L’Occident n’est pas civilisateur mais destructeur et pilleur


30 Mars 2016

Dès l’occupation de l’Irak en 2003 par les envahisseurs anglo-américains, les Irakiens ont subi trois spoliations : leur pétrole, leurs tonnes d’or et leurs trésors archéologiques. La conspiration contre la Syrie et la Libye devait avoir les mêmes objectifs, sous couvert d’un « printemps arabe » que les Tunisiens ont provoqué sans en mesurer les conséquences géopolitiques ni les visées colonialistes sur le monde arabe.


Photo d'un archéologue irakien avec l’écrivain Amal Al-Jubouri indigné par la présence d'antiquités irakiennes arrivées et vendues en contrebande à un musée de Berlin.
Indépendamment de ce que pourraient penser les uns et les autres du « régime » syrien comme ils disent, la récente libération de Palmyre par la glorieuse armée arabe syrienne aurait dû être célébrée comme le triomphe de la Civilisation sur la barbarie. Mais à la surprise générale, cet événement a été complètement occulté par les médias dits indépendants et n’a suscité aucune réaction chez les dirigeants du monde dit libre. Et pour cause !

Ce fut la défaite des mercenaires et des terroristes que l’Occident, à la solde de l’Arabie Saoudite et du Qatar, a financé, gendarmé et armé pour détruire la Syrie au nom des droits de l’homme et de la démocratie, deux fonds de commerce dont l’Occident détient le monopole et possède les commandes. La libération de Palmyre ne pouvait donc être qu’une mauvaise nouvelle pour cet Occident dit humaniste et civilisateur.

Outre le soulagement des populations musulmanes et chrétiennes martyrisées par les barbares, cette libération a mis fin au pillage des antiquités syriennes et évité à ce pays le sort de la Libye aujourd’hui et de l’Irak hier, dont les plus belles pièces archéologiques se trouvent désormais dans les musées de Berlin, de Londres et de New York, ainsi que dans certaines collections « privées ».

« Oh Irak, on t’a volé » ! Tel a été le cri de douleur de cet archéologue irakien visitant le musée de Berlin. Les premiers pilleurs ont été les Américains et les Britanniques dès 2003, et les seconds, les mercenaires de Daech, qui n’ont rien laissé du musée de Mossoul où ils ont détruit ce qu’ils pouvaient détruire et emporté le reste pour le vendre en Turquie aux trafiquants des œuvres d’art.

Lilia Be Rejeb