Le philosophe américain qui a été le tout premier à dévoiler l’imposture du « printemps arabe »


12 Janvier 2014

Tunisie : 24h après la chute de Ben Ali, Webster Griffin Tarpley a publié un article d’une importance capitale dans lequel il révélait la conspiration contre la Tunisie et prédisait la déstabilisation d’autres pays arabes, dont la Libye, l’Egypte et la Syrie. Cet article a été publié sur son blog Tarpley.net, le 16 janvier 2011 et il a été traduit et republié par Olfa Riahi, sous le titre de « Le coup d’Etat de Wikileaks en Tunisie ». En Tunisie, Olfa Riahi est connue pour être une bloggeuse, ce qui pourrait la confondre avec certains cybers-collabos intellectuellement incultes et politiquement vendus, tel que Lina Ben Mhenni ou Slim Amamou. Pour nous, Olfa Riahi est d’abord une intellectuelle et une vraie journaliste d’investigation. Elle se distingue donc de la secte des cybers-collabos qui ont tant nui à la Tunisie et au monde arabe. Voici l’article dont elle a flairé l’importance géopolitique et qu’elle a eu l’intelligence de traduire de l’anglais au français.


Je publie ici un article frappant. L’original est en anglais. J’ai pris le temps de le traduire car j’ai la quasi-certitude que les révélations de l’auteur, son raisonnement et ses recommandations sont d’une importance cruciale pour tout citoyen du Monde Arabe. Je tiens à souligner que cet article a été publié le 16 Janvier 2011, soit bien avant les évènements en Libye ou encore en Syrie. La date de sa publication est une donnée à ne jamais perdre de vue pendant la lecture (Olfa Riahi).

La CIA rabat un Tsunami Méditerranéen de Coups d’Etat ; Libye, Egypte, Syrie, Algérie, Jordanie, Italie sont tous ciblés ; les Etats-Unis et la Grande Bretagne cherchent de nouvelles marionnettes pour affronter l’Iran, la Chine et la Russie ; les domestiques d’Obama, Cass Sunstein, Samantha Power, Robert Malley et l’International Crisis Group impliqués dans les déstabilisations.

L’intelligence Américaine vit aujourd’hui une exultation quasi obsessionnelle après le renversement réussi du gouvernement tunisien du Président Ben Ali ce weekend. Le Département d’Etat et la CIA, à travers des médias qui leur sont loyaux et fidèles, alimentent impitoyablement le tapage médiatique du Coup d’Etat tunisien des derniers jours en tant que prototype de la deuxième génération des révolutions colorées, coups d’état postmodernes et déstabilisations populaires du pouvoir d’inspiration américaine. Au département d’Etat et à la CIA, des plans fébriles sont en cours d’élaboration pour un véritable Tsunami méditerranéen conçu pour renverser la majorité des gouvernements du Monde Arabe et bien au-delà. Les planificateurs impérialistes imaginent désormais qu’ils sont en mesure de renverser ou d’affaiblir les gouvernements Libyen, Egyptien, Syrien, Jordanien, Algérien, Yéménite et d’autres probablement pendant que les efforts continus de la CIA visant à démettre des fonctions le Premier ministre italien Silvio Berlusconi (à cause de son amitié avec Poutine et de son soutien pour le gazoduc South Stream) font de ce plan une tentative de déstabilisation non seulement à l’échelle arabe mais aussi à l’échelle méditerranéenne.

Une révolution contre la faim et non une Révolution du Jasmin

Les planificateurs impérialistes de Washington croient désormais qu’ils ont réussi à rénover leur modèle existant de révolutions colorées ou de coups d’état postmodernes. Cette méthode de liquidation des gouvernements commençait à perdre un peu de son prestige après l’échec de la tentative de révolution ploutocratique des Cèdres au Liban, le retournement de la révolution Orange du FMI et de l’OTAN tant haïe en Ukraine, l’effondrement ignominieux de la Révolution Twitter de Juin 2009 en Iran et le discrédit généralisé de la Révolution des Roses en Géorgie soutenue par les Américains en raison des activités bellicistes et oppressives du fasciste fou Saakashvili. Le consensus impérialiste veut désormais que les évènements tunisiens forment le précurseur d’une nouvelle version de coups d’état populaires spécifiquement adaptés à la réalité d’aujourd’hui et plus précisément celle d’une récession économique mondiale, d’une crise de répartition et d’une désintégration de l’économie casino mondialisée.

