Exclusif : Qui contrôle le marché de l’armement en Tunisie ?


7 Décembre 2016

Nabil Hamza, un nom pas très connu en Tunisie n’est autre que le gendre de Béji Caïd Essebsi. De serveur dans un grand palace parisien, il est devenu l’une des plus grosses fortunes de Tunisie…grâce au monopole qu’il détient sur le commerce des armes.


Avant de devenir négociant dans le commerce très juteux des armes, Nabil Hamza, l’époux de l’une des filles de Béji Caïd Essebsi, Amel, était serveur au Royal Monceau. C’est dans ce grand palace parisien qu’il a connu un homme d’affaire français (B.J) qui a fait fortune dans le commerce des armes de guerre.

A l’époque de Ben Ali, Nabil Hamza était déjà un affairiste prospère grâce à son associé et parent Slim Chiboub. Sa cousine Yosra Hamza est mariée à Khelil Chaïbi, fils de Taoufik Chaïbi, l’oncle de Slim Chiboub. Son autre cousine, Kaouther Hamza, est la maman de Mehdi Belghaïed, qui devait épouser Halima Ben Ali, la fille de l’ancien président.
       
Toujours à l’époque de Ben Ali, deux couples monopolisaient le marché très sensible et très juteux de l’armement. Le couple Nabil Hamza-Slim Chiboub et le couple Youssef Zarrouk-Belhassen Trabelsi. Après la « révolution » de la Brouette, ce commerce est devenu le monopole exclusif de Nabil Hamza, le gendre de Béji Caïd Essebsi, qui, avec Slaheddine Caïd Essebsi, gère la fortune colossale de la nouvelle oligarchie beylicale et mafieuse.

En d’autres termes, pas une seule cartouche, pas une seule grenade, pas une seule arme, pas un seul blindé destinés au ministère de la Défense ou celui de l’Intérieur ne franchit les frontières tunisiennes sans l’aval du négociant et intermédiaire obligatoire, Nabil Hamza. Un marché d’autant plus gourmand et permanent qu’il crève le budget de l’Etat.

Un marché de plusieurs millions d’euros qui est amené à croître davantage avec le retour, de Libye et de Syrie, des terroristes tunisiens que Rached Ghannouchi, pour en être le parrain, a déjà pardonné et que Béji Caïd Essebsi ne mettra pas en prison « faute de places » ! Si l'on ajoute à ce marché tunisien celui qui prolifère en Libye, on peut s'imaginer les millions de dollars empochés.  
    
Lilia Ben Rejeb