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Tunisie: Evénements de Jbel Chaambi : fin de règne de l’Etat ou le no man’s land tunisien


1 Mai 2013

Affrontement entre des terroristes tunisiens et l'armée algérienne sur les frontières. D'autres affrontements entre terroristes et armée tunisienne à Jbel Chaambi. Seif Ben Kheder revient sur ces événements très graves, qui annoncent un avenir périlleux et la fin de l'Etat tunisien.


Tunisie: Evénements de Jbel Chaambi : fin de règne de l’Etat ou le no man’s land tunisien
Les événements de « Jbel Chaambi » ne peuvent plus passer dans la rubrique « faits divers majeurs » comme nous incite à le faire son excellence le chef du non gouvernement dans son point de presse donné, après avoir comptabilisé notre douzième blessé dans cette très douloureuse attaque terroriste sur notre propre sol.
En y regardant de près, pas trop près d’ailleurs car j’ai déjà le vertige, les faits nous révèlent des vérités bien plus grave qu’une simple défaillance technique ou d’un quelconque manquement de réactivité ou de coordination. Il s’agit bel et bien d’un Etat déstructuré à plusieurs niveaux qui serait probablement entré en phase terminale et sur le point de céder son territoire et ce que lui reste de souveraineté.
Vous diriez peut être que c’est exagéré. Il se peut. Mais je vous invite quand même à revoir ce que je vois dans ces événements.

Du coté du commando terroriste :

- Ce que nous pouvons constater dans un premier bilan retraçant la quantité des mines implantées et leurs aspects, nous pouvons facilement déduire l’importante logistique dont les membres de ce groupe ont pu bénéficier quant au transport de cette quantité de mines, vu leurs poids et volumes qui diffèrent d’une mine anti personnel et d’une autre anti char (les deux ont été distinguées) en plus du nombre de combattants nécessaire pour la totalité de la mission et qu’on estime à l’heure actuelle à plusieurs dizaines.
- Le temps que cela a pris pour les faire déplacer et procéder à les incruster au sol est assez considérable pour qu’il dévoile une absence totale des tournées de surveillance qu’elles soient d’ordre terrestre ou aérien, que même une équipe de gardiens d’un quelconque parc naturel aurait fait mieux.
- En même temps, ceci nous met face à une évidence indiscutable sur le fait que ce commando a bien joui d’un travail de repérage pour l’emplacement du campement qui serait établi par une autre cellule locale qui ne participerait pas forcément aux opérations armées programmées pour la suite, puisqu’elle serait, éventuellement, amenée à assurer l’approvisionnement en nourriture et autres besoins vitaux, depuis les agglomérations adjacentes.
- Il est à noter que les types de mines antichars choisis par ce commando en disent beaucoup sur sa nouvelle stratégie, dépassant largement les activités de trafic d’armes, devenues banales et presque sans intérêt, pour inscrire directement la Tunisie comme cible militaire, visant à détruire ce qui reste de ses structures en se préparant même à une contre offensive de ses corps armées qui useraient de ses armes lourdes. Le message est on ne peut plus clair : le terrorisme ira jusqu’au bout et c’est le moment le plus opportun pour lui.
- Maintenant si nous procédons à un recoupement avec les autres faits se rapportant au stockage d’armes légères et semi lourdes au cœur des grandes zones urbaines un peu partout dans le pays, nous comprendrons qu’il est d’autres opérations projetées en simultanée ou en relai dans ces zones afin de traîner les corps armée dans une guerre hémorragique et asymétrique, à l’avantage net des terroristes.

Du coté des médias et de la société civile :

L’implication des différentes parties de la société civile dans une vague de blanchiment des terroristes, sans précédent dans l’histoire de la Tunisie, et de facto dans le blanchiment du terrorisme, s’est illustrée d’abord par la faiblesse des réactions condamnant l’apathie de l’organe de sécurité face au développement des groupes prêchant l’idéologie de la mort et les vertus des attentats suicides, aussi bien dans des lieux publics, privés et dans les mosquées, dont ils détiennent, selon les chiffres du ministère de la foi, 40% de leur nombre total sur tout le territoire de la république.

