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Ben Ali « vire » son avocat libanais sans le remplacer par un tunisien


16 Février 2016

Akram Azoury n‘a plus le monopole de Ben Ali, mais il continu à le défendre sur des dossiers bien précis. En tout cas, il n’est plus pour son précieux client ce que Abdelwahab Abdallah a été longtemps pour le président Ben Ali : le censeur d’articles, de courriers, d’informations et de tous ce qu’il jugeait indigne ou dangereux de s’approcher trop du président de la République. D’un autre côté, selon nos informations, Ben Ali n’a chargé aucun avocat tunisien pour le défendre. Mieux encore, …


Ben Ali et son avocat libanais Akram Azoury.
Ben Ali et son avocat libanais Akram Azoury.
Depuis trois semaines, nos confrères publient article sur article, tantôt sur tel ou tel avocat que Ben Ali aurait chargé de le représenter en remplacement du libanais Akram Azoury, tantôt sur telle ou telle comité d’avocats tunisiens qui seraient enfin volontaires pour défendre le reclus de Djeddah.

Selon nos confrères de Business News (9 février 2016), Ben Ali « vient ainsi de charger par écrit, et depuis Djeddah, l’avocat Mounir Ben Salha de défendre tous ses intérêts moraux et financiers après des tribunaux et des organisations. Après le Libanais Akram Azoury, c’est donc le tunisien Mounir Ben Salha qui sera l’avocat exclusif de Ben Ali. Information confirmée à Business News par l’avocat lui-même ».

Invité de l’émission Midi Show sur Mosaïque Fm, jeudi 11 février, le même Mounir Ben Salha a confirmé la notification écrite de l’ancien président Ben Ali de le charger de le défendre auprès des tribunaux tunisiens. Il a annoncé qu’il prendra la tête « d’un groupe d’une cinquantaine d’autres avocats pour  assurer la défense de leur client » poursuivi dans plusieurs affaires et condamné par une justice aux ordres à des peines de prison et de fortes amendes.

Dans ces informations diverses, il y a un peu de vrai mais aussi beaucoup de faux. Primo, Akram Azoury (comme d'ailleurs le brillant Bâtonnier français Jean-Yves Le Borgne) est toujours l’avocat du président en exil. Mais il n’a plus le monopole de la « fabrique » Ben Ali ! L’avocat libanais aurait tendance à penser que le cas Ben Ali n’est pas une affaire éminemment politique mais une affaire tout court ! Il devrait savoir pourtant que Ben Ali n’a jamais été un homme d’affaires mais, d’abord un Général de l’armée nationale tunisienne, ensuite le président de la République légitime qu’un coup d’Etat islamo-atlantiste a poussé à l’exil, ce qui n’était d’ailleurs pas du tout son intention n’eut été la trahison de ses plus proches collaborateurs.

Il semblerait par ailleurs qu’Akram Azoury ne communiquait pas à son précieux client tout ce qu’il recevait comme courriers ou emails, aussi bien de ses compatriotes tunisiens que de personnalités étrangères (journalistes, députés, sénateurs, anciens ministres…). Il aurait eu tendance à se comporter comme un chef de cabinet, voir un chargé de communication, plutôt que comme avocat. En somme, comme un second Abdelwahab Abdallah !

Secundo, contrairement à ce qui a été rapporté plus haut, Ben Ali n’a encore officiellement chargé aucun avocat tunisien pour le défendre auprès des tribunaux tunisiens. Il y pense sérieusement, même s’il a gardé un très mauvais souvenir de la lâcheté des avocats tunisiens et tout particulièrement ceux qui appartenaient au RCD. En 2011, à l’inverse de Housni Moubarak qui n’était pas blanc comme neige et qui a eu pourtant 150 avocats à le défendre spontanément, aucun avocat tunisien n’a eu ce courage pour défendre l’honneur de Ben Ali. Ce dernier doit pourtant maîtriser son amertume et choisir un avocat qui doit être de nationalité tunisienne, nationaliste et très politisé. Si cela ne tenait qu’à nous, ce serait Abir Moussi, la femme ( !) avocate qui a été la seule à défendre le RCD en affrontant courageusement les mercenaires du droit-de-l’hommisme, ainsi que les voyous et les traîtres de la gauche radicale comme de l’extrême droite islamiste. On citera aussi le nom de maître Raouf Baazaoui, l’un des premiers à avoir défendu publiquement Ben Ali.

Mounir Ben Salha est sans doute un jeune avocat plein de talents et peut-être courageux, même si défendre Ben Ali aujourd’hui ne relève plus du courage politique ! Ils sont en effet des dizaines à se précipiter pour rendre justice à l’exilé de Djeddah. Et pour cause, l’ancien président retrouve auprès des Tunisiens une certaine popularité que Sygma Conseil a tendance à relativiser, businesse oblige !

A l’initiative de Maître Mounir Ben Salha, une cinquantaine d’avocats volontaires se sont d’ailleurs constitués en comité dont la présidence a été confiée à Sami Bargaoui. Malgré tout, ces avocats ont beaucoup de mérite et leur initiative personnelles est à saluer, car Ben Ali mérite un procès équitable, mieux vaut tard que jamais. Il ne reste pas moins vrai que si Ben Ali a depuis quelques temps déjà le vent en poupe, les avocats ont la robe en l’air !