Les tumultes tunisiens sont décrits dans la presse américaine comme la «révolution du jasmin», cependant, il serait beaucoup plus pertinent de les considérer comme une variation de révole classique contre la faim. L’agitation tunisienne n’était pas principalement liée à la volonté de la classe moyenne de s’exprimer, de voter ou encore de surfer librement sur Internet. L’agitation a commencé par les déprédations de Wall Street qui ravagent encore aujourd’hui la planète entière : des prix outrageusement élevés de la nourriture et du carburant provoqués par la spéculation sur les produits dérivés, des niveaux élevés de chômage et de sous-emploi, et un désespoir économique général. Le déclenchement a été le suicide tragique d’un vendeur de légumes à Sidi Bouzid qui a été harcelé par la police. Comme Ben Ali se battait pour rester au pouvoir, il a donc reconnu la cause des troubles par son geste ordonnant d’abaisser les prix alimentaires. Le gouvernement jordanien a pour sa part baissé les prix des aliments d’environ 5%.

Assange et Wikileaks, outils clés de la CIA pour duper la Jeunesse

La nature économique de l’agitation actuelle pose un réel problème pour les impérialistes de Washington, puisque la ligne du Département d’Etat tend à traduire les droits de l’Homme exclusivement en termes politiques et religieux, jamais comme une question de droits économiques ou sociaux. Le contrôle des prix, les salaires, les allocations de chômage, les prestations sociales, les soins de santé, le logement, les droits syndicaux, la réglementation bancaire, les tarifs protectionnistes et autres outils économiques d’auto-défense nationale n’ont aucune place dans l’énoncé consensuel de Washington. Dans ces circonstances, qu’est ce qui pourrait être fait pour duper le surplus de jeunes de moins de 30 ans qui représentent aujourd’hui la réalité démographique centrale de la plupart des pays arabes ?

Dans ce contexte, les drones prédateurs du cyber espace de la CIA – Julian Assange et Wikileaks – offrent un service indispensable à la cause impérialiste. En Islande, à l’automne 2009, Assange a été appelé par ses bailleurs de fonds à détourner et perturber un mouvement pour la survie économique nationale. Ce mouvement reposait sur un moratoire sur la dette, le rejet de l’ingérence opérée à travers le Fonds Monétaire International et la relance de l’économie productive à travers un programme ambitieux d’infrastructures nationales et l’exportation de moyens de production à haute technologie, en particulier dans le domaine de l’énergie géothermique. Assange a réussi à convaincre de nombreuses personnes en Islande que ces causes n’étaient pas assez radicales et qu’elles devaient plutôt consacrer leurs énergies sur la publication d’une série de documents gouvernementaux américains et autres, soigneusement pré-sélectionnées, qui ciblaient en quelque sorte des personnalités politiques que Londres et Washington avaient intérêt à gêner et affaiblir. En d’autres termes, Assange a été en mesure de duper les militants honnêtes en les faisant travailler pour les financiers impérialistes. Assange n’a aucun programme excepté «Transparency», programme qui constitue le refrain constant de la mafia des droits de l’Homme américaine et britannique car il tente de causer l’effondrement de gouvernements ciblés dans le secteur du développement en particulier.

« Yes we can » ou "Les prix alimentaires sont vraiment trop élevés !"

