Dès lors qu’on prend un immolé pour un martyr, bouleversant l’échelle des valeurs, y compris religieuses, on peut tout avaler et faire avaler. La propagande est un élément fondamental des «révolutions» arabes, et c’est pour cela que les Etatsuniens ont mis le paquet dans ce domaine pour réussir leurs coups d’Etat. Ce n’est pas pour rien que dans le cas syrien, ils ont pu dresser contre Bachar Al-Assad une puissante machine de désinformation. Tous les dictateurs réunis, Beria et Goebbels inclus, ne l’auraient pas fait par le passé. Accusés de manipuler et de déformer l’information, de mensonges flagrants, de journalisme embedded et de soutien à Al-Qaïda, les médias occidentaux se sont complètement discrédités dans la crise syrienne, comme le montrent les forums de discussions sur leurs sites web. La journaliste Banan El-Hassan d’Al-Jazeera envoie des informations sécuritaires sur la Syrie depuis le Caire ! Laurent Fabius n’a-t-il pas dit : «Al-Qaïda fait du bon boulot ?» et l’ancien chef de l’opposition syrienne, Al-Khatib, qu’il soutenait An-Nousra que les Etats-Unis ont mis sur la liste des groupes terroristes mais non sans arrêter de les approvisionner en armes et former en Jordanie ?
A la chaîne qatarie Al-Jazeera est attribué le rôle central dans l’information sur le «Printemps arabe». En vérité, il s’agit de propagande pure et simple, car l’info est créée, orientée, dirigée, planifiée, déformée, pour servir le camp des «révoltés arabes» – présentés comme des manifestants pacifiques – et noircir le «régime», diabolisé à outrance. Il ne s’agit pas uniquement de camoufler les infos qui nuisent aux rebelles mais de créer même de fausses vidéos dans des studios ou in situ dans la zone de conflit.
Dans les affaires libyenne et syrienne, les mercenaires et les terroristes sont montrés sous le jour de combattants de la liberté même quand leurs crimes atteignent l’horreur. C’est ce qui a conduit à la démission d’Ali Hachem, car la direction a refusé de diffuser une vidéo datant d’avril 2011 et montrant des «combattants» anti-Assad s’infiltrant en Syrie depuis le Liban, ce qui signifie que l’opposition de type terroriste dans ce pays remonte au début de l’année et non pas à sa fin. «Les premières manifestations au début de la contestation n'étaient pas pacifiques – il y avait même des personnes armées. Je l'ai vu de mes propres yeux, et c'est probablement une des raisons de mon départ d'Al-Jazeera. J'ai vu des hommes armés se déplaçant du Liban en Syrie, traversant la frontière», a déclaré M. Hachem, ex-correspondant d'Al-Jazeera au Liban. «Il ne s'agissait pas d'un ou de deux militants, mais de dizaines de personnes qui allaient ensuite affronter les forces gouvernementales (syriennes)», a-t-il ajouté.
D’ailleurs, le 15 mars 2011, l'agence syrienne SANA, citant une source au sein du ministère de l'Information syrienne, a affirmé que des groupes terroristes capturaient et tuaient des civils afin de les faire passer pour des victimes du régime. Les journalistes Ghassan Ben Jeddou, Louna Chebel et Eman Ayad, Riya Molham ainsi que le directeur de gestion Hassan Shaaban, le producteur Mousa Ahmad, démissionnent aussi à cause de la désinformation sur le «Printemps arabe» ou son instrumentalisation. Quant à Ghassan Ben Jeddou, il a démissionné, car «les actions d'agitation qui se déroulent à Al-Jazeera échappent au professionnalisme et sont inadmissibles, particulièrement dans le contexte historique décisif que traverse la région». Il reprochait à sa direction de focaliser sur la Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Syrie et la Libye en occultant Bahreïn où le sang a aussi coulé sans qu’elle s’en émeuve.Tunisie-Secret.com
Ali el-Hadj Tahar. L’intégralité de l’article est dans Le Soir d’Algérie du 15 mai 2013.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/05/15/article.php?sid=148928&cid=2
A la chaîne qatarie Al-Jazeera est attribué le rôle central dans l’information sur le «Printemps arabe». En vérité, il s’agit de propagande pure et simple, car l’info est créée, orientée, dirigée, planifiée, déformée, pour servir le camp des «révoltés arabes» – présentés comme des manifestants pacifiques – et noircir le «régime», diabolisé à outrance. Il ne s’agit pas uniquement de camoufler les infos qui nuisent aux rebelles mais de créer même de fausses vidéos dans des studios ou in situ dans la zone de conflit.
Dans les affaires libyenne et syrienne, les mercenaires et les terroristes sont montrés sous le jour de combattants de la liberté même quand leurs crimes atteignent l’horreur. C’est ce qui a conduit à la démission d’Ali Hachem, car la direction a refusé de diffuser une vidéo datant d’avril 2011 et montrant des «combattants» anti-Assad s’infiltrant en Syrie depuis le Liban, ce qui signifie que l’opposition de type terroriste dans ce pays remonte au début de l’année et non pas à sa fin. «Les premières manifestations au début de la contestation n'étaient pas pacifiques – il y avait même des personnes armées. Je l'ai vu de mes propres yeux, et c'est probablement une des raisons de mon départ d'Al-Jazeera. J'ai vu des hommes armés se déplaçant du Liban en Syrie, traversant la frontière», a déclaré M. Hachem, ex-correspondant d'Al-Jazeera au Liban. «Il ne s'agissait pas d'un ou de deux militants, mais de dizaines de personnes qui allaient ensuite affronter les forces gouvernementales (syriennes)», a-t-il ajouté.
D’ailleurs, le 15 mars 2011, l'agence syrienne SANA, citant une source au sein du ministère de l'Information syrienne, a affirmé que des groupes terroristes capturaient et tuaient des civils afin de les faire passer pour des victimes du régime. Les journalistes Ghassan Ben Jeddou, Louna Chebel et Eman Ayad, Riya Molham ainsi que le directeur de gestion Hassan Shaaban, le producteur Mousa Ahmad, démissionnent aussi à cause de la désinformation sur le «Printemps arabe» ou son instrumentalisation. Quant à Ghassan Ben Jeddou, il a démissionné, car «les actions d'agitation qui se déroulent à Al-Jazeera échappent au professionnalisme et sont inadmissibles, particulièrement dans le contexte historique décisif que traverse la région». Il reprochait à sa direction de focaliser sur la Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Syrie et la Libye en occultant Bahreïn où le sang a aussi coulé sans qu’elle s’en émeuve.Tunisie-Secret.com
Ali el-Hadj Tahar. L’intégralité de l’article est dans Le Soir d’Algérie du 15 mai 2013.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/05/15/article.php?sid=148928&cid=2