Accord secret entre Ghannouchi et Tamim d’accueillir les Frères musulmans Egyptiens et Palestiniens en Tunisie


10 Avril 2014

Condition de son aide financière à une Tunisie en faillite, le Qatar a obtenu du président usurpateur, Moncef Marzouki, et du guide d’Ennahda Rached Ghannouchi, d’accorder l’asile aux chefs islamistes qui résidaient jusqu’alors à Londres et à Doha, notamment au mufti de l’OTAN, Youssef Qaradaoui. Dès juillet 2013, TS a été le premier journal à révéler ce projet de transfert des islamo-terroristes du Qatar vers sa sous-préfecture tunisienne. Analyse et décryptage du nouveau plan américano-qatari.


Le grand mufti de l'OTAN, Youssef Qaradaoui et son frère en secte, le mercenaire Rached Ghannouchi.
Principale raison de sa visite officielle en Tunisie le 3 avril dernier, le nouveau roitelet du Qatar a obtenu de ses larbins, Moncef Marzouki et Rached Ghannouchi, leur consentement d’accorder l’asile à une centaine de dirigeants des Frères musulmans Egyptiens, Palestiniens et Syriens, pour une période d’un an. Tamim Ben Hamad s’est engagé en contrepartie de combler l’énorme déficit budgétaire dont souffre la Tunisie et de pourvoir à toutes les dépenses afférentes à l’accueil de ces islamistes : location de villas dans la banlieue nord de Tunis (Carthage et Gammarth), service de sécurité, véhicules blindés… Une cinquantaine d’éléments détachés de la Garde présidentielle ont déjà été sélectionné pour assurer la sécurité des futures convives. Selon des sources bien informées, leurs salaires revu à la hausse, sera assuré par l’ambassade du Qatar en Tunisie.

C’est le journal londonien Al-Arab, qui vient de confirmer ce que TS a révélé il y a déjà près d’une année (voir lien ci-dessous). Selon ce journal londonien d’expression arabe, qui cite des sources proches des Frères musulmans, la confrérie, classée par l'Egypte et l'Arabie Saoudite comme organisation terroriste, a décidé de transférer, de Londres vers Tunis, « son siège international et ses organes d’information » et que la visite de « cheikh Tamim en Tunisie devait finaliser cet accord quadripartite entre Doha, Riyad, Londres et Tunis ». Le journal cite par ailleurs un expert des mouvements islamistes, Kamel Habib, qui a confirmé cette information, la justifiant par l’indisposition du gouvernement de David Cameron de tolérer davantage la présence sur son territoire de nombreux chefs des Frères musulmans.

Après avoir été ces trente dernières années la plaque tournante de l’Internationale islamiste, le Royaume-Uni a ainsi décidé de se débarrasser de ses mercenaires, qui constituent désormais un danger sur la sécurité intérieure du royaume. Comme les djihadistes Français, Belges, Allemands et Hollandais, les services britanniques dévouvrent, éffarés, que plusieurs centaines de leurs "citoyens" combattent en Syrie. Il y a moins d’un mois, les autorités britanniques ont déclaré le Front Al-Nosra comme organisation terroriste, et selon The Guardian du 2 avril dernier, « des spécialistes Anglais ont été chargé de plancher sur l’étude approfondie des Frères musulmans, avant de se prononcer sur le caractère terroriste de cette organisation mondiale ». C’est ce qui aurait précipité la décision du roitelet du Qatar de transférer une partie de ce beau monde vers Tunis.

Une partie seulement, car, fort de son influence économique et financière sur la City of London, l’émirat du Qatar a obtenu des autorités britanniques d’accueillir une quinzaine d’islamistes égyptiens, dont Mahmoud Mahsoub, Jamal Hichmat, Mahmoud Hassine, Mohamed Swiden et Dhia al-Maghazi, qui a précipitamment quitté Ankara où il s’est réfugié il y a trois mois, vers Londres. C’est parce qu’il n’existe pas d’accord d’extradition entre l’Egypte et le Royaume-Uni que plusieurs Frères musulmans égyptiens préfèrent Londres comme refuge.

Reste le cas du grand prêtre de l’islamo-terrorisme et le chef spirituel de la théocratie qatarie, Youssef Qaradaoui, que Londres a refusé d’accueillir sous la pression diplomatique de la France, de la Belgique et de l’Allemagne. Selon le quotidien égyptien Al-Ahram, c’est en Tunisie qu’il va pouvoir s’installer, alors qu’au départ, c’est la Turquie du Frère musulman Erdogan qui devait l’accueillir. Mais l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Bahreïn ont exprimé leur désaccord, préférant éloigner le plus loin possible ce cheikh de la discorde, qui est à l’origine de la crise entre le Qatar dont il porte la nationalité et le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Isolé sur le plan international, soupçonné de soutien au terrorisme international, acculé par l’Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe, le Qatar a ainsi choisi de se débarrasser au plus vite de plusieurs dizaines d’islamistes, pas seulement des Frères musulmans Egyptiens et Palestiniens, mais aussi d’anciens membres d’Al-Qaïda « repentis ». Ayant été « partenaire » dans la « révolution du jasmin», selon l’aveu même de Rached Ghannouchi, le Qatar a dicté ses conditions à la Tunisie, seul pays arabe qui lui est encore soumis. Au risque de provoquer la colère du voisin algérien et d’exacerber davantage nos relations avec l’Egypte et la Syrie, Marzouki et Ghannouchi ont obéi aux exigences de leurs maîtres bédouins.

Avant même que ce transfert d’islamistes Egyptiens et Palestiniens vers Tunis ne devienne une urgence pour le Qatar, Rached Ghannouchi avait fait part à ses frères en secte de les accueillir en Tunisie. C’était juste après le limogeage des deux Hamad par Barack Hussein Obama, en juin 2013. Plusieurs centaines de Palestiniens du Hamas se sont d’ailleurs installés en Tunisie dès 2011. Certains se font passer pour des étudiants, d’autres pour des hommes d’affaire. Récemment encore, 48h avant l’arrivée de Tamim à Tunis, Rached Ghannouchi a dépêché un émissaire à Doha, Habib Khedher, pour réitérer à Youssef Qaradaoui la volonté de « l’émir de Tunisie » de lui accorder l’asile « chez lui » en Tunisie.

En agissant de la sorte, Rached Ghannouchi et son valet Marzouki savent qu’ils n’ont rien à craindre des réactions partis de l’opposition, des médias, de la société civile, et encore moins du « peuple ». Un peuple qui a perdu son honneur, sa Souveraineté et sa dignité un certain 14 janvier 2011, et qui ne manquera pas de réserver à son libérateur spirituel, Youssef Qaradaoui, l’accueil qu’il mérite !  
               
Lilia Ben Rejeb
     
Notre article du 15 juillet 2013
 
http://www.tunisie-secret.com/Rached-Ghannouchi-voulait-accorder-l-exil-a-Youssef-Qaradaoui_a522.html