Tunisie : les rats de Carthage quittent le navire


8 Décembre 2013

Aziz Krichen cherche à prendre la place d’Adel Fekih à l’ambassade de Tunisie en France. Khaled Ben Mbarek est déjà ambassadeur en Allemagne. Un certain Mohamed Hnid ne désespère pas d’occuper le poste à l’unesco, sans se douter que Moncef Marzouki le réserve pour lui-même au cas où ça tournerai mal à Tunis ! Une atmosphère à l’image d’un pays en pleine décomposition, en attendant l’achèvement total de la Tunisie !


A en croire le très sérieux Maghreb Confidentiel (No 1089), qui cite des sources diplomatiques tunisiennes, « L’ambiance est plus morose que jamais au palais de Carthage. L’éventuel sacrifice de Moncef Marzouki sur l’autel d’un accord entre Ennahda et Nidaa Tounes pousse certains des plus proches conseillers du président à chercher un point de chute. Selon des sources diplomatiques tunisiennes, le premier conseiller du locataire du palais de Carthage, Aziz Krichen, se verrait ainsi bien parachuté à l’ambassade de Tunisie à Paris. L’actuel titulaire, Adel Fekih, n’est pourtant en poste que depuis juin 2012. Et il est protégé du président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar. Mais c’est bien la présidence qui a le final cut sur les nominations diplomatiques. Plutôt malheureux à Carthage, Aziz Krichen avait déjà rué dans les brancards au mois de juillet, en tirant à boulets rouges sur la troïka au pouvoir, dont le parti présidentiel CPR est pourtant membre… ».

Notre confrère du Maghreb Confidentiel oublie un détail, qui explique la morosité chez ces conseillers sans compétence et sans personnalité : la façon dont les traite leur patron. De sources internes au palais nous affirment que Moncef Marzouki communique avec ses conseillers par injures, humiliations et même crachat. Le plus habitué à cet exercice est semble t-il Imed Daïmi, et un autre inconnu du bataillon, un certain Wissem Tlili, qui serait chargé de la culture. Cet ancien cyber-collabos qui dirigeait le blog « Boudourou », doit sa nomination à Imed Daïmi.

Aziz Krichen ne se dégage pas du lot, ou plutôt de ce nid à crabes. D’où son souhait ardent de quitter au plus vite le palais de Carthage. Il fait tout pour obtenir le premier poste diplomatique à Paris, ce qui serait pour lui une consécration inespérée. De travailleur social au sein de l’association ACLE, dans le quartier des Cévennes (Montpellier) à l’ambassade de Tunisie à Paris, que de chemin parcouru ! Dès janvier 2011, ce naturalisé français qui vient de l’extrême-gauche tunisienne, s’est inventé un CV politique d’opposant et d’exilé, alors qu’il avait volontairement quitté la Tunisie en 1996, après avoir mis ses « hautes compétences » au service de Ben Ali, comme l’ensemble de la gauche tunisienne. De 1996 à janvier 2011, Aziz Krichen n’a jamais signé la moindre pétition contre les atteintes aux droits de l’homme, écrit le moindre article contre le régime, prononcé la moindre phrase contre Ben Ali.

Revenons au Maghreb Confidentiel No 1089, du 5 décembre 2013, qui titrait « Le sauve-qui-peut des conseillers de Carthage ». Selon cette publication toujours bien informée, « Aziz Krichen n’est pas le seul à rêver d’un recasage au pied de la Tour Eiffel. Conseiller en communication de Moncef Marzouki depuis à peine plus d’un mois, Mohamed Hnid espère pour sa part atterir à l’ambassade de Tunisie auprès de l’Unesco. La directrice générale Irina Bokova a été approchée mi-novembre. Mohamed Hnid bénéficie du soutien d’Imed Daïmi, secrétaire général du CPR, qui est à l’origine de sa nomination à la présidence. De son côté, le conseiller aux affaires juridiques Ahmed Ouerfelli, nommé lors de l’éphémère présidence de Foued Mebazza début 2011, mais adopté par Marzouki, aurait lui aussi manifesté son intention de prendre du champ. Sans qu’on sache, pour l’instant, où cet ex-magistrat pourrait atterrir. Malgré la déprime, le staff présidentiel reste offensif, comme en témoigne la mise en ligne du livre noir des journalistes accusés d’avoir frayé avec l’Agence tunisienne de communication extérieure sous l’ère Ben Ali. Rédigé à la hâte en puisant dans des archives présidentielles, l’ouvrage devrait permettre à Carthage de reprendre la main, tout en rappelant le passé d’opposant de Marzouki. Mais pratiquement toute la classe politique l’a condamné, y compris les derniers soutiens de Moncef Marzouki, comme le ministre de la Justice Samir Dilou ».
     
L’affaire du Livre noir a fini par discréditer totalement le Tartour national et par disqualifier le ramassis d’incompétents qui lui servent de conseillers dans un palais qui n’a de présidentiel que le souvenir. Aziz Krichen, qui vient de déclarer que la publication du Livre noir est une « grosse maladresse politique », cherche à se démarquer de ses collègues conseillers, alors qu’il est tout aussi impliqué qu’eux.

Il est vrai que cette idée lumineuse, c’est Moncef Marzouki lui-même qui l’a eu. Dans cette entreprise politicienne, il a été vivement encouragé par le débile mental Abderraouf Ayadi et le super corrompu Mohamed Abbou. Les deux personnes qui ont été chargé de rédiger cette « œuvre » sont le Frère musulman Imed Daïmi et l’ex-sympathisant du RCD Adnène Mansar. Tarek Kahlaoui, alias Tahar Lassoued, le larbin de Sakhr el-Matéri, n’y serait pour rien. Mais Aziz Krichen, l’éminence grisâtre de Marzouki, n’était pas contre, à l’inverse de ce qu’il avance aujourd’hui, pour se démarquer d'une équipe au sein de laquelle il ne s'est jamais bien senti....par mépris de classe ! TunisieSecret

Karim Zmerli