans un califat irréel et temporellement déforme, ils ont réalisé l'agenda de destruction systématique -comme en Libye, comme en Irak, comme en Tunisie avec les mausolées de marabouts soufis- selon les basses désirs de leurs maîtres financiers du Golfe, adorateurs de leur propre orgueil et jaloux de ce capital d'histoire, d'art et de spiritualité qu'eux ne posséderont jamais. Pour moi aussi, comme a dit le patriarche Grégorios III, "le mystère de l'iniquité" est devant nos yeux, c'est une évidence que Satan est passé en cortège macabre de destruction en désacralisant et en se matérialisant dans ses enfants des ténèbres. Ces agents ténébreux de la terreur et du crime, ceux mêmes qui ont assassiné brutalement un homme pacifique et aimé par beaucoup de musulmans syriens, loin du fanatisme emporté par la "carte islamiste" de l'agenda d'Obama, en le criblant de balle (comme avec les martyr Chokri Belaïd et Mohammed Brahmi) juste devant son domicile à Homs, le jésuite Frans Van der Lugt, qui résidait en Syrie depuis 1966.

Je me permets de retranscrire ici les mots d'une femme de Maaloula, interviewée à l'occasion des festivités de Pâques par les reporters de l'Agence France Presse, comme résulte du journal L'Orient-le Jour, "De retour à Maaloula", du 21 avril 2014:

(http://www.lorientlejour.com/article/864060/de-retour-a-maaloula-les-habitants-partages-entre-joie-et-tristesse-.html)


"Nos fêtes de Pâques étaient merveilleuses autrefois, nous étions très heureux", se souvient-elle, en se disant soulagée de ne pas avoir amené ses enfants avec elle. "Je veux qu'ils gardent le souvenir de cette maison et de cette ville tels qu'ils les ont connus. Je ne veux pas qu'ils viennent maintenant, qu'ils soient choqués par tout ça", ajoute cette femme ayant vécu à Maaloula pendant 14 ans. "Pour moi, Maaloula est une ville sacrée", dit-elle dans un sanglot. "Des gens du monde entier venaient la visiter".

Nino G. Mucci, activiste D.H.

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