Il n’y a pas de mots pour qualifier ce lâche et ignoble assassinat. D'ailleurs il n'y a pas pire indécence que de qualifier l'inqualifiable. Avec ce meurtre à mettre l'actif de la Tunisie wahhabisée tendance barbare, on a atteint le sommet de l'ignominie humaine. Ses meurtriers ont-ils d'ailleurs un fonds d'humanité en eux ? Il est à douter qu'ils soient dotés d'attributs humains. Tellement aveuglés par leur haine d'eux-mêmes, qu'ils la transforment en pulsions meurtrières pour nourrir la bâte abominable qui prospère en leur sein, jamais insatiable et repue. Ils ont perdu toute leur humanité, le jour où leur âme tourmentée avait cru trouver son salut dans les drogues toxiques que les marchands des illusions d'un lupanar divin est au bout de leur propre-autodestruction et celle d'autrui.
Combien sont-ils aujourd'hui dans un pays comme la Tunisie, à faire don de leur vie et bien souvent celle de ce qui est différent de soi, comme Chokri Belaïd, pour être parmi les élus au paradis promis ? Des dizaines, des centaines de milliers ? Des desperados qui pensent avoir trouvé issue dans la désacralisation du vivant pour échapper à l'amertume de leur propre destin en brisant d'autre destin. Une vie misérable dont ils pensent y échapper à travers les promesses de prébendes divines que les rabatteurs de Dieu leur inculquent en faisant de l'autre le bouc-émissaire de leur pathologie psychosociale et dont l'élimination physique est une nécessité impérieuse pour s'ouvrir la voie royale pour les festivités auxquelles sont conviées les plus dévoués à la cause d'un Dieu de plus en plus exigeant et mortifère.
Tuer n'est pas un crime en soi à leurs yeux, c'est un acte libérateur et transcendantal, le gain de leur propre vie dans une autre vie qui ne se réalise que par une sorte de sacrifice d'Abraham. Il peut arriver que le sacrificateur soit aussi le sacrifié. Dans l'eschatologie musulmane, la fin du cycle de la vie est décidée par Dieu. Quand on tue autrui, il ne s'agit pas de meurtre en tant que tel, il s'agit d'un acte accompli selon la volonté de celui qui l'ordonne et dont l'exécutant est dépourvu. Selon la loi absconse et inique de l'islam -la Charia-, l'homme n'est jamais responsable de ses actes. Tout ce qu'il fait incombe à Dieu et pour Dieu. En l'occurrence, un Dieu gratifiant ses fidèles les plus zélés qui le vengent de tous ceux qui présentent une entrave à l'exercice de sa souveraineté absolue sur les hommes.
Les auteurs de l'assassinat de Chokri Belaïd comme ceux naguère de Djaout en Algérie, n'ont fait qu'accomplir un acte purificateur, de salubrité musulmane, dans le respect des prescrits de leur foi qui leur ouvre la voie aux récompenses paradisiaques promises. Connus pour ne pas avoir aucune des instances de la personnalité à cause des drogues dures dont ils sont gavées, ils n'ont aucune conscience de la portée de leurs actes, sauf leur forte conviction et leur obsession hallucinatoire que le mal n'en est pas, infliger un mal à autrui, c'est faire le bien pour Dieu en le vengeant de ceux qui lui font du mal et un bien à eux-mêmes, à leur résurrection.
La Tunisie est prise dans l'engrenage de l'insensé et l'absurde où la violence est dépénalisée pour devenir un acte légitime s'il s'inscrit dans le cadre de la charia. Les assassins ont ainsi un bel avenir devant eux. Chokri Belaïd n'a pas été tué, il a juste mérité sa mort dans le sens de la charia. La charia dont l'application se fait de plus en plus jour en Tunisie ne va pas se déjuger elle-même pour rendre justice à un homme qui a violé ses règles. L'Islam a l'art de déculpabiliser les meurtriers et d'infliger la double-peine aux victimes. Il y a peu de chance que justice ne soit rendue à Chokri Belaïd. Une justice se voulant infaillible et immanente, ne va pas elle-même commettre un sacrilège pour un homme condamné sans aucune forme de procès parce qu'il avait une conception humaine, juste et équitable de la justice.
Tunisie-Secret.com
Salem Ben Ammar
Combien sont-ils aujourd'hui dans un pays comme la Tunisie, à faire don de leur vie et bien souvent celle de ce qui est différent de soi, comme Chokri Belaïd, pour être parmi les élus au paradis promis ? Des dizaines, des centaines de milliers ? Des desperados qui pensent avoir trouvé issue dans la désacralisation du vivant pour échapper à l'amertume de leur propre destin en brisant d'autre destin. Une vie misérable dont ils pensent y échapper à travers les promesses de prébendes divines que les rabatteurs de Dieu leur inculquent en faisant de l'autre le bouc-émissaire de leur pathologie psychosociale et dont l'élimination physique est une nécessité impérieuse pour s'ouvrir la voie royale pour les festivités auxquelles sont conviées les plus dévoués à la cause d'un Dieu de plus en plus exigeant et mortifère.
Tuer n'est pas un crime en soi à leurs yeux, c'est un acte libérateur et transcendantal, le gain de leur propre vie dans une autre vie qui ne se réalise que par une sorte de sacrifice d'Abraham. Il peut arriver que le sacrificateur soit aussi le sacrifié. Dans l'eschatologie musulmane, la fin du cycle de la vie est décidée par Dieu. Quand on tue autrui, il ne s'agit pas de meurtre en tant que tel, il s'agit d'un acte accompli selon la volonté de celui qui l'ordonne et dont l'exécutant est dépourvu. Selon la loi absconse et inique de l'islam -la Charia-, l'homme n'est jamais responsable de ses actes. Tout ce qu'il fait incombe à Dieu et pour Dieu. En l'occurrence, un Dieu gratifiant ses fidèles les plus zélés qui le vengent de tous ceux qui présentent une entrave à l'exercice de sa souveraineté absolue sur les hommes.
Les auteurs de l'assassinat de Chokri Belaïd comme ceux naguère de Djaout en Algérie, n'ont fait qu'accomplir un acte purificateur, de salubrité musulmane, dans le respect des prescrits de leur foi qui leur ouvre la voie aux récompenses paradisiaques promises. Connus pour ne pas avoir aucune des instances de la personnalité à cause des drogues dures dont ils sont gavées, ils n'ont aucune conscience de la portée de leurs actes, sauf leur forte conviction et leur obsession hallucinatoire que le mal n'en est pas, infliger un mal à autrui, c'est faire le bien pour Dieu en le vengeant de ceux qui lui font du mal et un bien à eux-mêmes, à leur résurrection.
La Tunisie est prise dans l'engrenage de l'insensé et l'absurde où la violence est dépénalisée pour devenir un acte légitime s'il s'inscrit dans le cadre de la charia. Les assassins ont ainsi un bel avenir devant eux. Chokri Belaïd n'a pas été tué, il a juste mérité sa mort dans le sens de la charia. La charia dont l'application se fait de plus en plus jour en Tunisie ne va pas se déjuger elle-même pour rendre justice à un homme qui a violé ses règles. L'Islam a l'art de déculpabiliser les meurtriers et d'infliger la double-peine aux victimes. Il y a peu de chance que justice ne soit rendue à Chokri Belaïd. Une justice se voulant infaillible et immanente, ne va pas elle-même commettre un sacrilège pour un homme condamné sans aucune forme de procès parce qu'il avait une conception humaine, juste et équitable de la justice.
Tunisie-Secret.com
Salem Ben Ammar