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Un échec partiel et une victoire empoisonnée, par Lyès Ben Tara


28 Octobre 2014

Le point de vue de Lyès Ben Tara, dont on ne partage pas la conclusion. Nous pensons, en effet, que le seul candidat aux présidentielles en position de rassembler les Tunisiens et de reconstruire ce qui a été détruit en quatre ans est Béji Caïd Essebsi.


Mon pronostic de 60 à 70 sièges pour Ennahdha en la plaçant en première place, ne s’est avéré que partiellement faux, puisque le parti islamiste pourrait remporter 69 sièges. Les islamistes ont ainsi perdu leur première place, mais ont réussi à préserver leur position stratégique, en obtenant le maximum des sièges espérés. Ils ont donc assuré la pérennité du parti en tuant leurs alliés de la troïka.

Cet échec partiel du parti islamiste renvoie indirectement toute la responsabilité sur Nidaa Touness, qui se trouve sous la pression médiatique et sociale. Nidaa Touness doit donc former le gouvernement et obtenir le vote de confiance, avec le risque d’échouer sans l’appui des islamistes.

La victoire partielle de Nidaa Touness, et la surprise de son détachement en tête du scrutin, cachent l’échec de la majorité des partis de centre-gauche (essentiellement Al Moubadara et l’UPT) qui étaient capables d’équilibrer l’échiquier politique, mais surtout prêts à soutenir le parti de BCE pour former "un gouvernement consensuel". Le pari a été tenu par Afek Touness , contrairement à Al Moubadara et à l’UPT lésés par « le vote utile » en faveur de Nidaa Touness, qui ne peut pas apporter le soutien escompté pour la majorité parlementaire (50% + 1 voix ). Le "parti vainqueur" se trouve donc dans une position délicate puisqu’il ne dispose pas d’alliés « assez forts » au sein du parlement pouvant garantir le vote de confiance (109 voix) en faveur du gouvernement "Nidaa".

L'échec partiel "du vote utile" va pousser Nidaa Touness vers une alliance gouvernementale avec Ennahdha. Cette alliance contre-nature risque d'être douloureuse pour certains. Mais Nidaa Touness va essayer de légitimer son alliance, dans le cadre "du dialogue national", en espérant récupérer la présidence du parlement et la primature avec "une majorité gouvernementale".

Cette stratégie mènera, probablement, le parti vainqueur à revoir son candidat à la présidentielle, avec un retrait éventuel de la candidature de BCE pour laisser la place à un candidat plus jeune et rassembleur. Cette option, accorde à BCE la possibilité de préserver son parti des crises politiques, dues à la fragilité de la majorité parlementaire, sans oublier la déception des "électeurs binaires" (qui refusent catégoriquement une "éventuelle alliance gouvernementale" avec le parti islamiste).

Lyès Ben Tara


           


1.Posté par Sofiene Meddeb le 28/10/2014 23:05
Analyse qui finit en queue de poisson......tout ça pour nous dire que Mr Ben tara soutient un autre candidat. Il est utile de rappeler dans ce cadre que l’élection présidentielle est la rencontre un homme et un peuple, un homme au dessus des partis et disposant en même temps d'une machine électorale partisane qui joue le rôle de précurseur de la victoire de son candidat.
Question : qui est l'homme politique Tunisien qui a les qualités de rassembleur et disposant en même temps d'une machine électorale performante ? ??? .......BCE
Qui d'autre ??? ...personne !!!

2.Posté par Nabil le 28/10/2014 23:09
Très bonne analyse; Lyès Ben Tara a entièrement raison. Non mais, Tunisie Secret, vous plaisantez j'espère? "Le seul candidat aux présidentielles en position de rassembler les Tunisiens et de reconstruire ce qui a été détruit en quatre ans est Béji Caïd Essebsi". Et pourquoi pas envoyer un billet d'avion à Zaba par la même occasion? La Tunisie a besoin de sang neuf, pas de vieux complices de la dictature et la corruption. Même au niveau symbolique, mettre un ancien RCD à la tête du pays post-révolutionnaire, ça ne le fait pas du tout. Incroyable.

TS- OK pour le "sang neuf" à condition qu'il soit pur, c'est-à-dire patriotique, ce qui n'est pas le cas de la nouvelle classe politique charriée par la pseudo-révolution.

3.Posté par SB le 30/10/2014 01:41
L'analyse de Monsieur LBT est assez pertinente dans le sens où, l'euphorie des électeurs et des tunisiens nidaiistes démontrent l'ignorance politique des votants qui pensent que la victoire de BCE aux législatives pourrait écarter définitivement les islamistes du pouvoir. Bien au contraire ils sont plus fort que jamais !

4.Posté par SB le 30/10/2014 01:50
M BEN TARA, vous avez raison, le vote utile était mal géré. Quelques centaines de voix auraient donné aux partis cités quelques sièges de plus. Nidaa Touness aurait gardé sa place de vainqueur avec les mêmes sièges mais aurait pu gagné des alliés et surtout une majorité parlementaire !

5.Posté par NBT le 30/10/2014 01:59
Le candidat auquel fait allusion l'auteur de l'article est bel est bien Kamel Morjane !
il est beaucoup plus jeune que BCE, ayant +/- le même parcours en tant que commis de l'Etat, à la seule différence que le candidat dAl Moubadara est capable d'être le candidat consensuel aux yeux des tounisiens contrairement à BCE qui est méprisé par la base électorale de l'ancienne troika !

6.Posté par Slim le 30/10/2014 15:41
Très bonne analyse !

7.Posté par Hmaied le 30/10/2014 15:44
Perspicace et sincère...

8.Posté par Selima le 30/10/2014 15:49
Bravo.

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