D’autre part, l’absence de spécialisation dans le secteur de la sécurité nationale parmi les différentes organisations de la société civile, mis à part l’association tunisienne des études stratégiques et des politiques de sécurité globale, a laissé le champ libre à l’indolence du gouvernement. Sans oublier par ailleurs, l’immense responsabilité des médias locaux dans leur participation à cette vague de blanchiment, en octroyant à des disciples tunisiens de Ben Laden des espaces et des plateaux, dans lesquels ils versaient leurs venins en toute impunité et en toute complicité, volontaire ou involontaire des chaînes concernées. Je rappelle à ce sujet une émission choquante, produite et diffusée par Watanya 2, faisant passer l’un des caïds de l’opération terroriste de « Slimane » en victime héroïque du régime ZABA, valorisant au passage, ses braves tentatives d’évasion de la prison « Erroumi », sans parler des autres plateaux invitant quelques échantillons de ces énergumènes, fraichement revenus de la Syrie, nous exposant avec fierté et sans complexe aucun leurs activités criminelles à l’échelle internationale. Plus hallucinant, tu te suicides !

Du coté de Carthage et de la Qasba :

Tout a commencé par une grâce des plus anarchiques des temps modernes dans les pays sous-développés comme le nôtre. On a ratissé large pour traquer les terroristes dans toutes nos prisons et les chasser tous de ces établissements peu salubres à l’égard de leur santé morale. Ils étaient tous libérés !
Bref, dans cet exposé, il ne s’agit pas de revenir en arrière mais d’essayer au moins de mettre des bouts à cette histoire de fin de règne de la république tunisienne. Je reprends donc avec le régime en place pour évoquer l’accueil aussi curieux que chaleureux qui a été réservé aux guides spirituels et chefs idéologiques de ces mêmes assassins par le président de ce qu’on appelle encore Tunisie. Une rencontre parmi tant d’autres qui entre aussi dans le cadre d’élever le moral des troupes. Reste à savoir de quelles troupes parle-t-on ? les leurs ou les nôtres ?! et si on y rajoute son dernier prolongement de l’état d’urgence par une décision unilatérale et inconsciente qui nous a couté la démission de l’une des dernières compétences qui nous restent à la tête de la défense, je crois qu’il n’est plus déplacé de penser au déclin réel auquel nous sommes exposés.

Du coté du gouvernement, les signes de complicité et d’implications directes sont de taille. D’abord notre ambassade à Tripoli et le consulat à Benghazi participent et organisent carrément des voyages vers la Turquie pour des « Moujahidines » tunisiens en direction d’Alep. Le service des renseignements généraux auprès de ladite ambassade n’a rien communiqué non plus au sujet des quantités d’armes et leurs types ainsi que les canaux suivis dans leurs parcours avant qu’elles ne parviennent à leurs dépôts destinés qui sont éparpillés dans tout le territoire.
Cette même défaillance de renseignements est encore frappante par rapport aux déplacements des groupes armés à travers nos frontières avec l’Algérie. Elle est aussi conjuguée par un défaut de coordination avec les autorités voisines et surtout une faillite totale au niveau des stratégies et tactiques de contre offensive et d’intervention préventive.

Hélas, ce n’est pas tout. D’après les témoignages des pauvres soldats victimes de ces explosions, il s’avère que nos frontières sont délibérément désertées par les forces de police et de garde nationale, sous les ordres de je ne sais qui et que le ministre lui-même n’en connait l’origine. En plus du manque terrible d’équipement de base au point où l’un d’eux affirme qu’il s’est acheté de son propre argent sa tenue de combat. Que dire alors des armes spécifiques, des images satellites, des accessoires sophistiqués, des unités médicales mobiles et bien d’autres dispositions dont je ne saurais les citer toutes.
Au dessert de ce menu hitchcockien, je vous ai réservé le volet juridique. En fait, aucune loi n’incrimine l’idéologie jihadiste ni sa propagande. Ce qui nous a permis d’assister à un débat à ciel ouvert, dans les rue de Kasserine, encore plus effrayant que le film de Jbel Chaambi, sur les bienfaits des mines, animé par une foule de jihadistes, sortis parmi les habitants du quartier « Nour », que je me retiens de qualifier par populaire pour ne pas faire d’amalgame incitant à conclure : terrorisme et pauvreté vont de paire.

Conclusion :

A la fin, comment ne pas accuser le régime en place de complicité surtout quand on remet ces événements dans un cadre géopolitique régional qui conspire contre le pouvoir algérien, s’appuyant justement sur ces groupes armés dans les zones frontalières et au moment où un déploiement militaire US suspect vient de poser ses valises sur une base en Espagne, dédié à une intervention potentielle et rapide à Alger vu l’état du régime, qualifié de fragile, à l’image de l’état de santé de son président !
Dans tous les cas de figures, l’Etat tunisien n’est plus.Tunisie-Secret.com

Seif Ben Kheder

 
 


           


