Tarek Ben Ammar et Amel Karboul, des vendeurs de sable ruinés par un coup de vent !


30 Septembre 2014

Décidemment, le tourisme est pour Amel Karboul ce que la bioéthique est pour un plombier ! La première édition de Tunisia Awards devait booster un tourisme tunisien en piètre état, mais elle a tourné au fiasco…comme les précédentes initiatives et « plans stratégiques » ! Cette fois-ci, elle n’est pas la seule responsable de cet échec cuisant. Le très flamboyant Tarek Ben Ammar est tout aussi coupable.


Tarek Ben Ammar et Amel Karboul en répétition...avant le petit Show qui a fait un grand flop.
Commençons d’abord par ce témoignage de Nicolas Fauqué, un photographe-reporter présent lors de l’ouverture et du déroulement de Tunisia Awards. Le 28 septembre 2014, il a écrit sur sa page facebook ce qui suit : «Je reviens de la fameuse soirée tunisia awards, une fois de plus déçu et très triste pour la Tunisie, une soirée à l'image de l'état du tourisme tunisien. Un coup de fouet s'impose avant que tout s'effondre définitivement. Une soirée destinée à promouvoir la destination, à promouvoir les nouveaux projets et investisseurs, mais aucune image ou vidéo des projets nominés et primés face à un parterre de professionnels ouverts à découvrir la Tunisie. La ministre a du monter à deux reprises sur le podium pour décrire les hôtels primés, les événements primés. Une soirée où l'ambiance était plus dans les couloirs que dans la salle, les reproches fusaient, les professionnels pleuraient une nouvelle fois leur administration, la presse mise à l'écart, les stars inexistantes, les personnalités frustrées, ... Une omniprésence de Tarek Ben Ammar qui ne manquait aucune occasion pour venir se vendre sur le podium, ... Des promesses de grandes stars jamais tenues, pour certains à cause de mariage à Venise pour d'autres parce que les circonstances sont trop dangereuses ... »

Cette première édition de Tunisia Awards a été organisée dans la soirée du samedi 27 septembre 2014 et devait être une occasion pour faire redémarrer le secteur du tourisme qui est sinistré depuis la fameuse « révolution du jasmin ». Réalisée dans la précipitation et l’improvisation, elle a tournée au fiasco total, laissant une belle ardoise sur le dos du ministère du Tourisme et du ministère de la Culture. Encore de l’argent jeté par la fenêtre, même si ce genre de manifestation sont généralement prises en charge à hauteur de 50% par les sponsors.

L’événement Tunisia Awards a commencé par un changement de dernière minute du lieu de son déroulement. Des « Empires Studios » de Hammamet, dont le propriétaire est Tarek Ben Ammar, on l’a déménagé  vers la Médina de Hammamet. Que s’est-il donc passé. Certains proches conseillers de la ministre du Tourisme ont laissé entendre que Tarek Ben Ammar se souciait beaucoup plus de la relance de ses studios de cinéma à Hammamet que de la relance du tourisme tunisien.
 
A cette désorganisation, s’est ajoutée l’absence très remarquée d’Angelina Jolie et celle d’Antonio Benderas, qui s’est contenté de recevoir son trophée des mains de Mehdi Jomaa, dans la matinée, avant de filer en douce. Trop ennuyeux pour lui, ou plus important à faire !

Cette défection d’invités prestigieux n’était pas prévisible pour Amel Karboul, encore moins pour Tarek Ben Ammar qui en avait garanti la présence, à moins que ce ne fut que des promesses en l’air. Il aurait peut-être fallu solliciter directement Silvio Berlusconi, un maestro en communication, pour que Tunisia Awards soit une meilleure « réussite » ! L’héritier des Ben Ammars est donc coresponsable de ce fiasco événementiel, parce qu’il aurait pu se douter que les deux stars hollywoodiennes, Angelina Jolie et Antonio Benderas préféreraient assister au mariage de Georges Clooney, le week-end du 26 septembre à Venise, que de s’ennuyer dans la Médina de Hammamet !

On rappellera ici que Tunisia Awards n’est pas une idée de Tarek Ben Ammar, ni un projet d’Amal Karboul, dont la spécialité n’est seulement le selfie mais aussi le copier-coller. Il s’agit d’un concept qui a été déposé au ministère de la Culture en décembre 2010, sous le nom de « La nuit des 7 oscars », par un jeune tunisien qui vit depuis à l’étranger.
          
Pour ce qui est de la cérémonie elle-même, nos confrères de Business News ont écrit, sur la base d’un constat établi par un journaliste professionnel du tourisme, qu’elle a « été escamotée à cause de la mauvaise organisation. Amel Karboul, ministre du Tourisme, et Tarak Ben Ammar, producteur cinématographique, sont montés plusieurs fois sur scène rectifier certains tirs à cause d’une présentation pâtissant d’une organisation de dernière minute ».

Amel Karboul, ancienne débutante dans une minuscule boite de communication à Londres, avait annoncé une « fête qui scelle la fin de la transition démocratique » et un événement de grande envergure qui marquera l’histoire du tourisme tunisien. C’est fait !

Nebil Ben Yahmed