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Le très pieux Frère musulman Erdogan s’offre un palais de 1200 chambres (vidéo)


11 Novembre 2014

Comparée au somptueux palais des Milles et une nuits que vient de s’offrir Erdogan, la villa de Ben Ali à Sidi Dhrif fait figure d’annexe pour personnel de service. Le mégalomane d’Ankara vient de s’offrir ce palais de 1200 pièces, digne des grands califes ottomans. D'une surface de 200.000 mètres carrés, le nouveau palais est construit en lisière de la capitale Ankara sur un terrain que le premier président et fondateur de la République Mustafa Kemal Atatürk avait acquis pour y construire une ferme et qui, depuis, est devenu un espace vert ouvert au public. Coût de cette mégalomanie, 350 millions de dollars pour certains, 491 millions d’euros pour d’autres, dans un pays où 19% de la population vit sous le seuil de pauvreté et où la moitié de la population perçoit un salaire inférieur à 230 euros. C’est cet homme-là que le mouvement Ennahdha considère comme un chef d’Etat exemplaire, et que certains médias occidentaux présentaient comme l’incarnation parfaite de « l’islamisme modéré ». Plus maintenant….a priori !


Le grand Vizir Erdogan, prototype parfait de l'islamisme "modéré", dans son palais de 1200 chambres, qui a coûté 491 millions d'euros au peuple Turc.
Le grand Vizir Erdogan, prototype parfait de l'islamisme "modéré", dans son palais de 1200 chambres, qui a coûté 491 millions d'euros au peuple Turc.
Incarner la grandeur de son pouvoir tout en évoquant le retour aux heures de gloire des empires turcs du passé: le nouveau palais présidentiel construit par Erdogan à Ankara, dont l'inauguration prévue ce mercredi a été annulée à cause d'une catastrophe minière survenue mardi, est un des plus forts symboles de la «nouvelle Turquie» que le président turc déclare vouloir bâtir.

Tout est conforme à la folie des grandeurs qui caractérise les projets lancés par Erdogan: s'étendant sur 200.000 mètres carrés, construit dans le style néo-seljoukide et possédant 1000 chambres ultra luxueuses, le nouveau palais aurait coûté plus de 350 millions de dollars. Cet édifice géant, qui aurait dépassé en termes de grandeur les palais ottomans, rappelle les constructions imposantes et inévitablement kitsch des régimes totalitaires.

Alors que de nombreux terrains vides existent dans la capitale, Erdogan a choisi d'installer son palais au milieu d'une forêt créée par Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque en 1923. Des défenseurs de l'environnement se sont mobilisés pour protester contre cette construction dans l'un des rares espaces verts d'Ankara, classé site naturel. En vain. Rien n'a pu arrêter le chantier, même pas les décisions de justice. «Qu'ils le démolissent s'ils le peuvent. Ils ne pourront pas arrêter cette construction. Je vais inaugurer ce bâtiment et m'y installer», avait pesté Erdogan contre les juges qui avaient ordonné l'arrêt des travaux. Une pratique courante pour un président qui n'hésite pas à déclarer qu'il ne reconnaît pas les décisions de justice lorsque celles-ci ne lui conviennent pas.

Clientélisme et culte de la personnalité

Le nouveau palais présidentiel est ainsi une construction illégale, sans que cela pose de problème au pouvoir, symbolisant ainsi l'instauration d'un régime où la seule loi est celle d'Erdogan. Mais son nouveau sérail n'est pas la seule manifestation de sa dérive égocentriste. Le troisième aéroport d'Istanbul, dont la construction continue de provoquer de vives protestations à cause de la destruction des forêts du nord de la ville, devrait porter le nom de… Recep Tayyip Erdogan. Une université et un stade de football portent déjà le nom du président turc. La construction d'une mosquée géante sur la butte de Camlica, à Istanbul, qui ambitionne d'être visible de tous les coins de la ville, a aussi été ordonnée par Erdogan. Son souhait serait, dit-on, d'y être enterré. Sur les pas des sultans ottomans qui construisaient une grande mosquée portant leur nom, Erdogan joue là encore sur le symbolisme d'une époque d'avant la République.

Mais son souhait d'inaugurer en grande pompe le palais le jour de l'anniversaire de la création de la République est tombé à l'eau avec la catastrophe survenue mardi dans une mine à Karaman, au centre du pays. 18 mineurs étaient toujours coincés sous terre mercredi, avec peu d'espoir de les retrouver en vie. Toutes les réceptions officielles ont été annulées à Ankara à la suite de cette nouvelle.

Survenu quelques mois après la grande catastrophe minière qui avait coûté la vie à 301 mineurs à Soma, l'accident de Karaman a rappelé que la nouvelle Turquie d'Erdogan est fondée sur un système où le droit peut être bafoué au prix de la vie humaine, tant que le clientélisme et le culte de la personnalité restent en vigueur.

Nare Hakikat, Le Figaro du 29 octobre 2014.

Vidéo du nouveau palais d’Erdogan qui a couté 491 millions d’euros.

https://www.youtube.com/watch?v=pYMQYPkPtpY


           


1.Posté par samir le 12/11/2014 08:45
On revient toujours à la même rengaine: là ou on utilise l'islam à des fins politiques, ou plus exactement l'islamisme dans le cas d'erdogan, c'est voué à l'échec. Pire, c'est voué au culte de la personnalité, aux pouvoirs démesurés aux dépens de la loi, aux abus de tous genres. C'est la même chose qui s'applique en Tunisie ou ces khwanjias sous couvert d'un parti secte ennahdha, ont essayé de faire la même chose, n'eut été le soulevement populaire en 2013 que l'on connait faisant suite à l'assassinat du chahid et haj Med Brahmi, que Dieu ait son âme et à l'appui de la centrale syndicale forte l'UGTT, qui ont barré la route à la théocratie qui était en cours et encouragée bien entendu par ankara avec l'appui des USA et de tous les ennemis du monde libre.

2.Posté par babamomes le 12/11/2014 15:25
arrajal tekseb et les ta77ana te7seb


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