Décidemment, ce gouvernement n’a rien de technocrate à part l’étiquette qu’on lui a attribué et le nom qu’il s’est octroyé. Il fait preuve d’une incompétence qui ne laisse aucun doute du moins sur le plan économique. On peut certes comprendre qu’un gouvernement qui va quitter dans deux ou trois mois, pour laisser sa place à une équipe démocratiquement élue, tente d’embellir son action et ses « réalisations », mais pas au point de dire des contres vérités. Affirmer que la situation économique est acceptable pour 2014, c’est purement et simplement faire dire aux chiffres le contraire de ce qu’ils indiquent. Comme le dit si bien le proverbe, mieux vaut une amère vérité qu'un doux mensonge. Pour les observateurs étrangers, comme pour les investisseurs et même pour la Banque Centrale qui a tiré les sonnettes d’alarmes, l’année 2014 sera pire que 2013. En voici les raisons.
D’abord sur le plan de la croissance économique, elle serait au mieux de 2.4 % contre une prévision actualisée dans le budget complémentaire de 2014 de 3%, et une prévision tout à fait initiale de 4%. Bien plus, une partie de cette croissance est due au secteur agricole qui s’est bien comporté grâce à Dieu et n’eut été cette bonne saison agricole, la croissance n’aurait pas dépassée les 2%. Est-il besoin de rappeler par ailleurs, à ce gouvernement de « technocrates », que la Tunisie a besoin d’une croissance d’au moins 6% pour commencer à réduire le chômage et améliorer le niveau de vie de la population toutes classes sociales confondues, et tout particulièrement les plus démunis ?
Les fondamentaux macroéconomiques sombrent comme l’atteste le niveau record du déficit commercial qui a atteint 11.6 milliards de dinars durant les dix premiers mois et qui serait de 14 milliards de dinars pour toute l’année 2014, contre moins de 12 en 2013 et 8 en 2010.
Une dette publique de plus de 43 milliards de dinars soit 51.5% du PIB contre moins de 50% en 2013 et, ce gouvernement doit le savoir, 40% en 2010. En fait, entre 2011 et 2014, l’endettement total a augmenté de 17 milliards de dinars en net dont une bonne partie en 2014, et en contrepartie de cela on ne voit se réaliser aucun projet nouveau, ni dans l’infrastructure, ni dans la santé, ni dans l’environnement, ni dans l’éducation, ni dans le tourisme. Il s’agit d’un déficit des paiements courants qui explose en 2014 pour atteindre 9% du PNB, peut être même 10 % contre des prévisions de 7% dont le financement n’est pas encore assuré. Plus problématique encore, son financement ne sera pas facile car le gouvernement n’a pas réussi à réaliser l’opération de soukouk et il a été amené à demander à des banques de la place à lui faire des avances pour boucler le financement ; du jamais vu en Tunisie.
Le déficit budgétaire serait de 6% en 2014 contre 7% prévu, mais à l’analyse, il apparait clairement que le gouvernement à sacrifié le budget d’investissement. En effet, la baisse du déficit budgétaire par rapport aux prévisions initiale des budgets sont de 700millions de dinars dont 612 millions de dinars de baisse de budget d’investissement de l’Etat. Plutôt que de faire des économies sur les frais de fonctionnement, le gouvernement à réduit le budget d’investissement et c’est autant de projet d’infrastructure routière de santé d’éducation et d’environnement de moins pour le pays. Et c’est autant d’emplois de moins pour les jeunes.
Il n’y a donc pas de quoi jouer au coq et de pavoiser sur la situation économique du pays en 2014. Quant au devenir de la Tunisie pour les cinq années qui viennent, et quelque soit le gouvernement qui sera au pouvoir, nous devons avouer à nos compatriotes qu’il ne sera pas rose. Nous allons devoir faire preuve de patience, de sacrifice, de courage et surtout de patriotisme pour relever le pays et remédier aux désastres de ces quatre dernières années. Le désastre des imposteurs de la troïka, qui ont provoqué l'état comateux de la Tunisie, comme celui des « technocrates » qui ont maintenu sa survie artificielle.
Mohamed Ayachi Ajroudi
D’abord sur le plan de la croissance économique, elle serait au mieux de 2.4 % contre une prévision actualisée dans le budget complémentaire de 2014 de 3%, et une prévision tout à fait initiale de 4%. Bien plus, une partie de cette croissance est due au secteur agricole qui s’est bien comporté grâce à Dieu et n’eut été cette bonne saison agricole, la croissance n’aurait pas dépassée les 2%. Est-il besoin de rappeler par ailleurs, à ce gouvernement de « technocrates », que la Tunisie a besoin d’une croissance d’au moins 6% pour commencer à réduire le chômage et améliorer le niveau de vie de la population toutes classes sociales confondues, et tout particulièrement les plus démunis ?
Les fondamentaux macroéconomiques sombrent comme l’atteste le niveau record du déficit commercial qui a atteint 11.6 milliards de dinars durant les dix premiers mois et qui serait de 14 milliards de dinars pour toute l’année 2014, contre moins de 12 en 2013 et 8 en 2010.
Une dette publique de plus de 43 milliards de dinars soit 51.5% du PIB contre moins de 50% en 2013 et, ce gouvernement doit le savoir, 40% en 2010. En fait, entre 2011 et 2014, l’endettement total a augmenté de 17 milliards de dinars en net dont une bonne partie en 2014, et en contrepartie de cela on ne voit se réaliser aucun projet nouveau, ni dans l’infrastructure, ni dans la santé, ni dans l’environnement, ni dans l’éducation, ni dans le tourisme. Il s’agit d’un déficit des paiements courants qui explose en 2014 pour atteindre 9% du PNB, peut être même 10 % contre des prévisions de 7% dont le financement n’est pas encore assuré. Plus problématique encore, son financement ne sera pas facile car le gouvernement n’a pas réussi à réaliser l’opération de soukouk et il a été amené à demander à des banques de la place à lui faire des avances pour boucler le financement ; du jamais vu en Tunisie.
Le déficit budgétaire serait de 6% en 2014 contre 7% prévu, mais à l’analyse, il apparait clairement que le gouvernement à sacrifié le budget d’investissement. En effet, la baisse du déficit budgétaire par rapport aux prévisions initiale des budgets sont de 700millions de dinars dont 612 millions de dinars de baisse de budget d’investissement de l’Etat. Plutôt que de faire des économies sur les frais de fonctionnement, le gouvernement à réduit le budget d’investissement et c’est autant de projet d’infrastructure routière de santé d’éducation et d’environnement de moins pour le pays. Et c’est autant d’emplois de moins pour les jeunes.
Il n’y a donc pas de quoi jouer au coq et de pavoiser sur la situation économique du pays en 2014. Quant au devenir de la Tunisie pour les cinq années qui viennent, et quelque soit le gouvernement qui sera au pouvoir, nous devons avouer à nos compatriotes qu’il ne sera pas rose. Nous allons devoir faire preuve de patience, de sacrifice, de courage et surtout de patriotisme pour relever le pays et remédier aux désastres de ces quatre dernières années. Le désastre des imposteurs de la troïka, qui ont provoqué l'état comateux de la Tunisie, comme celui des « technocrates » qui ont maintenu sa survie artificielle.
Mohamed Ayachi Ajroudi