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Et si le buste de Bourguiba à Paris était une idée de Mezri Haddad ?


21 Mars 2013

A l’occasion du 57eme anniversaire de l’indépendance tunisienne, le buste de Bourguiba a été érigé sur l’esplanade qui porte son nom depuis 2004, au cœur du 7eme arrondissement de Paris. Il y a eu beaucoup de monde, plusieurs personnalités françaises et tunisiennes y étaient présentes, sauf celui qui en a eu l’idée dès 2004 : l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO !


Et si le buste de Bourguiba à Paris était une idée de Mezri Haddad ?
Grâce à la Mairie de Paris, la cérémonie a été une belle réussite, au grand dam des autorités tunisiennes qui, pour la première fois depuis 1956, n’ont pas célébré l’indépendance de la Tunisie. Plusieurs tunisiens et franco-tunisiens ont fait le déplacement par attachement et par fidélité au père de la nation dont le gouvernement usurpateur de l’islamisme « modéré » cherche à effacer jusqu’à la mémoire. S’attendant à un tel succès, les deux complices de Rached Ghannouchi, Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaafar, ont dépêché leurs poulains respectifs : Adel Fekih, fils d’un ancien destourien qui a fait sa carrière dans la diplomatie tunisienne, et Aziz Krichen, un ancien militant d’extrême gauche (Perspective), qui a brillé par son silence durant les 23 ans du règne de Ben Ali et qui est devenu, après la « révolution du jasmin », ministre-conseiller du président temporaire. Ils ont été autorisé d’assister à la cérémonie mais sans prendre la parole, ni prononcer le moindre discours, ce qui est un comble dans une cérémonie dédiée à Habib Bourguiba, à l’occasion de la fête de l’indépendance tunisienne. C’est que la « tolérance » de Ghannouchi, le véritable homme fort du pays, a des limites ! Bertrand Delanoë, Rachida Dati et Pierre Hunt sont donc les trois personnalités à avoir prononcé un discours en hommage au président Bourguiba.

La décision de donner le nom de Bourguiba à cette esplanade pas très loin du Quai d’Orsay, au bord de la Seine, a été prise en 2004. Elle a été inaugurée le 6 avril 2004 à l‘occasion du quatrième anniversaire du décès de Bourguiba, le 6 avril 2000. On se souvient tous dans quelles conditions lamentables s’est déroulée l’inhumation de Bourguiba dans son mausolée à Monastir. Mal conseillé, souffrant d’un complexe d’infériorité par rapport au charismatique Bourguiba, Ben Ali n’avait pas   autorisé à l’époque la télévision tunisienne de transmettre en direct cette cérémonie d’adieu, privant ainsi le peuple tunisien d’un moment historique. Quatre années après, toujours mal conseillé par Abdelwahab Abdallah, il n’a pas voulu que le buste de Bourguiba trône sur l’esplanade qui porte son nom. Mais à l’époque, le 6 avril 2004, Moncer Rouissi, l’ambassadeur de Tunisie en France, a été autorisé à rendre hommage au père de la nation. En 2004, Bertrand Delanoë n’a donc pas été le seul à prononcer un discours.

Six mois après l’inauguration de l’esplanade Habib Bourguiba, naissait l’« Association pour le souvenir du président Bourguiba ». C’était une initiative de Tahar Belkhodja, ancien ministre de l’Intérieur, et de Pierre Hunt, ancien ambassadeur de France. Parmi ses membres fondateurs, l’on compte Jean Lacouture, journaliste et historien, Dominique Chevallier, professeur à la Sorbonne, Jean Daniel, Gisèle Halimi, Jean-Pierre Sereni et Hassen Fodda, ancien haut fonctionnaire à l’ONU. C’est la même association qui a tout fait pour que le buste de Bourguiba soit érigé à l’occasion du 57eme anniversaire de l’indépendance tunisienne, malgré la très forte réticence du gouvernement usurpateur.

Nous savons que dès 2004, Tahar Belkhodja, Mohamed Masmoudi, Pierre Seguin et Mezri Haddad, qui n’était pas encore ambassadeur, avaient chacun à sa manière tout essayé pour convaincre Ben Ali d’offrir un buste à l’« Association  pour le souvenir du président Bourguiba ». En vain. Rien ne pouvait contrecarrer l’influence pernicieuse d’Abdelwahab Abdallah. Après la chute du régime en janvier 2011, Mezri Haddad a relancé l’idée dans son livre « La face cachée de la révolution tunisienne », publié à Tunis en septembre 2011, à un moment où la campagne islamiste et gauchiste contre Bourguiba était au plus fort. Voici ce qu’il écrivait en s’adressant directement au maire de Paris, Bertrand Delanoë :

«  Même si la côte de Bouazizi a nettement baissée à la bourse de la révolution, Bertrand Delanoë s’est quand même plié aux exigences martyrologiques et à la démagogie ambiante : Mohamed Bouazizi a désormais sa place à Paris, dans le 14eme arrondissement, non loin du parc Montsouris. A l’instar de Mahmoud Darwich il y a un an ! Jan Palach, l’étudiant Tchèque qui s’est immolé par le feu à Prague, en janvier 1969, pour protester contre l’envahisseur soviétique, n’a toujours pas une place à Paris qui porte son nom. Et pour cause : pour les élus communistes et écolo-gauchistes, il ne doit pas être le bon exemple du martyr. Les Soviétiques n’étaient pas des occupants mais des libérateurs ! ».

« Pour rendre hommage à son pays d’origine, Bertrand Delanoë aurait dû investir dans les valeurs sures et les symboles inaltérés, notamment le père de l’indépendance tunisienne. L’Esplanade Habib Bourguiba, située entre le Pont de l’Alma et le Pont des Invalides à Paris, inaugurée le 6 avril 2004, passe inaperçue. A part la plaque mentionnant son nom, sa date de naissance et de décès, sa période de présidence, il n’y a rien d’autre. Maintenant qu’il a cédé à la démagogie des révolutionnaires parisiens, je lui « suggère »de demander au maire de Tunis ou au ministre de la Culture, Azedine Beschaouch, de lui donner à titre gracieux, l’un des nombreux bustes en bronze de Bourguiba qui dorment dans les caves du ministère depuis le 7 novembre 1987. Bourguiba sera mieux au bord de la Seine à Paris, la ville de sa jeunesse qu’il aimait tant et qui lui avait tant appris. Bourguiba est nettement plus représentatif de la Tunisie, de l’intelligence, de la civilité et de la dignité de son peuple que Tarek (Mohamed) Bouazizi » (pages 341-342 de son livre).

Interrogé par téléphone, Mezri Haddad n'a pas souhaité nous dire pourquoi il était absent lors de la cérémonie du 20 mars 2013, à l'esplanade Habib Bourguiba. Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli                   

 
 


           


1.Posté par R.Merdassi le 22/03/2013 11:42
je suis content que Mezri Haddad n'ait pas participe a cette ceremonie profanee par la presence de cet ambassadeur de tunisie qui represente une troika determinee a effacer toute reminescence de l'ere Bourguiba et de l'histoire contemporaine de la Tunisie.En tout cas l'histoire saura ,a sa facon,efface l'imposture et faire triompher la verite.

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