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Exclusif : Lorsque R. Ghannouchi vociférait contre les Juifs, les Américains et les Occidentaux


14 Février 2016

Pièce d’archives rare et jamais publiée. Depuis son retour triomphal en Tunisie, le chef des Frères musulmans tunisiens se fait passer pour un « islamiste modéré », un tolérant vis-à-vis des Juifs et des Chrétiens et un démocrate convaincu. Le mythe s’est imposé aux Tunisiens comme à l’étranger, où des communicants chèrement payés s’occupent de son image, comme son dentiste s’est occupé de sa dentition ! Grace à ses archives, TS démontre que Rached Ghannouchi est au contraire un dangereux extrémiste, un indécrottable antisémite et un théocrate absolu.


Les Frères en secte, Rached Ghannouchi et Ayman al-Zawahiri.
Les Frères en secte, Rached Ghannouchi et Ayman al-Zawahiri.
En Tunisie, grâce à l’argent, à la complicité de certains journalistes et à la lâcheté de certains intellectuels, il a réussi à effacer son passé d’intégriste et de terroriste. C’est ainsi que de Frère musulman, il est devenu un « musulman démocrate », un modéré, voir un réformateur s’inscrivant dans la grande lignée réformiste et nationaliste d’Abdellaziz Taâlbi, de Tahar Haddad, de Tahar Ben Achour, de Salah Ben Youssef et même de Bourguiba.
      
A l’étranger et particulièrement en France, où il faut un autre discours, il a réussi, grâce à un budget de communication hallucinant, à se faire passer pour un ami de l’Occident, pour un démocrate et tolérant, pour un adepte de la fraternité abrahamique et du dialogue des religions.

C’était déjà dans les années 90 l’image qu’entretenaient François Burgat (l’islamologue français), José Esposito (l’islamologue américain), Jean-Pierre Tuquoi (le journaliste du Monde), Baudouin Loos (le journaliste belge du Soir), Robert Ménard (le propagandiste de RSF)…Une tradition apologétique reprise, depuis janvier 2011, notamment par le journaliste français Olivier Ravanello, qui a consacré à Rached Ghannouchi un livre d’entretien dans lequel « le penseur de l’islam politique » parle « pour la première fois de la démocratie, de la laïcité, de la liberté d’expression, de la charia, du voile, des femmes, de la polygamie, de l’homosexualité, du djihad, du terrorisme, d’Israël… ».

Quant à la journaliste qui a succédé à Jean-Pierre Tuquoi dans Le Monde, elle a mieux fait que son prédécesseur ! Isabelle Mandraud, la romancière d’Abdelhakim Belhadj auquel elle avait consacré une biographie réparatrice, a osé décerner, dans Le Monde du 29 octobre 2011, à Rached Ghannouchi, un doctorat de philosophie obtenu à la Sorbonne. En matière de désinformation, on ne pouvait pas mieux faire.

Venons-en maintenant au vrai Rached Ghannouchi, qui pestiférait contre les Juifs, les Américains et les Occidentaux, en leur promettant un combat transmis de génération en génération. Nous tenons ce morceau d’anthologie de la revue trimestrielle « Al-Insân », qui était dirigée à l’époque par Habib Mokni, cofondateur du MTI et compagnon d’exil de Rached Ghannouchi. Dans son numéro daté de juillet-août 1991, « Al-Insân » transcrivait en arabe et publiait la conférence de Rached Ghannouchi à Khartoum, à l’époque où l’islamiste Hassan Tourabi faisait la pluie et le beau temps dans un Soudan encore unifié, et organisait le Congrès annuelle des Frères musulmans (avril 1991). Voici ce que disait le « penseur de l’islam politique », « l’ami de l’Occident », le frère du juif et du chrétien, et le « docteur de philosophie à la Sorbonne » :
       
« Notre incitation à combattre les nations impies dirigées par les Juifs, les Américains, les Occidentaux et les Anglais, doit se poursuivre, jusqu’à ce que cesse leur conspiration contre notre nation et notre religion (…).

« Nous les combattons, nous inciterons à les combattre et nous transmettrons à nos générations futures un sentiment de haine à leur égard, nous les menacerons de vengeance, jusqu’à ce que cessent leur arrogance, leur insolence et leur misanthropie ».

Un discours de haine, d’extrémisme, d’antisémitisme et de djihadisme que l’on retrouve chez Ben Laden, Qaradaoui et Abbassi Madani hier, et aujourd’hui chez l’irakien Abou Bakr al-Baghdadi, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, le tunisien Seifallah Ben Hassine, l’algérien Mokhtar Belmokhtar, et les « français » Amedy Coulibaly, Nemmouche, Kouachi…

Nous ne savons pas si Rached Ghannouchi a changé ou pas depuis, et si les criminels d’Ansars Al-Charia lui rappellent seulement sa jeunesse ! Nous savons en revanche que, depuis le printemps islamo-atlantistes, les Américains, les Anglais et les Français ont vraiment changés. Realpolitik oblige !

Nebil Ben Yahmed
      
Archives de TS : Conférence de Rached Ghannouchi à Khartoum, lors du Congrès qui a réuni l’Internationale Islamiste du 25 au 28 avril 1991. Cette conférence a été, retranscrite et publiée dans la revue « Al-Insân » No 5, de juillet-août 1991, pages 20-21.


           

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