Explosif : Toute la vérité sur l’assassinat de Mohamed Brahmi et sur le terroriste Boubaker el-Hakim


27 Juillet 2013

Lotfi Ben Jeddou, le ministre de l’Intérieur, n’a pas dit toute la vérité sur les assassins de Mohamed Brahmi. Ou bien il prend les Tunisiens pour des idiots, ou bien il est idiot lui-même, ou bien encore il travaille plus pour Ennahda que pour la République. Pourquoi Mohamed Brahmi a été tué ? Pourquoi c’est seulement maintenant qu’on révèle l’identité des assassins de Chokri Belaïd ? Pourquoi n’ont-ils pas été arrêtés avant de commettre ce second crime politique ? Qui est réellement Boubaker el-Hakim et où se trouve t-il ? Depuis jeudi, beaucoup d’informations et de désinformations, des analyses logiques et des élucubrations débiles inondent les réseaux sociaux. Voici notre synthèse et nos révélations, afin que nos lecteurs puissent y voir plus clair et découvrir toute la vérité (vidéo).


C’est demain samedi, 27 juin 2013, qu’auront lieu les funérailles de Mohamed Brahmi, qui a été assassiné devant chez lui, en plein jour. Il sera enterré à côté d’un autre défunt, Chokri Belaïd, qui a été abattu par le même gang islamo-terroriste. Cet élu d’une Assemblée constituante dont il aurait dû démissionner depuis longtemps, tant ses positions étaient aux antipodes de ce conglomérat d’opportunistes, est parti très jeune, en laissant la Tunisie seule devant son destin.
 
Qui était Mohamed Brahmi ?
 
Né en 1955 à Sidi Bouzid, Mohamed Brahmi était beaucoup plus un panarabe nassériste qu’un gaucho-trotskiste. Il était membre des Etudiants arabes progressistes et unionistes jusqu’en 2005, date à laquelle il a décidé de créer le Mouvement unioniste nassériste, un organe travaillant dans la clandestinité. Après la chute du régime Ben Ali, il créa le Mouvement du peuple, au nom duquel il a été élu à l’Assemblée constituante, y représentant la région de Sidi Bouzid, la ville dont les cybers-collabos et les mercenaires des Etats-Unis ont exploité la colère sociale pour déstabiliser la Tunisie. Mohamed Brahmi est un vieux militant qui a été arrêté en 1981 et en 1986, mais qui a été rapidement relâché en bénéficiant d’un non-lieu. Il appartient à une famille modeste mais digne, à l’inverse de la tribu de Mohamed Bouazizi.
 
Pourquoi a-t-il été assassiné ?
 
Il a été parmi les tous premiers élus à critiquer violemment les représentants d’Ennahda au sein de cette Assemblée intellectuellement arriérée et moralement infecte. Parmi les premiers aussi à s’en prendre aux opportunistes du CPR et d’Ettakatol, dont celui qui fait office de président de l’Assemblée constituante, l’inqualifiable Mustapha Ben Jaafar. Il a eu l’audace de dire, à la face de tous ces collègues « élus » et viscéralement accrochés à leur 4700 dinars mensuel, que les élections du 23 octobre 2011 ont été trafiqué. Mais là où Mohamed Brahmi a dépassé les lignes rouges, c’est lorsqu’il a courageusement dénoncé la mainmise du Qatar sur la Tunisie, n’hésitant pas à dénoncer les traitres d’Ennahda et du CPR. Dès lors, son nom a rejoint la liste des personnalités à abattre. Tunisie-Secret vous l'a dit depuis plus d'une année, cette liste des personnalités politiques et intellectuelles à abattre existe et c'est notamment Lotfi Zitoune et Walid Bannani qui s'en occupent. 
 
Qui l’ont tué ?
 
Les noms des terroristes qui ont assassiné Mohamed Brahmi et avant lui Chokri Belaïd ont été communiqués par le ministre de l’Intérieur lors de sa conférence de presse, tenue aujourd’hui même. Il s’agit de Boubaker el-Hakim, Lotfi Zine, Salman Marrakchi, Marwan Belhadj-Salah, Ezzeddine Abdelwali, Ali Herzi, Ahmed Rouiss, Kamel Ghadghadi et Khlifa Yahyaoui, dont le minisre de l'Intérieur n'a curieusement pas cité le nom, peut-être bien parce qu'il est en rapport avec Walid Bannani ! Par ailleurs, il se trouve que Marwan Belhadj-Salah a été bel et bien tué en Syrie, à Alep, où il a été accomplir son « devoir » de djihadiste, après avoir pris part à l’assassinat de Chokri Belaïd. Il a pu quitter la Tunisie grâce au réseau mafieux et terroriste de Saïd Ferjani et Abdelhakim Belhadj. Si ce ministre de l’Intérieur censé assurer la sécurité des Tunisiens était compétent, il aurait su que  Marwan Belhadj-Salah, plus connu sous le nom "Abou Ismail Al Farouk Attounsi" et originaire du Kram, est décédé fin juin 2013 en Syrie lors d’affrontements entre l’armée arabe syrienne et l’armée des traitres et des mercenaires islamo-atlantistes ! 
  
