Exclusif : un membre des familles Trabelsi-Ben Ali témoigne


5 Mars 2018

A la suite de nos récentes publications, d’abord sur feu Sofiene Ben Ali, ensuite sur Mourad Trabelsi, nous avons reçu de Tunis ce texte anonyme, probablement d’un proche des familles Trabelsi ou Ben Ali, que nous publions dans son intégralité afin que l’opinion publique tunisienne en soit informée et que les ONG occidentales constatent les atteintes graves aux droits de l’homme dans un pays qui se fait passer pour un modèle de démocratie et de justice. Témoignage édifiant.


Moncef Trabelsi (décédé), Belhassen Trabelsi (persécuté par le Canada), Imed Trabelsi (arbitrairement en prison), Sofiene Ben Ali (décédé).
Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi donc cette famille est-elle  devenue le « TARGET » des politiciens, des hommes de loi et de certains médias.

Quant aux anciens membres du gouvernement Ben Ali, certains ont été emprisonnés, jugés ensuite acquittés après l’adoption de la loi relative à la réconciliation administrative dont certains de la famille Ben Ali. Nous sommes heureux que ces gens jouissent enfin de leurs droits et liberté. Nous aimerions avoir la même justice pour les Trabelsi, malheureusement, ils font l’objet d’une ignorance totale en matière de droits et liberté, de biens confisqués, de fonds saisis ou gelés  sans citer les abus infligés aux hommes, aux femmes même enceintes, aux enfants mineurs et bébés, qui se sont trouvés tous incarcérés sans raison. Rien n’a été épargné en matière de dignité envers cette famille devenue l’obsession permanente de gens travaillant à l’ombre, en dehors de la légalité. Toutes les propriétés des Trabelsi ont été confisquées, certaines incendiées et détruites, d’autres vendues par des anonymes ou louées à des étrangers…

Qui donc a chargé ces gens à gérer les biens des Trabelsi sans que le gouvernement ne le sache ? Qui en est responsable ? Et qui a bénéficié de ces prérogatives illégales abusives? Plusieurs questions demeurent sans réponse.

La première victime de cet acharnement a été feu Moncef Trabelsi, décédé en prison après une longue maladie. Il souffrait d’une tumeur au cerveau. Il n’a été opéré qu’après deux ans. Il subissait un traitement hospitalier inhumain de la part du personnel médical et paramédical. Il lui arrivait de rester avec son urine et ses excréments pendant trois jours consécutifs, sans aucune hygiène ou  nourriture. Il préférait rester en prison plutôt qu’être enchaîné, comme le pire des criminels, au lit de l’hôpital et subir la discrimination du personnel de l’hôpital et les traitements humiliants des ouvriers. Dix jours après l’intervention chirurgicale, lors de son transport sur un brancard, il fut renversé par « négligence » ! Et mourut sur le coup. Il avait 72 ans laissant derrière lui une famille malheureuse.

Quant à son frère Nacer TrabelsI âgé de 70 ans, incarcéré et condamné à 20 ans de prison à la suite d’une affaire de chèques sans provision fabriqué de toutes pièces. En effet, le 15 janvier 2015, il a été kidnappé par un groupe d’hommes inconnus qui l’ont frappé et obligé à signer 4 chèques bancaires de 100 mille dinars chacun. Il a porté plainte contre inconnus. Le procès est toujours en cours.
Le troisième frère Mourad Trabelsi, âgé de 64 ans, ayant subi une opération à cœur ouvert avec triple pontage en 2010, et un problème de vue (cataracte) et une respiration difficile(ne dort qu’avec une machine à soupape) a été condamné lui aussi à 20 ans de prison pour chèques sans provision, ses biens  sont confisqués et ses comptes gelés.

Pour ce qui concerne Imad Trabelsi, fils de Nacer, condamné à 60 ans de prison pour chèques sans provision. Il a chargé un avocat  pour récupérer d’importantes sommes d’argent de débiteurs Tunisiens afin d’honorer ses dettes. Malheureusement l’argent a été récupéré mais jamais versé pour rembourser ses chèques impayés.

Le cas Imad Trabelsi-Slim Chiboub. Les deux avaient fait appel à l’IVD de la manipulatrice Sihem Ben Sédrine. Slim Chiboub, après quelques mois de prison et avoir payé quelques millions de dinars, a récupéré son passeport, ses  biens libérés et ses comptes à l’étranger dégelés. Quant à Imad qui s’était adressé à L’IVD  bien avant Chiboub et qui s’était excusé publiquement auprès du Peuple, il est toujours privé de liberté sept ans après la révolution de « la brouette » et sa vie est menacée de mort. N’est-ce pas un grand paradoxe ?