Lilia Ben Rejeb                   


           


1.Posté par Léon le 17/02/2016 22:15
@Lilia Ben Rejeb
Vous avez raison, Ben Ali n'a pas été défendu par des avocats tunisiens. En effet, la lâcheté étant le fort du peuple de la trahison collective, il aurait été inimaginable qu'un citoyen ait eu le courage de le faire.
Par contre, votre serviteur Léon et le célèbre John Wayne n'ont pas attendu longtemps pour mettre les tunisiens devant l'évidence de leur trahison et leur prédire la suite du feuilleton du coup d'état occidental, essuyant les insultes des prétendus intellectuels et ramassant au passage la fameuse "théorie du complot", mot inventé par la cia à travers les médias putschistes, dans le but d'essayer de ridiculiser les quelques avertis que nous sommes.
Ce mot (théorie du complot) répété en boucle par les ignares qui croient avoir compris quelque chose alors que ces pays commencent eux-même à dévoiler les secrets de leur complot. De l'argent distribué dans la rue, des snipers venus d'ailleurs, des médias mobilisés, et l'homo-sapiens ridiculus-imbécilus tunisien est encore en train de se demander s'il y a complot.
Cela me rappelle l'histoire du gars qui se fait encxxxx par son ami et qui dit: "Si çà n'était pas mon ami, je me serait dit qu'il est en train de m'encxxxx".
En réalité Ben Ali n'a besoin d'avocat que pour des raisons "administratives". Son meilleur avocat est son bilan et la bonne santé dans laquelle il avait laissé son pays. Bonne santé économique, sécuritaire, souveraine, scientifique, financière....
Bonne santé que les régionalistes (et surtout parmi les prétentieux) ont ruiné en deux temps trois mouvements. Comment pourraient-ils accepter que la réussite vienne d'autre part que de chez eux? Il n'en était pas question! Il fallait détruire tout le pays pour leur faire plaisir. Ils ont eu le pouvoir. Ils ont échoué. Ils en appellent aujourd'hui aux anciens de venir les aider. De la pourriture humaine!
L'Histoire, en moins de cinq années a montré qui sont les traitres et qui sont les Patriotes.
Léon, le scientifique éduqué, le cultivé, et surtout le Patriote, est l'avocat de Ben Ali. Il n'a eu de cesse de rappeler aux prétendus croyants, qu'il ont omis de lire le
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya.

2.Posté par Lynda Ayoub épouse Akrout le 18/02/2016 10:28
t'a raison Léon mais je crois que tu oublie le tout premier et le seul tunisien qui a osé dire dès janvier 2011 que la révolution du jasmin est un coup d'état américain, que le printemps arabe deviendra un hiver islamiste et que Ben Ali n'a jamais fui le pays mais qu'il a été trahi par ses proches. ce grand PATRIOTE s'appelle Mezri Haddad, qui n'utilisait pas un pseudonyme pour dire les Vérités qui dérangent.

3.Posté par Léon le 18/02/2016 11:08
@Lynda Ayoub:
C'est en effet un patriote qui n'aurait peut-être pas dû démissionner le 14. Son bouquin "La face cachée de la révolution" est excellent et dévoile bien des vérités. En particulier l'échange du 14 janvier au telh avec Ben Ali est très instructif. Je n'ai aucune leçon à lui donner.
Un philosophe laisse toujours une part importante à la réflexion. Le condisciple d'Alain Badiou ne peut avoir l'approche de monsieur tout le monde (comme votre serviteur et JW). Il suffit de voir l'intervention du philosophe Alain Badiou après les évènements du 13 novembre à Paris (https://vimeo.com/147061687).
Mon pseudo? Il me permet de mieux dire ce que je pense. Il est nécessaire lorsque l'on avait à faire à une trahison collective. Si aujourd'hui une bonne moitié (et peut-être même plus) de tunisiens regrette Ben Ali, hier ils étaient TOUS en train de crier "dégage". Je donnerai mon nom en temps voulu, et certains bienpensants auront vraiment honte de leur médiocrité. Donner son identité ne relève pas du courage mais de la témérité et du manque d'efficacité. C'est s'exposer au peuple ignare qui, prêt à tout, peut vous nuire, rien que pour répondre à l'appel de leurs maîtres étrangers à notre pays.
Je ne peut faire confiance qu'aux sécuritaires de notre pays (armée et intérieur) car ils savent pertinemment ce qui est arrivé à notre pays et préfèrent le taire par raison d'état afin de ne pas nuire au pays.
Le peuple qui a trahi est le VRAI responsable car il s'est fait le complice des ennemis de notre pays, par régionalisme, haines, jalousies, prétentions diverses.
Aujourd'hui c'est bien plus confortable pour les avocats de défendre Ben Ali, puisque les évènements lui donnent raison et appuient le fait que sa politique était très réfléchie et très bien menée.
Il s'est défendu seul rien qu'en se taisant, et par le bilan de 23 années de pouvoir.
Le peuple de la trahison collective commence sincèrement à regretter ses actes et commence à se rendre compte de l'énormité de sa trahison.
LA PIRE DES CORRUPTION est celle qui donne les clés du pays aux tiers et met fin à la souveraineté du pays arabe le plus souverain, à savoir la Tunisie. Même s'ils étaient des philanthropes, ceux qui ont soumis le pays ne peuvent être considérés autrement que des traitres et des corrompus.
Il n'est aucun principe qui puisse aller dans le sens de la remise des clefs du pays. Le tunisien a trahi. C'est un traître et il est en train de le payer par sa souveraineté.
Bien Cordialement Lynda.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

4.Posté par Mohamed Tekaya le 19/02/2016 09:44
je confirme que M° Mezri Haddad avait développé dans un des ses livres que j'ai lu de bout en bout ,tout ce que les gens sensé savent aujourd'hui ,le coup d'état islamiste ,aidé par la CIA et les néoconservateurs américains.
Ce fiasco à tous les niveaux restera comme une tache indélébile de la misère de ce peuple ,je ne demande pas le retour de Ben Ali ,c'est impossible et tant mieux ,il nous faut un destourien authentique ,ferme avec une autorité naturelle , un fils de l'école de Bourguiba en phase avec notre époque.

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