Pourquoi ces criminels n’ont pas été arrêtés avant ?
 
C’est la question que tout le monde se pose et à laquelle Lotfi Ben Jeddou a eu du mal à répondre. Le ministre de l’Intérieur a reconnu lui-même que ce gang était « sous la surveillance de la police depuis quelque temps », parce qu’ils sont les auteurs de l’assassinat de Chokri Belaïd ! Autrement dit, nous savions qu’ils ont commis un meurtre politique, mais nous les avons laissé en liberté…en attendant on ne sait quoi. Pourtant, depuis la mort de Chokri Belaïd le 6 février dernier, la pression nationale et internationale était très forte pour savoir qui a tué cet homme politique. Alors pourquoi un tel laxisme et mutisme ? Tunisie-Secret vous donne la réponse : parce que ce groupe de terroristes devait encore servir à quelques opérations noires et parce que leur arrestation risquait de dévoiler les noms des commanditaires, tous en connexion directe ou indirecte avec Ennahda, c'est-à-dire avec Walid Bannani et Lotfi Zitoune. Plus grave encore –et c’est là notre révélation- sur les neuf terroristes cités par le ministre de l’Intérieur, trois ont bénéficié de la grâce présidentielle. A savoir : Lotfi Zine, Ali Herzi et Ahmed Rouiss. Cette révélation est parfaitement vérifiable au registre des amnistiés tenu par le ministère de la Justice.
 
A qui profitait l’Omerta ?
 
Tenir secret les noms des assassins de Chokri Belaïd arrangeait donc tout le monde : Rached Ghannouchi, celui qui avait déclaré que les « salafistes violents lui rappellent sa jeunesse », Moncef Marzouki qui, depuis que les islamistes l’ont installé à la présidence, a libéré 17000 criminels, les 8000 restants ayant été amnistiés avant le 23 octobre 2011, et enfin le ministre de l’Intérieur lui-même, qui se la joue républicain alors qu’il est aux ordres d’Ennahda. Ce trio mafieux a décidé de sacrifier le gang en question parce que la pression de l’opinion publique et de la classe politique est devenue insupportable et dangereuse compte tenu des événements en Egypte. Il fallait bien faire une petite concession pour éviter le pire. Cette concession devait être faite le 25 juillet, non sans avoir pris les précautions d’alerter ce groupe terroriste pour qu’il disparaisse dans la nature et pour certains, à l’extérieur de la Tunisie. C’est le cas du chef de gang, Boubaker el-Hakim, qui, dans l'assassinat de Chokri Belaïd et non pas celui de Mohamed Brahmi, n'a pas agi seul mais sur instruction de Walid Bannani et Lotfi Zitoune, et sous la direction de Tarek Maaroufi, dont les relations avec Abdelhakim Belhaj sont très anciennes et très solides.
 
