Le droit de réponse de Saïda Agrebi à la TV Elhiwar Ettounsi


27 Mai 2016

On ne présente plus cette grande figure du féminisme tunisien, arabe et africain, dont le passé autant que les œuvres concrètes en faveur des femmes, des pauvres et des handicapés attestent de son militantisme et de son patriotisme. Lynchée par les gueux et les cybers-collabos, craignant à juste titre pour sa vie, Saïda Agrebi est exilée en France depuis 2011. Malgré les promesses trompeuses de certains Nidaïstes et les engagements sans lendemain de certains autres ex-Rcédistes, elle est toujours privée de son passeport et vit avec l’espoir de pouvoir un jour embrasser ses deux petites filles et se recueillir sur la tombe de son fils unique, Ahmed, aux funérailles duquel elle n’a pu assister. Dans cette lettre qu’elle a adressée à TS, elle use de son droit de réponse pour remettre les pendules à l’heure…de la Vérité !


A la Une du quotidien tunisien Al-Chourouk : "Je ne me suis pas enfuie et je ne crains pas la Justice parce que je suis une femme intègre".
Je viens d’apprendre qu’enfin la chaîne TV EL HIWAR ETTOUNSI a daigné présenter dans son programme KLEM ENNAS du 24 Mai 2016 par vidéo, le patrimoine prestigieux laissé par l’Association BESMA et l’Association Tunisienne des Mères (ATM) au profit des personnes aux besoins spécifiques. Ce patrimoine qui appartient encore et toujours à la TUNISIE et qui sert aux populations fragiles.

Le patrimoine de l’ATM, que j’ai laissé avant de partir (et non pas de m’enfuir comme cela a été raconté pour me discréditer), et constitué en immobiliers construits grâce aux dons humanitaires et à l’activisme des militantes de l’association ,représentant les sièges  des Organisations Maghrébine et Tunisienne des Mères, le centre de solidarité, un hôtel bien équipé, une bibliothèque et médiathèque, un espace culturel et expos, le centre culturel, pédagogique et sportif  pour enfants handicapés et une salle des fêtes de luxe génératrices de revenus pour subvenir aux besoins et  à la gestion du CJV ; ainsi qu’un montant d’1 un million 220 milles Dinars bloqué à la BNA, en prévision de construire un foyer pour les étudiantes qui viennent de loin.

Je tiens à présenter mes remerciements à Mr Lotfi LAAMARI et à ses coéquipiers ainsi qu’à la directrice bénévole du centre Mme Malika MADDAH ,qui a bien voulu dire la vérité sur la réalité des acquis laissés par Mme AGREBI Saida, sauf que Mme AGREBI n’a pas fui le pays comme présenté par le commentateur de la vidéo, puisqu’elle a quitté le pays le 30 Juillet 2011 soit 7 mois après le 14 Janvier en toute légalité, avec son passeport ordinaire, son visa shenguen, son allocation touristique et non sur une chaise roulante confirmé par le Communiqué Officiel du Ministère de l’Intérieur à la TAP du  2 Aout  2011, suivi d’un mandat d’arrêt international à mon encontre arbitrairement décidé par les nouvelles autorités du pays.

J’espère que les responsables d’ELHIWAR  ETTOUNSI ; KLEM ENNES ou LIMEN YAJRO FAKAT corrigeraient ces désinformations et continueraient à éclairer l’opinion publique en lui disant tout simplement la vérité. Celle-ci, on peut la travestir quelque temps, on peut même l’occulter un certain temps, mais elle finit tôt ou tard par éclater au grand jour.

 Au fait, juste une question à mes détracteurs risibles et résiduels, comment  peut-on s’enfuir du pays avec 10 MILLES Dinars et laisser un milliard 220 Milles dans les caisses de l’Etat, non point pour me construire un palais à Carthage, mais pour édifier un foyer pour les jeunes étudiantes démunies ? Qu’ont fait mes successeurs pour continuer mon œuvre, ne serait-ce qu’en réalisant ce dernier projet qui me tenait tant à cœur et dont j’avais laissé le projet, le budget et même le terrain ? Où est parti le 1 milliard 220000 dinars ?

Saïda Agrebi, ancienne Députée, ancienne Présidente de l’ATM, exilée en France.