La Tunisie constitue probablement le premier cas où Assange et Wikileaks peuvent revendiquer de manière crédible d’avoir fait exploser le coup d’état. La plupart des organes de presse sont d’accord que certains câbles du Département d’Etat faisant partie de la récente fuite de documents de Wikileaks et ayant porté sur les excès sybarites et le style de vie somptueux du clan Ben Ali, ont joué un rôle clé, poussant la petite bourgeoisie tunisienne dans les rues. En partie grâce à Assange, les chaînes de télévision occidentales ont ainsi pu montrer des images de la foule tunisienne brandissant des pancartes où on pouvait lire "Yes We Can !" plutôt que de lire un slogan beaucoup plus réaliste et populiste "Les prix alimentaires sont vraiment trop élevés !"

Ben Ali avait été au pouvoir pendant 23 ans. En Egypte, le président Moubarak est au pouvoir depuis presque 30 ans. Le clan Assaad en Syrie est également au pouvoir depuis environ trois décennies. En Libye, le colonel Kadhafi est au pouvoir depuis presque 40 ans. Hafez El-Assad a pu mettre en place une succession monarchique permettant à son fils de prendre le pouvoir quand il est mort il y a 10 ans, et Moubarak et Kadhafi tentent de faire la même chose aujourd’hui. Comme les Etats-Unis ne veulent pas de ces dynasties, la tactique évidente de la CIA est de déployer des actifs tels que Twitter, Google, Facebook, Wikileaks, etc. pour transformer les membres clés de la jeunesse démographiquement en surplus en foules fourmillantes pour faire tomber les régimes gérontocratiques.

La CIA veut de nouvelles marionnettes agressives pour affronter l’Iran, la Chine et la Russie

Tous ces pays nécessitent bien entendu de sérieuses réformes politiques et économiques, mais ce que la CIA cherche à faire de la récolte actuelle de déstabilisations n’a absolument rien à voir avec quelconque changement positif dans les pays concernés. Ceux qui en doutent devraient se rappeler les actions économiques et politiques horribles effectuées par les marionnettes installées dans le sillage des récentes révolutions colorées – des personnes comme Louchtchenko et Timochenko, agents kleptocrates du FMI-OTAN en Ukraine, Saakachvili le dictateur belliciste mentalement instable en Géorgie, et ainsi de suite. Les forces politiques qui sont assez folles pour accepter l’idée de l’espoir et du changement du Département d’Etat se retrouveront bientôt sous le joug de nouveaux oppresseurs de ce type. Le danger est très grand en Tunisie, car les forces qui ont renversé Ben Ali n’ont ni leader visible ni organisation politique de masse qui pourrait les aider à lutter contre l’ingérence étrangère comme avait réussi à le faire le Hezbollah en anéantissant le coup d’Etat des cèdres au Liban. A Tunis, le champ est grand ouvert pour la CIA lui permettant d’installer un candidat de son choix, de préférence sous le couvert d’«élections». Les vingt-trois ans sous Ben Ali ont malheureusement laissé la Tunisie dans un état beaucoup plus atomisé.

Mais pourquoi cette obsession de Washington de renverser ces gouvernements ? La réponse est exclusivement liée à l’Iran, la Chine et la Russie. En ce qui concerne l’Iran, la politique du Département d’Etat tourne notoirement autour d’une tentative de réunir un front uni de régimes arabes et sunnites bien établis afin de contrer l’Iran chiite et ses différents alliés à travers la région. Les choses allaient plutôt mal comme le montre l’incapacité des Etats-Unis à placer sa marionnette préférée Allaoui en Irak, où Maliki, le pro-iranien, semble susceptible de s’accrocher au pouvoir dans un avenir proche. Les Etats-Unis veulent désespérément une nouvelle génération de démagogues « démocrates » instables plus disposés à mener leur pays contre l’Iran que se sont avérés les régimes immobiles actuels. Il y a aussi la question de la pénétration économique chinoise. Nous pouvons être sûrs que tout nouveau leader installé par les Etats-Unis véhiculera dans son programme une rupture des relations économiques avec la Chine, incluant notamment une rupture des expéditions de pétrole et de matières premières, à l’instar de ce que le chef de la révolution Twitter Mir-Hossein Mousavi avait déclaré préparer pour l’Iran s’il avait pris le pouvoir l’été 2009, avec son mouvement de protestation «Mort à la Russie, Mort à la Chine". En outre, l’hostilité des Etats-Unis contre la Russie n’a pas diminué, malgré les effets apparents de la récente ratification de START II. Si par exemple une révolution colorée devait avoir lieu en Syrie, nous pourrions être sûrs que la présence navale russe au port de Tartous, qui perturbe les planificateurs de l’OTAN, serait terminée très rapidement. Si les nouveaux régimes montrent de l’hostilité contre l’Iran, la Chine et la Russie, nous verrons bientôt que les inquiétudes internes relatives aux droits de l’Homme disparaîtraient très rapidement de l’agenda américain.

