Le rugissement de Poutine et la « fierté » de John McCain


25 Mars 2014

En réplique à l'annonce par le président américain Barack Hussein Obama de nouvelles sanctions contre Moscou, consistant à mettre à l’index des personnalités Russes, Moscou a immédiatement publié le 20 mars dernier sa propre liste de sanctions contre des responsables américains, notamment John Mc Cain, le grand boss de Hammadi Jebali et Rached Ghannouchi et l’un des pères « spirituels » du « printemps arabe », avec Georges Soros, Qaradaoui et BHL !


L'Officier John McCain décorant un soldat d'Allah
La riposte de Moscou a été rapide et proportionnelle : « Qu'il n'y ait aucun doute: à chaque acte hostile nous répondrons de manière adéquate », a ainsi prévenu Sergueï Lavrov, le ministère russe des Affaires étrangères. « Nous n'avons cessé d'avertir que l'emploi de sanctions est à double-tranchant et touchera les Etats-Unis eux-mêmes comme un boomerang », a-t-il ajouté, estimant que cette manière d'agir était « mal à propos et contre-productive ». Effectivement, avec les avoirs russes et chinois dans les banques et l’industrie américaines, les Yankees savent très bien ce qu’ils risquent, et par ricochet, l’économie mondiale !

Un porte-parole du Kremlin a de son côté qualifié d'"inacceptables" les sanctions contre la Russie. Et Moscou de publier à son tour des sanctions visant de hauts responsables américains, dont trois conseillers de Barack Hussein Obama et plusieurs parlementaires, notamment le sénateur d’extrême droite John Mc Cain, désormais interdits de territoire russe. Il était temps !

Avec sa culture de Cow Boy et son réflexe d’adolescent, Mc Cain  a rapidement twitté : « I'm proud to be sanctioned by Putin - I'll never cease my efforts & dedication to freedom & independence of #Ukraine, which includes #Crimea» (5:14 PM - 20 Mar 2014). Ce sénateur américain s’est dit « fier »  d'être sanctionné par Moscou. Drôle de conception de la fierté !

La liste russe vise neuf personnes à qui l'entrée en Russie est désormais interdite. Il s’agit de trois conseillers de Barack Hussein Obama, à savoir Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes, ainsi que du chef de la majorité démocrate Harry Reid, le chef républicain de la Chambre John Boehner, le président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez. Sont également concernés, le sénateur Daniel Coats et la sénatrice démocrate Mary Landrieu.

Faute de présider les Etats-Unis d’Amérique, John Mc Cain s’est mis en quête d’un destin à la Lawrence d’Arabie : fédérer les arabo-musulmans contre leurs propres Etats pour constituer un « empire » islamo-atlantiste, qui assurerai la pérennité de l’impérialisme américain et son leadership dans le monde, contre les nouvelles puissances, à savoir la Chine, la Russie et l’Inde. Dans cette ambition néo-hitlérienne, il a trouvé beaucoup de renégats arabes et de mercenaires islamistes, en Tunisie, foyer bactériologique du « printemps arabe », en Libye, « libérée » par l’ex terroriste d’Al-Qaïda Abdelhakim Belhaj, et en Syrie, qui a été envahi par des hordes barbares et islamistes venants des quatre coins du monde.
 
Pour compléter le portrait de ce dangereux illuminé, voici à présent un article au vitriol, qui a été publié par Luc Michel, le 4 septembre 2013, sous le titre de « McCain, la guerre, le sang et le poker... » :

Mc Cain est un des quatre « cavaliers de l’apocalypse » yankee. Avec Lieberman, Bider (actuel vice-président) et Dick Cheney (l’ex vice-président et vrai boss du régime Bush II, surnommé le « prince des ténèbres), Mc Cain est un des leaders du parti yankee de la guerre, toujours prêt aux agressions. Pour le plus grand bénéfice du lobby militaro-industriel US et du lobby pétrolier.

Et c’est aussi, avec les trois autres, un des chefs du lobby anti-russe (et anti Poutine). Et aussi du lobby pro israélien. Beaucoup pour un seul homme. Qui est aussi un des dirigeants des réseaux OTPOR/CANVAS, chargés d’encadrer la subversion en ex Union Soviétique et au Grand Moyen-Orient.
On connaissait « l’homme qui riait dans les cimetières ». Mc Cain lui aime conjuguer les sensations fortes du poker en ligne et le goût du sang lorsque les parlementaires US décident de porter la mort chez leurs ennemis.

En plein débat sur les frappes en Syrie, John Mc Cain a en effet été surpris à jouer au poker en ligne lors d'une réunion parlementaire sur la Syrie ! « Certains se sentent moins concernés que d'autres par la crise en Syrie » commentait l’AFP ...

