La ville syrienne d’Al-Qusseir, théâtre de tous les changements


11 Mai 2013

Article de Djerrad Amar, qui nous écrit d’Algérie. Il anticipe la victoire réelle de l’armée syrienne sur les terroristes islamistes que certaines monarchies du Golfe et l’Occident ont financés et armés. C’est cette résistance de la Syrie, deux ans durant, qui a contraint les Américains à revoir leur ambition impérialiste à la baisse, en acceptant récemment le plan de paix russe.


De la chute du régime dans une "semaine", puis dans un "mois" à deux ans déjà ; de la "bataille de Homs", de "Damas" puis "d’Alep" à d’autres ; de mensonge en mensonge, de tactique en tactique jusqu’à épuisement des possibilités, de l’édification d’une armée baptisée "libre" à l’importation de milliers de terroristes sous tromperie « djihadistes », les stratèges américano-sionistes et leurs suppôts arabo-wahabo-takfiro-monarchiques n’ont essuyé qu’échec après échec, déroute après déroute malgré des fonds financiers considérables et une propagande médiatique de guerre sans précédent. Mais les choses, souvent, ne tiennent qu’à un fil !

Le fil cette fois, semble-t-il, est la ville d’Al Qusseir, dans la banlieue de Homs, qui reste le dernier théâtre qui annoncera la fin de l’agression contre la Syrie du fait de la concentration des forces antagonistes. Après les coups de boutoir que l’armée n'a cessé d’infliger aux terroristes wahabo-takfiristes depuis surtout ces trois derniers mois dans plusieurs localités et zones des banlieues de Damas, d'Idleb, de Lattaquié, d'Alep, de Deir Ezzor, de Daraa et de Hama essentiellement, où l’on rapporte des centaines de tués par jour, la ville d’Al Qusseir semble, selon les derniers développements, le point nodal choisit par les stratèges américains, qui déterminera l’issue de la guerre.

Al Qusseir était bien le point hautement stratégique et déterminant pour envahir Damas sur lequel repose toute la stratégie des américano-sionistes. Des milliers de terroristes, bien armés, ont été dirigés vers cet endroit. On parle de 5000 terroristes, pour la plupart des non syriens (arabes et non arabes), bien armés par l’Occident, assiégés par l’Armée arabe syrienne qui leur a coupé tous les moyens et sources d’approvisionnement en particulier la destruction des tunnels servant aux déplacements et au stockage des armes, munitions et denrées. C’était le quitte ou double, l’ultime tentative pour ne pas perdre la face c'est à dire la guerre. Ce n’est pas par hasard que les sionistes sur ordre des USA, dans un élan de « survie », tels des bêtes blessées, ont tenté le moyen abject - qui a mis à nu le lien entre les djihadistes et les sionistes – d’intervenir directement, par des raids, pour venir en aide à leurs terroristes en croyant pouvoir desserrer l’étau afin de sauver du fiasco toute leur stratégie qui visait à mettre genou l’axe de résistance du Moyen-Orient.

C’était sans compter sur l’expérience, l’intelligence et surtout la patience des Syriens qui étaient au courant des moindres détails, qui ont laissé faire, mais tout en préparant une contre stratégie permettant de donner ensuite le coup de grâce définitif. Un proverbe arabe dit bien que «la ruse de qui est sans ruse, c'est la patience » et celle-ci permet toujours de venir à bout de ses desseins, car, « la patience a beaucoup plus de pouvoir que la force » (Plutarque).

Maintenant, les choses paraissent tirer vers leur fin. C’est la reddition totale ou le suicide. Al Qusseir, sonne le glas de l’Amérique dans sa tentative de dominer le monde ; elle mets à nu les connivences, avec le terrorisme, de ceux qui prétendent le combattre ; dévoile la trahison des islamistes et des monarchies arabes ; ouvre la voie à de nouveaux rapports de force multipolaire; obligent les régimes surtout colonialistes, népotiques ou ploutocratiques à des changements radicaux de leur politique sous peine de disparaitre.Tunisie-Secret.com

Djerrad Amar