Exclusif : Mehdi Jomaa transforme une caserne militaire en Club Med !


12 Septembre 2014

Nous avons espéré à un certain moment qu’avec Mehdi Jomaa à la tête du gouvernement, la Tunisie repartira du bon pied. C’est la raison pour laquelle TS l’a ménagé et même défendu. Mais après quelques mois d’observation, on se rend compte que la Tunisie va encore plus mal, et tandis que sa chute se poursuit irrésistiblement, certains s’amusent à jouer au football !


Préserver son corp en faisant du sport est une bonne chose, mais c'est encore mieux de le faire avec un souci écologique !
Beaucoup ont cru au gouvernement dit de « technocrates » pour stopper le dépérissement de l’Etat et la faillite économique, ou tout au plus pour provoquer une nouvelle dynamique vertueuse afin de  sauver ce qui reste de notre pauvre pays. Ce n’était qu’une funeste illusion, comme avec les gouvernements précédents, de celui de Béji Caïd Essebsi à celui d’Ali Larayedh.

Contrairement au gouvernement d’Ali Larayedh, celui de BCE avait aussi longuement et interminablement auto-glorifié, disserté et discouru sur les mérites de son gouvernement technocratique. Il est vrai que nos chevaliers blancs offshores, dénichés par Hakim Karoui à Paris et Kamel Eltaïef à Tunis, avaient quelques diplômes et beaucoup d’expérience en matière d’affairisme et de business. Mais ils n’avaient strictement aucune expérience politique, ni le moindre parcours de militant, encore moins d’opposants. Bien au contraire, la plupart étaient très proches du « régime » Ben Ali et plus exactement de Marwan Mabrouk, de Sakhr el-Materi et de Belhassen Trabelsi.

A propos de technocrates, de 1956 à 2011, il n’y a pas eu en Tunisie de gouvernement aussi technocratique que celui de Mohamed Ghannouchi. Lui-même technocrate par excellence, 85% de ses ministres étaient hautement qualifiés et supérieurement diplômés, ce qui explique d’ailleurs les performances, notamment économiques de la Tunisie durant cette période.
           
Des mois après son intronisation, on s’aperçoit que le gouvernement de Mehdi Jomaa, à l’exception de trois ministres, n’est pas plus technocrate et plus compétent que les marchands du souk Moncef Bey à Tunis ! Chacun y va de son « plan de réforme stratégique » et de sa « restructuration globale », lorsque certains ministres ne passent pas leur temps dans les réceptions, les détentes entre copains ou les selfies.

Il y a encore quelques semaines, durant l’été, M.Mehdi Jomaa réunissait toute son équipe gouvernementale, non pas à la Casbah, mais à Hammamet. Plus exactement à la caserne de Bir Bouregba, et plus précisément encore à la caserne qui abrite nos forces d’élite, les commandos. Il les réunissait, pas pour saluer les efforts de ses forces de commandos qui veillent tant bien que mal à la sécurité des Tunisiens, ou pour motiver ces braves soldats qui ont déjà beaucoup perdu de leurs collègues, mais pour jouer au football et s’amuser !

Le champ de tir ne suffisait pas pour que Monsieur le Premier ministre et son gouvernement de puissent s’offrir quelque bons moments. Il aurait fallu arracher plusieurs arbres centenaires pour transformer ce champ de tir pour commandos en un Club Med pour « technocrates », avec une énorme tente au milieu du site. Un vrai massacre écologique.

Il est vrai que depuis la « révolution du jasmin », l’écologie est devenue le dernier souci des gouvernements successifs. Nos plages sont polluées, nos rues et nos routes sont submergées de sacs en plastique, et nos villes sont envahies d’ordures ménagères. L’époque de Nadhir Hamada, grand ministre de l’Environnement et du Développement Durable de 2004 à 2011, un vrai technocrate qui est d’ailleurs arbitrairement retenu en prison jusqu’à ce jour, cette époque est bien révolue.
    
Lilia Ben Rejeb