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Désistement de BCE aux élections présidentielles..., par Kilani Bennasr


3 Novembre 2014

Une tribune libre du colonel Kilani Bennasr au sujet de la victoire de Nidaa Tounes aux élections législatives et des perspectives des élections présidentielles.


Kilani Bennasr, colonel de l'armée tunisienne à la retraite.
Kilani Bennasr, colonel de l'armée tunisienne à la retraite.
Pour une meilleure exploitation du succès de Nidaa Tounis, Mr Béji C. Sebsi devrait renoncer à sa candidature aux présidentielles. L'exploit de Nidda Tounis et sa réussite à remporter les élections législatives 2014 ressembleraient à la réussite de Ennahdha en 2011 où les électeurs ont choisi, les yeux fermés, ce parti pour oublier le "cauchemar" Ben Ali. 
     
Le parti Ennahdha a failli gagner une deuxième fois les élections législatives , mais ses responsables étaient découragés de leurs propres défaillances durant ces trois dernières années et n'ont pas pu convaincre les tunisiens, qui ont fait une volte-face systématique vers Nidaa Tounis. 
   
Les islamistes tunisiens n'arrêtent pas de manœuvrer ces derniers temps pour minimiser les dégats subis, réorienter la politique du pays et démontrer qu'ils sont toujours tenaces, en invitant des sommités reconnues pour leur haine anti-arabe, tel BHL, et des fanatiques étrangers, des charlatans et même des terroristes pourchassés dans leur pays et dans le monde.

Quand il s'agit de l'intérêt de l’État, il ne faut pas hésiter à sonner l'alarme : la Tunisie risque de partir pour cinq ans encore à la recherche de la stabilité. Il n'y a pas de doute, Monsieur Béji C. Essebsi, est à l'origine de cette victoire éclatante et ne peut pas espérer mieux ; mais pour consolider sa victoire qui est celle de toute la Tunisie, il faudrait valoriser l'expérience acquise et développer la stratégie de Nidaa Tounis qui doit être cohérente avec celle du pays.

Dans la conjoncture actuelle, la présidence de la Tunisie et la palais de Carthage ne devraient pas être les objectifs prioritaires de Monsieur Béji C. Essebsi, le pays se rappellera toujours de lui s'il garde ses distances du pouvoir et renonce à sa candidature aux présidentielles au profit d'un autre candidat. 

Ainsi il continue à gérer l'action de son parti et du pays, et l'histoire lui réservera cent fois plus d'éloges que Bourguiba, président à vie, qui n'a quitté le pouvoir qu'acculé par le coup d'État de Ben Ali en 1987.

Ennahdah n'est pas le meilleur exemple à citer, mais c'est un modèle de parti bien organisé, qui tire sa force de sa discipline interne et de son chef, Mr Ghannouchi, qui a toujours renoncé au pouvoir, il sait qu'il est plus fort là où il est. 
                                           
Pour plusieurs raisons et à l'occasion, Ennahdha préférerait le sage, Mr Béji K. Essebsi et son élection à la présidence la rassurerait. Et puis, c'est un vieux projet! 

Mr Béji C. Essebsi, le politicien chevronné, est appelé à faire preuve de souplesse et de flexibilité, penser à l'avenir du pays pour tourner définitivement la page et écarter tout risque d'installation d'un État islamique en Tunisie; et ce en renonçant à sa candidature à la présidence en faveur d'un autre candidat dynamique à l'image de Mr Mustapha Kamel Nabli ou autre figure importante.

Les inquiétudes des tunisiens et tunisiennes sont d'autant plus grandes quand ils s'apercevraient que ceux qu'ils avaient élus n'avaient qu'une seule obsession, celle du pouvoir.

"La différence entre l'homme politique et l'homme d'Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération." James Freeman Clarke - 1810-1888 

Kilani Bennasr, colonel de l’armée tunisienne à la retraite.


           


1.Posté par Abou Walid le 03/11/2014 13:50
Si Kilani, pourquoi n'avez-vous pas dit, sans fioriture et sans tourner autour du pot, que vous ramez pour MKN, sinon pourquoi l'avoir choisi entre les 26 autres candidats?! Certes, MKN est un bon économiste, et il était l'homme qu'il fallait à la Banque Centrale, cependant, à la Présidence il faut un véritable politicien, un politicien de carrière, et à ce poste BCE l'emporte sur tous ses concurrents. Cela dit, pourquoi vous érigez-vous en juge à la place des Tunisiens? Les trouvez-vous encore immature?

2.Posté par Ghayyour le 03/11/2014 20:49
Si Kilani, il me semble que vous n'avez pas saisi la délicatesse de la situation actuelle du pays et celle de son avenir pour les cinq prochaines années qui seront déterminantes pour des dizaines d'années plus tard. BCE a le charisme et le profil adéquat que beaucoup d'autres ne l'ont pas malheureusement. IL IMPOSE, chose que cherchent les tunisiens chez un président. Le citoyen moyen se sent orphelin depuis la perte de Bourguiba, le pater rassembleur; il trouve aujourd'hui en BCE, le père fédérateur et protecteur. Alors votons nakhala khir ma takhla; votez Béji khir ma tlèji.

3.Posté par KILANI le 03/11/2014 22:28
Je ne rame que pour mes convictions et les personnes importent très peu , et c'est rare que je m'exprime, pour votre informations.

4.Posté par ODIN le 03/11/2014 22:37
Je l'ai déjà écrit ailleurs.L'idéale est trouver le moyen légal de nommer MKN vice-président de BCE ou un autre poste important.Afin de lui permettre de se frotter réellement au pouvoir,s'étoffer plus politiquement.Et se faire connaitre par le grand public.
Hypothèse en cas de victoire de BCE.
Je ne suis pas un fan de qui que ce soit.Mais cela me semble raisonnable.

5.Posté par Jamila Ben Mustapha le 04/11/2014 07:41
Avez-vous vu quelqu'un se priver des fruits de son travail et de ses efforts, pour les donner à quelqu'un d'autre ? Comment comparer la valeur politique de BCE, si remarquablement exprimée - entre autres -, lors de l'interview que lui a accordée Nessma, le 31 octobre dernier -, à celle de MKN, connu pour être un echnocrate et un haut fonctionnaire international et qui a d'autres compétences que cet art politique que possèdent à merveille, les deux vieux que sont BCE et R.Ghannouchi, notre adversaire islamiste ? En plus, l'auteur de l'article n'a pas indiqué les raisons qui justifieraient ce désistement. Il est bien évident que c'est l'âge. C'est le peuple tunisien qui décidera, le 23 novembre prochain, si oui ou non, avec ses 88 ans, BCE est , ou pas, l'homme de la situation et pas les suggestions des uns et des autres, faites en infraction flagrante avec les règles démocratiques.

6.Posté par Magid nefkha le 07/11/2014 07:32
la plupart des autres candidats sont susceptibles de mettre les bâtons dans les roues de nidaa. La seule façon de sortir le pays de la crise dans laquelle la troïka l'a embourbé est d'avoir un premier ministre fort et un président fin politicien, rassembleur et qui ni il cherchera ni il pourra s'éterniser a ce poste. BCE est la personne tout indiquée. Le choix d'un autre peut compromettre la sérénité et la concentration du prochain gouvernement, lequel aura besoin, au vu de l'immensité de la tache, d'avoir les coudées franches"

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