L’injustice et les harcèlements n’ont pas épargné les nièces, les gendres, les beaux frères et tous les membres de la famille Trabelsi-Ben Ali. C’est le cas de la jeune Asma Mahjoub qui a été incarcérée en état de grossesse, elle a accouché en prison et a été séparée et privée de l’allaitement maternel. C’est aussi le cas de Sofien Ben Ali, touché d’un cancer et empêché de se soigner à l’étranger, il vient de décéder à l’âge de 44 ans. Il a laissé trois enfants en bas âge.

Le dernier cas est celui du quatrième frère, Belhassen Trabelsi qui vit actuellement une grande injustice depuis son arrivée au Canada, pays dit de démocratie, de liberté, de justice et respect des droits de l’Homme en dignité. Dès les premiers mois de son séjour au Canada avec son épouse et ses 4 enfants, deux lois exceptionnelles ont été adoptées par la Chambre des Députés canadienne, élaborées et spécialement conçues pour le cas de Belhassen. Ce dernier, dont tous les comptes ont été gelés ne pouvait en disposer même pour subvenir aux besoins vitaux et urgents de sa famille alors que les lois internationales en vigueur préconisent la prise en charge des besoins urgents de la famille à prélever des fonds gelés. En outre de part la deuxième loi adoptée, toute personne voulant venir en aide à Belhassen devrait d’abord prouver la provenance de ses fonds acquittés  de tous impôts et taxes.

Autre fait à signaler, les parents de la femme de Belhassen (Djilani) s’étaient adressés à Tunis à l’Ambassade du Canada sollicitant un visa afin de rendre visite à leur fille et à leurs petits-enfants. Ce qui leur a été refusé pendant sept ans consécutifs. Toujours à propos du Canada, dès le 1er mois de leur séjour dans ce pays, Belhassen et sa famille faisaient l’objet de harcèlement humiliant, de tracasseries permanentes : laptope et iphone des enfants saisis, fouilles inopinées minutieuses opérées par des flics cagoulés avec détérioration de coussins et des matelas à la recherche de documents et billets de banques, sans parler de la phobie des quatre enfants qui tremblaient de peur et qui n’ont pas été épargnés par ailleurs. En effet les deux filles ont été renvoyées du lycée à l’année du baccalauréat sous  prétexte qu’elles étudient avec l’argent de la corruption. Elles ont été contraintes de poursuivre  leurs études par correspondance dans de dures conditions morales. Par défi, elles ont bien travaillé et ont réussi à décrocher leur bac avec mention très bien.

Deux pays, la Tunisie et le Canada, se sont associés pour rendre la vie difficile à une maman et à ses quatre jeunes enfants afin de punir le père et faire souffrir toute la famille. N’est-ce pas incroyable et cruel ? Après six ans de persévérance et grâce à des avocats compétents, la Justice canadienne a fini par accorder à la famille Belhassen, femme et enfants seulement, le statut de réfugié politique. Quant à Belhassen, les autorités canadiennes ont décidé de l’expulser en Tunisie afin de satisfaire les autorités Tunisiennes.

Le « parcours du combattant » des Trabelsi perdure : discrimination, violence, ségrégation, harcèlement continu et haine entretenue par des médias mercenaires et un certain Kamel Eltaïef, ennemi juré des Trabelsi, à la solde des Services de Renseignements étrangers. N’a-t-il pas déclaré par téléphone à la télévision, qu’il est à l’origine des malheurs des Trabelsi et qu’il est décidé à continuer à les combattre et les poursuivre. La haine du sans foi ni loi, suite au mariage du Président Ben Ali avec Leila Trabelsi, et contre son gré. N’a-t-il pas aussi recruté, entre autres, Ali Seriati, Rachid Ammar, Kamel Morjane, Mohamed Ali Ganzoui… et les a incités à participer au complot contre le régime Ben Ali. Ce traitre, sans scrupule, exécutait aveuglément les ordres qu’il recevait en contrepartie de sa protection et l’octroi de certaines faveurs ou plutôt revanches. Bien dommage pour la Tunisie et son peuple, mais la vérité éclatera.