Alors que le Sénat américain tenait une réunion ce mardi 4 septembre pour discuter d'une possible intervention en Syrie, l'ancien rival d'Obama, le sénateur républicain John Mc Cain s'accordait une pause détente en jouant au poker sur son téléphone. Une photographe du Washington Post a saisi cet instant et la photo s'est très vite répandue sur les réseaux sociaux.

Le sénateur pris sur le vif a réagi via Twitter. « Sans honte » dit l’AFP ! « Scandale ! J’ai été pris en train de jouer à un jeu sur iPhone après trois heures d’auditions. Pire encore : j’ai perdu » a-t-il twitté. Ce qui en dit long sur le personnage...

John Mc Cain a également réagi sur la CNN. "J'écoute toujours attentivement mes collègues pendant de longues heures. Mais parfois je commence à m'ennuyer et recours alors au poker". "Le pire", a-t-il ajouté, "c'est que j'ai perdu 10 000 dollars".

Mc Cain juge Obama trop modéré sur la Syrie

Le sénateur républicain avait émis des réserves sur le projet d'Obama d'une action "limitée" en Syrie … jugeant cette option trop timide ! Depuis deux, il appelle à la guerre et aux frappes sur Damas. Sur le modèle de celles contre Tripoli, dont il a été un des organisateurs. Mais il a fini par apporter son appui au président américain à condition que l'attaque américaine soit en mesure de "renverser la situation sur le champ de bataille". La version du projet de frappes adoptée mercredi par la commission du Sénat a intégré cette précision. 

Mc Cain est aussi et surtout un des leaders du lobby sionistes aux USA.

Et voilà précisément que dans un communiqué (3 sept 2013), l’AIPAC - American Israel Public Affairs Committee, le surpuissant lobby pro-israélien - soutient qu’il « est impératif d’adopter la résolution autorisant le recours à la force ». Obama peut être serein quant à l’issue du vote le 9 Septembre prochain. Il peut compter sur le lobby sioniste pour faire en sorte qu’une majorité des représentants vote en faveur de l’intervention en Syrie.

Une intervention sans troupes au sol, et « limitée dans le temps » , mais de « 60 jours avec une prolongation de 30 jours » (90 jours au total). On est loin des frappes limitées invoquées depuis une semaine  (comme pour la Libye en mars 2011). Quand Obama a demandé l’avis du Congrès le 31 Août, en fait, il demandait l’avis de l’AIPAC …

McCain-Figure éminente de l'impérialisme Yankee et du lobby militaro-industriel

Spécialiste des questions internationales et de défense, il fut un partisan de l’intervention américaine au Kosovo sous le mandat de Bill Clinton à qui McCain reprocha cependant de ne pas envoyer davantage de troupes.

Lors de sa campagne électorale des présidentielles US de 2000, il a proposé un projet de politique internationale intitulé « Refoulement des États voyous » (Rogue State Rollback). Celui-ci prévoyait de fournir un soutien politique et matériel aux forces locales présentes à l’intérieur et à l’extérieur des États voyous, visant notamment l’Irak, l’Iran, la Corée du Nord et la Serbie, afin de « renverser les régimes qui menacent les intérêts et valeurs américaines ».

Soutenu par les néoconservateurs, il précisait alors que, en cas d'agression des alliés américains, les États-Unis avaient le devoir de répliquer par la force.
Partisan de la guerre en Irak en 2003 et du renversement de Saddam Hussein, il a cependant toujours contesté la stratégie mise au point par le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, exigé la démission de ce dernier dès le début des difficultés de l'occupation de l'Irak pour l'impréparation matérielle des troupes. Il a très tôt prôné un renforcement des troupes militaires qu'il n'obtient qu'à partir de janvier 2007.

Il soutient le principe d'une intervention militaire au Darfour.

En 2003, il a ce commentaire acerbe au sujet des Français : "Ils me font penser à une vieille actrice des années 40 qui essaie toujours de se faire inviter grâce à son physique, mais qui n'est plus assez belle pour ça.”

Il préconise une « Ligue des Démocraties » rassemblant les États de l'OTAN et les autres régimes démocratiques à travers le monde, « Celle-ci pourrait agir quand l’ONU ne le fait pas (…) accès plus facile aux marchés pour les pays qui acceptent les libertés économiques et politiques. »

Dans le cadre de la crise concernant les armes de destruction massive en Iran, il préconise, le 20 avril 2008 sur la chaîne de télévision ABC, des sanctions efficaces et sévères avec les nations démocratiques aptes à faire pression sur le gouvernement iranien.

Il intervient dès février 2011 pour soutenir le CNT de Benghazi contre Kadhafi. Et dès mars 2011 contre Assaad.

Luc MICHEL, avec PCN-SPO – The Washington Post - AFP / 4/9/2013