L’époque où Rached Ghannouchi défendait le FIS et fustigeait la France (vidéo)


1 Aout 2013

"La France est l'ennemie de l'islam à cause de sa politique algérienne", disait Rached Ghannouchi en 1992. Depuis, les temps ont bien changé. Avant même la farce électorale du 23 octobre 2011, Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, déclarait à l'Institut du Monde Arabe qu'il se rendait à Tunis pour discuter avec les "islamistes modérés"! Avec BHL, dont la haine contre l'Algérie n'a d'égale que sa passion pour Israël, Alain Juppé discutera bientôt avec l'aile "modérée" d'Al-Qaïda en Libye, Abdelhakim Belhadj, le très probable complice des égorgeurs de Daniel Pearl en Afghanistan ! Avec ce document rare, T-S répond à l'injonction coranique: "Rappelle toujours, le rappel est bénéfique pour les croyants" et pour les gladiateurs de la laïcité !


Ce document d'archive (vidéo), tiré de la chaîne publique française, montre la mobilisation de l'International islamiste contre le peuple algérien. A l'époque, la "crème" de l'islamo-terrorisme vivait sous la bienveillante protection du M15 et du M16, dont Rached Ghannouchi était l'honorable correspondant à Tunis depuis 1982. Cela faisait une année qu'il avait fui la Tunisie, abandonnant ses militants à la police et aux geôles de Ben Ali. Il savait que le dictateur allait violemment répondre à la tentative d’assassinat qu’il projetait contre lui, avec l’aval implicite des Etats-Unis. Après un court séjour chez son frère Hassan Tourabi, qui abritait à l’époque Oussama Ben Laden, il s’est installé à Londres, la capitale de l’islamo-terrorisme offshore.

Exprimant sa haine ancestrale et pathologique de la France, il désigne ce pays comme étant, non guère l’ennemi du fanatisme dont il est l’incarnation, mais de l’islam : «La France est l'ennemie de l'islam à cause de sa politique algérienne. En raison de cette politique, elle est entrain de devenir le grand Satan, comme ce fut le cas des Etats-Unis au moment de la révolution iranienne ». Il oublie que sans le soutien américain, anglais et français, jamais Khomeiny n’aurait pris le pouvoir en 1979.

L’homme qu’on voit à ses cotés est Saïd Ferjani, sous-officier de l’armée tunisienne, impliqué dans la tentative d’assassinat de Ben Ali. Contrairement à beaucoup d’autres islamistes repentis et rentrés au pays sous le régime de Ben Ali, Saïd Ferjani restera aux côtés de Ghannouchi jusqu’à la « révolution » dite du jasmin. Depuis, il est la tête pensante des opérations noires, que ce soit l’organisation des cellules terroristes en étroite collaboration avec Abdelhakim Belhadj, ou les transactions mafieuses avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Libye. C’est lui qui a négocié, contre argent, la livraison de Baghdadi Mahmoudi à ses tortionnaires libyens.

Que les Français regardent bien cette vidéo et qu’ils se disent bien qu’un islamiste peut changer de discours, mais jamais d’idéologie. Qu’en jouant à la promotion de « l’islamisme modéré » au Maghreb, en Egypte et en Syrie, celui-ci pourrait les toucher à Marseille, à Trappes ou à Saint Denis. Outre le sacrifice de ses propres valeurs, combattre l’islamisme chez soit en le soutenant ailleurs, est une politique suicidaire. Quant à nos amis algériens, ils savent qu'entre le Rached Ghannouchi de 1992 et celui d'aujourd'hui, c'est le ton qui a changé, jamais le tempérament.   

Avant de visionner cette vidéo, simple petite correction de l’histoire : la France n’a jamais soutenu le gouvernement algérien contre le FIS. C’est une légende. La position officielle du gouvernement français, exprimée par la voix même du président François Mitterrand a été la condamnation de l’arrêt du processus électoral et l’appel au respect de la « légitimité démocratique ». C’est grâce à son armée, à son intelligentsia et à son peuple que l’Algérie a pu écraser l’infâme, comme disait l’ayatollah Voltaire.Tunisie-Secret.com

Lilia Ben Rejeb