Agents clé de déstabilisation du régime Obama

Pour ceux qui sont en train de compter les points, il serait utile de repérer certains des agents de déstabilisation à l’intérieur du régime actuel des États-Unis. Il est évident que la vague actuelle de subversion contre les pays arabes a été lancée par la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton lors de son discours tant vanté la semaine dernière à Doha, au Qatar, quand elle a mis en garde les dirigeants arabes les appelant à procéder à des réformes économiques (conformément aux règles du FMI) et à éradiquer la corruption, ou sinon de se retrouver face à l’exclusion.

Compte tenu du rôle critique d’Assange et de Wikileaks dans la phase actuelle, Cass Sunstein, tsar de la réglementation à la Maison Blanche doit également être compté parmi les top-putschistes. Rappelons que le 24 Février 2007, Sunstein avait écrit l’article intitulé "A Brave New Wikiworld" paru au Washington Post, dans lequel il se réjouissait de déclarer que « Wikileaks.org, fondé par des dissidents en Chine et autres pays, planifiait de diffuser des documents secrets du gouvernement et de les protéger de la censure à l’aide de logiciels codés ». Ce fut en fait le plus gros coup publicitaire pour Assange et le début de Wikileaks dans la presse américaine traditionnelle, tout cela grâce à Sunstein, aujourd’hui haut responsable de la Maison Blanche. Serait-ce donc insensé de supposer que Sunstein représente le contact et le superviseur de l’opération Wikileaks à la Maison Blanche ?

Chaque arbre de la forêt arabe pourrait tomber

Une autre figure qui mérite d’être mentionnée est Robert Malley, un agent américain bien connu de la « couverture de gauche » qui dirige actuellement le programme pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’International Crisis Group (ICG), une organisation réputée pour fonctionner avec l’argent craché par George Soros conformément à des tactiques élaborées par Zbigniew Brzezinski. Malley a été controversée lors de la campagne présidentielle de 2008 en raison de la position anti-israélienne qu’il a feinte pour mieux duper les dirigeants arabes qu’il cible. Malley a déclaré au Washington Post le 16 Janvier 2011 que chaque arbre de la forêt arabe pouvait désormais tomber : « Nous pourrions parcourir la liste des dirigeants arabes contemplant leur reflet dans le miroir en ce moment précis et très peu d’entre eux ne seraient pas sur la liste. ». Nous conseillons aux gouvernements arabes de garder un œil sur les agents de l’ICG dans leur pays.

Cass Sunstein est désormais marié à Samantha Power, qui travaille actuellement au Conseil National de Sécurité de la Maison Blanche à titre d’assistante spéciale du Président et de Directrice de l’Office des Affaires Multilatérales et des Droits de l’Homme – foyer bureaucratique précis des opérations de déstabilisation comme ce fût le cas pour la Tunisie. Power, tout comme Malley, est un ancien agent de la division « Droits de l’Homme » de l’intelligence américaine, ancienne experte en remplacement légitime d’anciens clients oppresseurs des Etats-Unis par de nouvelles marionnettes, dans un processus sans fin de subversion sans répit. Malley et Power ont été contraints tous les deux à soumettre des démissions pour la bonne règle au cours de la campagne présidentielle d’Obama en 2008 – Malley pour avoir parlé au Hamas, et Power pour une tirade obscène contre Hillary Clinton, qui est aujourd’hui sa rivale bureaucratique.