1.Posté par KILANI le 02/05/2013 08:21
Le plus effrayant c'est ce qui est caché dans les villes ainsi que les plans, les directives et consignes particulières données à des personnes clé au MI et au gouvernement par des autorités parallèles qui détiennent l'unique et absolue pouvoir.
Ces éléments à Echaambi, sont venus des villes, du nord et de partout, ils ne seraient pas majoritaires les jeunes venant de Kasserine; donc ce qu'ils entreprennent rentre dans une stratégie de démonstration de force et de diversion, pour le peuple et les médias en vue de gagner du temps. Et bien sûr ce sont des sommations pour l'armée et les forces de sécurité pour les intimider et connaître leurs capacités. Mais pour rejoindre la thèse de cette analyse, ces terroristes quoiqu'ils sont des fanatiques sacrifiés par leur "imam", le jour j , ça sera eux mêmes ou ceux qui les relèveront qui prépareront le terrain à des opérations à plus grande échelle!

2.Posté par douja le 02/05/2013 11:11
Le gouvernement en place a toujours nié l'existence de camps d'entrainement ou de trafic d'armes meme lorsqu'ils en trouvaient. Il y a un peu plus d'un mois, j'ai passé la nuit à Carthage Byrsa, il faisait froid et mauvais, mais jusqu'à l'aube, j'ai entendu clairement, les cris d'entrainement (d'une arméd?) et cela venait du coté du Kram. Personne n'en a parlé. Suis-je la seule à avoir entendu cela? Où est notre sécurité? Ce n'est pas à mon avis, un laisser-aller, mais c'est voulu car ces gens s'entrainent un peu partout dans le pays (Korba, avec les filles niqabées?). TROIKA, TROIKA, qu'avez vous fait de notre pays? Vous l'avez vendu?

3.Posté par Brahim Haddou le 02/05/2013 21:43
pour le dernier paragraphe vous devez mettre à jour puisque l'envoi d'avions americains en espagne sur une pretendue prevision de la chute du regime algerien, est une intox mise à nu par des patriotes algeriens, car c'est le site sioniste "al quods al arabi" qui a inventé cette intox sous injonction qatari dans le but de nuire à l'algerie. et puis vous vous trompez lourdement sur l'etat du "regime" algerien.car je suis algerien vivant en algerie et contrairement à ce qui est prétendu à l'exterieur et repris par des félons algeriens interieurs, le regime algerien n'est pas fragile nous le peuple algerien soutenons notre president bouteflika et plus largement soutenons le regime. tous nos ennemis haineux qui pensent que la fin du regime algerien est procjhe, se mettent le doigt dans l'oeil, car grâce à la maturité et intelligence du peuple algerien, grâce à son experience, son harmonie totale pour la défense de la patrie, notre pays restera debout et le regime ne chutera pas, certes il partira car nul n'est eternel, mais il partira naturellement après la joute presidentielle de 2014, il ne partira pas à la manière dont nos ennemis le souhaitent, cad par un coup d'etat sioniste, par le chaos etc. non, le regime algerien n'est pas aux abois, sinon il serait déjà tombé depuisbelle lurette. l'algerie et le peuple restent puisssants, y compris le regime algerien libree, souverrain, indocile, progressiste, democrate etc etc. tout ce qui est dit sur le regime algerien, sur sa prétendue fragilité, n'est que pure fantasme spéculatif que s'adonnent nos ennemis, car le regime algerien grâce au peuple, n'est pas sur le point de tomber. oh que non! regardez le venezuela, malgré le décès de chavez et moult tentatives de semer le chaos par le voyou capriles, le venezuela n'a pas vaccilé et n'est pas tombé. idem pour l'algerie, d'autant que l'etat de santé de bouteflika se rétablit. nos ennemis qui y voyaient une aubaine pour precipiter les choses contre notre pays, se sont mordus les doigts car les algeriens ne laissent pas influencer par le cours des événèements. on est impossible à manoeuvrer. l'algerie est une muraille.

4.Posté par charni le 02/05/2013 21:59
GHANNOUCHI DISAIT ILS ME RAPPELS MES VINGT ANS CE SONT LES ENANT DE GHANNOUCHI ET MARZOUKI ! LE GOUVERNEMENT LES SOUTIENNES COMME ILS ONT SOUTENUENT LA CASSE DE L'AMBASSADE AMERICAIN ???

5.Posté par justetunisien le 05/05/2013 13:09
Je voudrais dire à Brahim que j'admire le peuple algérien pour son patriotisme,les algériens sont de vrais hommes,j'aurais tellement aimé que les tunisiens réagissent de la meme façon pour leur patrie.Luttez fréres algériens.VIVE L'ALGERIE LIBRE

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