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Obama sacrifie ses arabes de service, cheikh Hamad et son Premier ministre


16 Juin 2013

C’était prévisible sauf pour ce roitelet qui se croyait invulnérable. Sous l’ordre de Washington, Hamad a abdiqué au profit de son fils cheikh Tamim. Mais, soutenu par Israël, le premier ministre de cet émirat wahhabite a tenté de prendre le pouvoir par la force. En vain. La situation n’est toujours pas claire dans ce pays microscopique, mais tout indique que sa politique étrangère va totalement changer.


Alors que l’ensemble de la presse écrite française observait l’omerta sur un secret de polichinelle, l’hebdomadaire Le Point évoquait dès le 5 juin dernier le désistement du pouvoir de cheikh Hamad au profit de son fils. Le point écrivait alors que « L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, est en train d'organiser le passage de relais à son fils Tamim. Au pouvoir depuis 1995, l'émir actuel semble fatigué et souhaite prendre du recul… Il s'agit donc d'une transition douce, au cours de laquelle le Premier ministre, Hamad Ben Jassim al-Thani, devrait quitter son poste. Par ailleurs, l'émir aurait entamé la transmission de son patrimoine immobilier français à l'une de ses filles ».

Le seul petit mensonge par omission est que cheikh Hamad n’est ni fatigué, ni malade, ni désireux d’abandonner le pouvoir, fut-ce au profit de son fils. C’est sur ordre de Barack Hussein Obama que le roitelet du Qatar devait s’éclipser. La raison de ce limogeage est double. Primo, l’échec de cet arabe de service à faire tomber le régime syrien. Secundo, la non-discrétion avec laquelle il a appuyé l’ascension des islamistes au pouvoir en Tunisie et en Egypte. Allié stratégique des frères musulmans, Obama aurait préféré que son servile serviteur les soutiennent, mais avec tact et discrétion. Pis encore, il s’est cru autorisé à soutenir Al-Qaïda et d’autres organisations islamo-terroristes au Mali et sur tout le continent africain.

Selon notre confrère R.Mahmoudi d’Algérie Patriotique, « Il semble que le richissime prince n’ait plus les faveurs de ses parrains américains qui n’apprécieraient plus, depuis quelque temps, la témérité et la gloutonnerie de leur allié, et qui aimeraient avoir un partenaire plus adapté aux nouvelles donnes…Il s’avère que son échec en Syrie et la mauvaise posture dans laquelle se trouvent tous les pays ayant connu des changements de régime – la Tunisie, la Libye et l’Egypte – ont joué contre lui. Les Etats-Unis qui ont dès le départ appuyé le «printemps arabe» cherchent désormais à stabiliser le monde arabe pour éviter un pourrissement préjudiciable à leurs intérêts dans la région et à la sécurité d’Israël ».

Notre source bien informée à Doha nous a indiqué hier que le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Hamad Ben Jassim, très contrarié par cette transmission du pouvoir du père au fils de Mozza, a tenté un coup d’Etat avec le soutien de ses amis israéliens. Ce coup de force avorté est corroboré par le quotidien palestinien Al-Manar, repris par l’agence d’information iranienne IRIB selon laquelle « Ce coup d'Etat avorté a été fomenté  par un groupe de  responsables politiques et militaires dirigé par le premier ministre de ce pays, Hamad Ben Jassem ».

Toujours selon notre source locale, une trentaine de responsables militaires et sécuritaires ont été arrêtés par la garde rapprochée de l’émir limogé. Protégé par Israël et par certains puissants alliés néoconservateurs américains, Hamad Ben Jassim n’a pas été arrêté mais privé de ses gardes du corps et placé en résidence surveillée. Certains observateurs occidentaux bien avertis estiment que le nouvel émir va devoir composer avec cet allié indéfectible d’Israël et de la Grande Bretagne.
 
De tout ces événements, les médias qataris ainsi qu’Al-Jazeera n’ont rien laissé filtrer. Comme l’a écrit Al-Manar, « on essaie en effet de consolider de la sorte les bases du pouvoir du futur émir, chose qui exige au préalable l'éradication des dirigeants du coup d'Etat ». 

Né en 1980 et héritier officiel depuis 2003, Tamim Ben Hamad al-Thani est diplômé de l'Académie royale militaire de Sandhurst, au Royaume-Uni. Il est président du conseil d'administration de QIA, le fonds d'investissement du royaume, mais aussi du Comité olympique qatarien. Il est l'homme de la politique sportive de l'émirat, du PSG à la Coupe du monde de football 2022. Son influence a grandi dans les affaires du Qatar ces derniers mois.

Depuis déjà deux jours, le jeune émir a commencé à faire le grand nettoyage dans les écuries d’Augias. Ordre a été donné de rapatrier les pseudo-ONG humanitaires qui œuvrent en Egypte, en Tunisie, en Libye et surtout en Afrique noire. L’ambassadeur du Qatar à Tunis a été rappelé. Autre revirement spectaculaire, les figures emblématiques des Frères musulmans installés à Doha ont été priées de quitter rapidement le territoire. D'après le journal Al-Ahram Al-Jadid du 15 juin, le mercenaire palestinien Khaled Mechaal a été expulsé hier vendredi vers une destination inconnue. Le chef du Hamas qui a trahi ses ex-protecteurs syriens contre argent vivait à Doha depuis deux ans. D'autres journaux égyptiens indiquent qu'il est arrivé au Caire avec une vingtaine de ses compagnons.

Selon notre source présente dans la capitale qatarie, Youssef Qaradaoui serait concerné par cette mesure. Il semblerait même que devant le palais de cet imam appelé par l’opinion arabe le « Mufti de l’OTAN », on a vu hier trois gros camions de déménagement. Destination probable, l’Egypte. Le Mufti de l'OTAN bénéficiait pourtant de la nationalité qatarienne ! 

Quant à l’émir déchu, son choix s’est porté sur la France. Selon nos sources françaises, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani va probablement s’installer dans l’un de ses châteaux pas loin de Nice, où il va pouvoir finir ses jours en fréquentant la « bibliothèque » du grand Casino de cette ville.
Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli