Moncef Marzouki est un danger mortel pour la Tunisie


21 Mai 2014

Si l’armée tunisienne est réellement républicaine, elle doit isoler Marzouki et dissoudre l’ANC. Pas seulement parce qu’ils n’ont plus aucune légitimité depuis le 23 octobre 2012, mais parce qu’ils mènent la Tunisie au chaos, qui succèdera au désastre actuel.


L'usurpateur de Carthage qui pose avec la racaille intégriste et djihadiste.
Après son implication ouverte dans la crise syrienne en accueillant à Tunis un ramassis de renégats Syriens à la solde de l’Occident, et son parti pris pour le Frère musulman Mohamed Morsi, le voici s’immiscer dans un conflit inter-libyen aux conséquences insoupçonnables. Avec ce genre d’amateurisme, ou d’interventionnisme calculé, ce n’est pas seulement sur le plan diplomatique que la Tunisie va se retrouver davantage isolée, mais au niveau de sa sécurité intérieure.

Ayant compris le véritable sens du « printemps arabe », comme l’ensemble des autres peuples de la région, mesurant aujourd’hui ce qu’ils ont perdu avec la chute de Kadhafi, les Libyens broient du noir, du ressentiment et même de la haine à l’égard de ces Tunisiens qui les ont poignardé dans le dos. D’abord en raison du feu de l’anarchie, de la discorde et du néocolonialisme qu’ils ont allumé en janvier 2011, ensuite par l’ouverture des territoires tunisiens aux agresseurs franco-anglo-américains, qui ont envahi ce pays « frère » pour s’approprier ses richesses énergétiques et hydrauliques. Remake de la croisade impérialiste contre l'Irak, toujours au nom de la sempiternelle idéologie des droits de l'homme et de la sacro-sainte démocratie. 

En intervenant une fois de plus dans les affaires de ce pays voisin, Moncef Marzouki concoure ainsi à l’exacerbation du ressentiment libyen. Et le danger sur la Tunisie n’est pas seulement à ses frontières, mais à l’intérieur même du pays, puisqu’il y vivent 1 million 900000 réfugiés Libyens, selon l’aveu même du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou. En annonçant publiquement avoir téléphoné à Nouri Bousahmein, président du Congrès national général (CNG), pour lui faire part de son soutien contre le général Khalifa Haftar, le guignol de Carthage joue avec le feu et met en danger la sécurité des Tunisiens.

C’est la raison pour laquelle l’armée nationale doit sortir de son inertie. Son argutie selon laquelle elle est une armée républicaine n’a que trop longtemps duré. Si elle est véritablement républicaine, et non pas vendu à des puissances étrangères, elle doit agir au plus vite car, c’est précisément de la République dont il s'agit. Une République fondée par l'illustre Bourguiba, qui a été trahie et outragée par les pseudo-révolutionnaires et les collabos.

Il y va aussi de la sécurité des Tunisiens, un défi qui ne se joue pas à Chaambi, mais à Carthage et au Bardo. Si elle est loyale, républicaine et nationaliste, l'armée doit donc obéir au devoir national et débarrasser le pays de cet usurpateur qui n’a ni légitimité, ni compétence, ni patriotisme, ni même les facultés mentales requises pour occuper le palais de Carthage, que ses conseillers et ex complices quittent l’un après l’autre. L’armée doit agir comme l’aurait fait n’importe quelle armée patriotique dans le monde. Agir, pas pour prendre le pouvoir, mais pour le restaurer et le restituer à ceux qui le méritent, par l’expression de la volonté générale. En d’autres termes, par des élections législatives et présidentielles que l’ensemble des Tunisiens revendique et attend depuis plus de trois années.
 
Dans une interview récemment accordée à l’agence de presse turque Anatolie (AA), l’usurpateur de Carthage a déclaré avoir déjoué une tentative de coup d’Etat, « qui a été évité cet été et qu’il y avait même des projets d’occuper l’Assemblée nationale constituante (ANC) et d’autres institutions de souveraineté », ajoutant que des «parties ont tenté de le déloger du Palais de Carthage par des moyens non démocratiques ». Comme si ce fantoche occupait Carthage de façon démocratique, et non point parce que Rached Ghannouchi et ses maîtres américains l’ont porté à la magistrature suprême ! 

Certains ont, en effet, tendance à oublier que Moncef Marzouki n’est pas entré à Carthage à la suite d’élections présidentielles, mais par effraction et à la suite d'un compromis dicté par la puissance « libératrice » et désormais tutélaire : les Etats-Unis d’Amérique.

Non, il n’y a pas eu une seule tentative de coup d’Etat, mais deux. La première en mai 2012, et la seconde en juillet 2013. Les deux ont échoué, non guère parce que Marzouki a su les anticiper, ni par défection de certains pays arabes amis, ni par manque de jeunes officiers qui souffrent de voir leur pays sombrer jour après jour,  mais parce que les architectes du « printemps arabe » tiennent beaucoup au « laboratoire » tunisien ! Lorsque la Tunisie retrouvera sa Souveraineté et lorsque tous les traitres et les imposteurs seront dans la poubelle de la petite histoire, l'opinion tunisienne connaîtra toute la vérité sur ces deux rendez-vous manqués avec l'Histoire.   

Dans la même interview, le mercenaire du Qatar a laissé entendre que « derrière le terrorisme qui sévit en Tunisie et dans toute la région, se cache une contre-révolution » mystérieuse, et non pas  des organisations terroristes comme Ansar al-Charia ou Al-Qaïda au Maghreb islamique, dont il a libéré par centaines et par milliers les adeptes et dont il a même reçu à Carthage certains chefs terroristes.

Comme l’a si justement écrit I.B dans Kapitalis, « Marzouki, psychiatre de son état, ne peut pas diagnostiquer sa propre pathologie mentale, dont son comportement et ses déclarations trahissent des signes évidents. Aussi, les Tunisiens devraient-ils exiger, d’urgence, un examen médical de celui qui préside leur Etat. Car l’homme commence à présenter de graves symptômes et sa place n’est plus à Carthage, mais à... ».

Il n’y a pas que cet individu à évincer et à faire juger pour haute trahison. Il y a aussi son alliée objective, l’assemblée constituante. « Elue » par la grâce d'une ISIE corrompue et aux ordres de certaines ONG étrangères, pour un mandat d’une année, exclusivement pour préparer une constitution, ce conglomérat majoritairement constitué d’opportunistes, d’incultes, d’hypocrites et de voyous s’accroche à ses privilèges depuis le 23 octobre 2012, date légale à laquelle ce conglomérat aurait du s’éclipser. Non seulement l’ANC s’accroche et augmente le salaire indûment empoché par ses membres, mais elle s’est transformée en chambre législative, transgressant ainsi la mission pour laquelle elle a été constituée. Pis encore, avec son président sans dignité et sans honneur, elle fait tout pour retarder le relèvement de la Tunisie et torpiller l’action de l’actuel gouvernement provisoire, qui a lui-même montré ses limites après trois mois de gesticulation et de communication.

Le sauvetage de la Tunisie et la reconquête de sa Souveraineté ont échoué à deux reprises. Mais pas la troisième !!!

Mezri Haddad