Le roi d’Arabie Saoudite ne soutient plus les islamo-terroristes !


1 Septembre 2014

« S’ils ne réagissent pas, l’Europe et les USA vont avoir les djihadistes chez eux » ! Le roi Abdallah se réveille enfin de sa léthargie. Mieux vaut tard que jamais ! Ses alliés américains et européens sont d’autant plus conscients du péril islamiste qu’ils ont contribué à son épanouissement. Avec le déchainement barbare de l’EIIL, ils ont finalement peut-être compris que le monstre qu’ils ont crée finira par les atteindre, chez eux. Mais tant que ces pays n’auraient pas changé de politique à l’égard de la Syrie, leur combat contre le terrorisme islamiste restera théorique et hypocrite. Isoler et sanctionner l’Etat voyou du Qatar serait à cet égard un signe fort.


Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite : promis juré, je ne soutiens plus les islamo-terroristes !
Vendredi 29 août 2014, en recevant de nouveaux ambassadeurs accrédités en Arabie saoudite, dont celui des Etats-Unis, un proche allié de Ryad, le roi d’Arabie Saoudite a surpris en déclarant que l'inaction face au terrorisme de l’EIIL "est inadmissible" et qu'il faut agir avec force et détermination. "Vous voyez comment ils (les jihadistes) procèdent à des décapitations et font que des enfants exhibent des têtes coupées dans la rue", a-t-il encore dit, en s'élevant contre "la cruauté" de tels actes. Plutôt surprenant de la part d’un roi qui a massivement soutenu ces criminelles et ces barbares lorsqu’ils sévissaient en Syrie !

Le roi Abdallah, qui semble avoir retrouvé ses esprits, a ajouté "Ce n'est pas un secret pour vous, ce qu'ils ont commis et ce qu'ils vont commettre encore. Si on les néglige, je suis sûr qu'ils parviendront au bout d'un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique". En effet, ce n’est pas du tout un secret pour certains pays occidentaux, puisqu’ils sont complices dans la naissance et la métastase de ce cancer islamo-terroriste.

Le jour même de l'allocution du roi Abdallah, vendredi 29 août, le prince saoudien Al-Walid Ben Talel, en visite privée à Paris, se faisait recevoir par François Hollande à l'Elysée. Cette rencontre intervenait quelques jours avant la venue à Paris du prince héritier d'Arabie saoudite, Salmane Ben Abdel Aziz, qui doit être reçu aujourd'hui 1er septembre à l'Elysée par François Hollande dans le cadre d'une visite officielle dominée par les questions de coopération militaire sur fond de crises au Proche et Moyen-Orient. Le prince héritier est en France pour dire en off ce que le roi Abdallah a déclaré devant le corps diplomatique en Arabie Saoudite. Autrement dit, on ne doit plus jouer avec le feu de l'intégrisme parce qu'il y a péril en la demeure, la nôtre comme la vôtre! 
   
Ce qui a fait réagir le roi saoudien, qui craint maintenant pour son royaume, c’est l’indécision et l’inaction de Barack Hussein Obama quant à des frappes aériennes contre les djihadistes de l'EIIL en Syrie après celles menées dans le nord de l'Irak.

C’est dans sa livraison du 30 août 2014 que le quotidien saoudien Asharq al-Awsat, suivi par la chaîne de télévision Al-Arabiya à capitaux saoudiens, a rapporté ces propos très révélateurs du roi d’Arabie Saoudite. Abdallah a également déclaré que "le terrorisme ne connaît pas de frontière et son danger peut toucher plusieurs pays en dehors du Moyen-Orient", où les djihadistes de l’EIIL sévissent avec barbarie  dans les territoires conquis en Syrie et en Irak grâce à l’argent saoudien et qatari, et grâce aux armes livrées par les américains, les britanniques et les français.
 
Même si elle est tardive, cette position du roi Abdallah constitue un tournant majeur dans la politique saoudienne. Elle s’inscrit dans la logique du soutien saoudien au général Abdel Fattah al-Sissi contre les Frères musulmans en Egypte.

Mais cette politique restera ambiguë tant qu’elle n’aura pas amorcée un changement radical dans la crise syrienne et tant qu’elle n’aura pas infligée une bonne correction à l’Etat voyou du Qatar, qui est le principal financier et soutien au terrorisme islamiste dans le monde arabe, africain et occidental. Et ça, l’Occident le sait aussi !

Lilia Ben Rejeb