Combien coûtent-ils à la Tunisie ?


5 Février 2018

La pension de retraite de ces anciens chefs de gouvernement et présidents revient trop chère au budget de l’Etat. La méritent-ils, au moment où l’Etat est en faillite économique et que la majorité des Tunisiens crie famine ?


De gauche à droite: Mehdi Jomaa, Ali Larayedh, Hamadi Jebali, Mohamed Ghannouchi, Hamed Karoui, Hédi Baccouche, Rachid Sfar, Foued Mebazaa, Béchir Essid.
Malgré la baisse « des primes et privilèges » (1000 dinars par mois) décrétée par Youssef Chahed le 9 septembre 2016 et concernant les ministres et secrétaires d’Etat (40 en tout), le salaire mensuel d’un chef de gouvernement en exercice s’élève à près de 7000 dinars. Une fois à la retraite, il perçoit une pension estimée entre 2450 et 3000 dinars par mois.
  
En effet, selon la loi No893-31 du 17 mars 1983, fixant le régime de retraite des membres du gouvernement « le droit de bénéfice de la pension de retraite (…) est acquis après au moins deux années de fonction ». Ayant accompli cette période, tout membre du gouvernement a droit à une pension dont le montant est égal à 35% de la rémunération d’activité servie, une augmentation de 5% par période supplémentaire, pouvant atteindre pour un long mandat près de 100% (compte tenu des indemnités).

Mehdi Jomaa, Ali Larayedh, Hamadi Jebali, Mohamed Ghannouchi, Hamed Karoui, Hédi Baccouche, Rachid Sfar, Béchir Essid toucheraient donc mensuellement une pension d’au moins 2500 dinars. Quand à Foued Mebazaa et Moncef Marzouki, qui ne figure pas dans la photo, ils toucheraient chacun 15000 dinars par mois, outre les autres avantages, comme la voiture, l’essence, le chauffeur, les gardes du corps, le personnel de maison…

Selon nos calculs, le total annuel des pensions de retraites des anciens chefs de gouvernements est de 392 000 dinars. Les deux anciens « présidents » touchent quant à eux 360 000 dinars par an, sans compter les avantages indiqués.

Exceptés Mohamed Ghannouchi, Rachid Sfar et Béchir Essid, qui ont vraiment beaucoup donné pour le pays, il est indécent pour les autres de continuer de bénéficier d’une telle retraite d’autant plus qu’ils ont tous un business qui leur permet de vivre royalement.

Lilia Ben Rejeb  

Les déclassés de la "révolution de la Brouette" !