Recommandations aux Gouvernements, Forces Politiques et Syndicats Arabes

Le monde arabe a besoin d’apprendre quelques leçons fondamentales sur la mécanique de révolutions colorées de la CIA afin de ne pas reproduire l’expérience tragique de la Géorgie, l’Ukraine, et tant d’autres pays. Dans le monde actuel appauvri par la récession économique, un programme de réformes capables de défendre les intérêts nationaux contre les rapaces de la mondialisation financière constitue l’impératif premier.

Par conséquent, les gouvernements arabes doivent expulser immédiatement tous les fonctionnaires du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, et de leurs établissements de crédit sous-jacents. Les pays arabes qui sont actuellement sous le joug des conditions du FMI (notamment l’Egypte et la Jordanie parmi les Arabes, et le Pakistan parmi les États musulmans) doivent unilatéralement et immédiatement se libérer et réaffirmer leur souveraineté nationale. Chaque pays arabe doit unilatéralement et immédiatement déclarer un moratoire sur la dette sous forme d’un gel ouvert de tous les paiements d’intérêts et principal des dettes financières à la manière dont a procédé l’Argentine, en commençant par les sommes dues à la Banque Mondiale et au FMI. Les actifs des multinationales étrangères monopolistiques, et en particulier les compagnies pétrolières, doivent être saisis quand la situation l’exige. Les prix des denrées alimentaires de base et des carburants doivent être soumis à des contrôles avec des pénalités draconiennes en cas de spéculation, y compris la spéculation par le biais de produits dérivés. Des mesures dirigistes telles que les tarifs protectionnistes et les subventions des produits alimentaires peuvent être rapidement introduites.

La production alimentaire doit être encouragée par des primes de production et d’importation, ainsi que par les organisations internationales de troc. Des stocks nationaux de céréales doivent être rapidement constitués. Des contrôles des capitaux et des changes pourraient être nécessaires pour prévenir des attaques spéculatives sur les monnaies nationales par les fonds spéculatifs étrangers qui agissent avec l’arrière-pensée politique de renverser les gouvernements nationaux.

Plus important encore, les banques centrales doivent être nationalisées et reconverties à une politique de crédit à 0% pour l’infrastructure nationale, l’agriculture, le logement et la production de biens physiques, avec des mesures spéciales pour renforcer les exportations. Une fois que ces réformes seront mises en œuvre, il serait peut-être temps d’envisager l’intégration économique du monde arabe comme communauté de développement économique dans laquelle les recettes en devises des États producteurs de pétrole pourraient être utilisées sur la base d’avantages mutuels pour les infrastructures et l’investissement lourd à travers le monde arabe tout entier. L’alternative est une interminable série de déstabilisations orchestrées par des étrangers et, très probablement, le chaos fatal.

Webster Griffin Tarpley, Washington DC, le 16 janvier 2011.

L’auteur de cet article est un philosophe, écrivain et journaliste américain, né à Pittsfield en 1946. Après de brillantes études à l’Université de Princeton (USA) et à l’Université de Turin (Italie), il s’est consacré à l’enseignement, à l’écriture et à la politique, puisqu’il s’est présenté aux élections sénatoriales américaines de 1986. Progressiste, antimondialiste et anti-impérialiste, il s’est fait connaître par ses nombreux essais politiques, historiques et géopolitiques dont voici les plus importants :
 
Chi ha ucciso Aldo Moro ? (Qui a tué Aldo Moro ?), 1978
George Bush: The Unauthorized Biography, 1991
Against Oligarchy, 1996
Surviving the Cataclysm: Your Guide through the Worst Financial Crisis in Human History, 1999
La Terreur fabriquée, Made in USA, éd. Demi-Lune, 2006
Obama: The Postmodern Coup (avec Bruce Marshall et Jonathan Mowat), Progressive Press, 2008
Barack H. Obama: the unauthorized biography, Progressive Press, 2008