Exclusif: Mourad Trabelsi entre la vie et la mort


3 Mars 2018

Enchaîné sur son lit d’hôpital alors qu'il est en agonie, Mourad Trabelsi a fait hier soir un arrêt cardiaque. Après plusieurs décès dans les familles Trabelsi et Ben Ali, le dernier en date étant celui du jeune Sofiene Ben Ali, les crimes de l'Etat islamo-nidaïste continuent.


Mourad Trabelsi(64 ans), lors de son procès, une parodie de justice pour populace assoiffée de vengeance.
Comme l'ensemble des familles Ben Ali et Trabelsi, Mourad (64 ans) a été arrêté en janvier 2011 à la suite de l'action "héroïque" menée par un certain Samir Tarhouni, ancien flic qui mène depuis la vie de "diplomate" à Genève. Condamné à 20 ans de prison pour chèques sans provision, Mourad Trabelsi n'a pas pu régler ses dettes puisque tous ses biens ont été confisqués et tous ses comptes ont été gelés. Nous savons que parmi ses biens, certains ont été « offert » à des membres ou proches d’Ennahdha.

Atteint de maladie cardiaque, opéré à cœur ouvert pour un triple pontage en 2010, Mourad Trabelsi, l’un des frères de l’ex-première Dame tunisienne, Leila Trabelsi Ben Ali, ne bénéficie d’aucuns soins médicaux depuis son incarcération en 2011, outre l’appareillage respiratoire indispensable à sa survie.  Hier soir, il a subitement fait un arrêt cardiaque et a été transporté d’urgence à l’hôpital Charles Nicolle.

Alors qu’il était inconscient et en salle de réanimation, des témoins l’ont vu les mains enchaînées à son lit d’hôpital. Les membres de sa famille, notamment ses deux enfants ont été empêchés de le voir. Et comme s’il s’agissait d’un dangereux terroriste, tout l’hôpital a été encerclé ce matin créant ainsi un désordre indescriptible.

On rappellera que plusieurs frères de Madame Leila Trabelsi sont déjà décédés. Il s’agit d’Adel Trabelsi qui a été débranché en 2011 à l’hôpital militaire ; de Moncef Trabelsi, mort en 2015, à l’âge de 72 ans, d’une tumeur au cerveau ; et de Naceur Trabelsi mort en 2011 à l’âge de 70 ans. Diabétique, le mari de Jalila Trabelsi est également mort peu de temps après sa libération faute d’avoir été soigné pendant sa détention arbitraire.

Actuellement entre la vie et la mort, Mourad Trabelsi risque de subir le même sort que toutes ces victimes d’une justice aux ordres des Frères musulmans. Et dire que certains thuriféraires du régime islamo-mafieux couvert par Béji Caïd Essebsi, osent encore parler d’Etat de droit, de respect des droits de l’homme et d’indépendance de la justice !  

Nabil Ben Yahmed