Déjà en 2005, Libération retraçait le parcours terroriste de Boubaker el-Hakim

C’est un extrait de l’article de Patricia Tourancheau, titré « Destination fatale » et publié dans Libération le 22 février 2005 :
Le 11 juin 2004, la Direction de la surveillance du territoire (DST) retrouve la trace des frères El-Hakim... en Irak par un SMS adressé à un activiste de la mosquée Iqra de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) : «Le groupe est bien arrivé. Je vous contacterai si j'ai besoin d'aide.» Depuis la reprise de l'Intifada dans les territoires palestiniens, les policiers avaient noté une radicalisation des esprits dans le XIXe arrondissement de Paris et quand l'intervention militaire américaine en Irak rallie, le 29 mars 2003, 100 000 manifestants à Paris, les Renseignements généraux repèrent «un groupe de jeunes du XIXe très engagés et virulents…
Ils remarquent particulièrement les frères El-Hakim en djellaba et keffieh, sans savoir que l'aîné Boubakeur étudie dans un institut islamique en Syrie et que le cadet Redouane va lui emboîter le pas. Puis, ils les perdent de vue. Le SMS leur apporte la preuve que des jihadistes français se trouvent en Irak. Bientôt, la DST apprend que Redouane el-Hakim, 19 ans, a été tué le 17 juillet 2004 lors de combats à Fallouja, bombardé par les Américains. A la même époque, son frère Boubakeur, 23 ans, se fait attraper à la frontière syro-irakienne, sans passeport.
Dans une petite cité tranquille du bassin de la Villette, leur sœur aînée Khadija entrouvre sa porte, rajuste son foulard et, debout dans l'encoignure, déverse sa colère contre les médias, la DST, les autorités françaises. Elle s'emporte contre les versions officielles : «Redouane n'est pas parti en Irak, mais en Turquie au printemps 2004 pour acheter des vêtements.»… C'est dans ce coin du XIXe que la mère, les trois fils et deux filles El-Hakim sont arrivés en 1998 «tous habillés à l'européenne». Après la faillite de son échoppe de restauration rapide à Saint-Denis, Redouane plus versé dans la boxe que dans les affaires, a vendu des vêtements sur les marchés avec son frère aîné. De Boubakeur en détention en Syrie depuis huit mois, Khadija dit que c'est «parce qu'il avait perdu ses papiers». Leur mère, partie à Damas débloquer la situation, a retrouvé son passeport avec son visa, les a apportés à l'ambassade de France qui «ne fait rien pour récupérer mon frère», s'insurge Khadija…
Quand la guerre éclate en Irak en mars 2003, «le Croissant rouge (organisation humanitaire, ndlr) à Damas explique aux étudiants que les Irakiens ont besoin d'aide : plusieurs jeunes dont Boubakeur y sont allés pour porter secours, pas pour combattre», raconte-t-elle. Au Grand Hôtel de Bagdad, les passeports de ces petits soldats de «l'humanitaire» auraient été «réquisitionnés». Et Boubakeur interpellé une première fois sans papiers à la frontière sur le chemin de Damas, a été renvoyé en France. Après ce retour forcé à Paris, il se marie, travaille sur les marchés «pour payer son billet d'avion 600 euros et ses études qu'il a laissées en suspens à Damas car la bourse ne suffit pas». Boubakeur el-Hakim repart au printemps 2004, avant l'accouchement de sa femme qui doit le rejoindre. Il est intercepté en partance pour la nouvelle terre de jihad. Toujours plantée sur le pas de sa porte, Khadija jure le contraire, avec aplomb : «Ce n'est pas pour le jihad que mes deux frères sont allés là-bas.» Quand on évoque l'intégrisme ou le salafisme, elle tranche : «ça n'existe pas. Il y a une religion, l'islam et un livre, le Coran, c'est tout.»

Boubaker el-Hakim n’est pas mort et il se trouve quelque part en Libye
 
Né à Paris le 1er août 1983, de parents tunisiens, Boubaker el-Hakim est un terroriste notoire dont l’ancien régime de Ben Ali avait demandé l’extradition par le biais d’Interpol (6 mai 2001). Les services tunisiens l’ont repéré par rapport à son gourou, un certain Farid Benyettou, chef du « groupe des Buttes-Chaumont » et membre d’Ennahda. Il a été mis  en examen et écroué à Paris en janvier 2005, parce qu’il était considéré par les enquêteurs comme le chef spirituel et recruteur du groupe de jeune parisiens qui cherchaient à rejoindre le djihad en Irak. Le 4 juin 2005, Boubaker el-Hakim - dont le frère Radwan, 19 ans, a été tué en juillet 2004 en Irak -, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" par le juge de la section anti-terroriste du Parquet de Paris, Jean-François Ricard. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt par un juge des libertés et de la détention (JLD), conformément aux réquisitions du parquet. C'est grâce au gouvernement syrien que ce terroriste a été livré à la France en 2005, lorsque ce pays combattait le terrorisme islamiste! En 2008, il a été condamné à 8 ans de prison ferme. Il n’en a fait que quatre, puisqu’il a été relâché en décembre 2012. Comme d'autres pays européens, la France voulait se débarasser de sa racaille islamo-terroriste. C'est le cas de la Belgique avec Tarek Maaroufi et Walid Bannani. Deux semaines après la libération de Boubaker el-Hakim, il est rentré en Tunisie ! Moins de deux mois après son retour, il a participé à l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février 2013 ! Depuis cette date, on a entendu maintes fois le ministre de l'Intérieur ou d'autres proches du gouvernement dire que la révélation des identités des tueurs est imminente. Moncef Marzouki lui-même l'a dit. Cette comédie dure depuis six mois. Sous la pression des événements en Egypte, les imposteurs au pouvoir ont décidé depuis deux semaines de rendre public la liste des terroristes. Le domicile de Boubaker el-Hakim (celui de sa tante en réalité, situé à la cité Al-Ghazala) a même été mis sous surveillance depuis dix jours. C'est cette "provocation" qui a déterminé Boubaker el-Hakim de tuer une seconde fois. Le 25 juillet, Lotfi Ben Jeddou devait, enfin, rendre public les noms des terroristes. Avec son complice Lotfi Zine, Boubaker el-Hakim a choisi le même jour pour se venger de ses ex-protecteurs et les mettre dans l'embarras, en assassinant Mohamed Brahmi. En fin de journée (25 juillet), un témoins oculaire à Tataouine a vu Boubaker el-Hakim, Lotfi Zine et une troisième personne au bord d'un véhicule Nissan tout terrain. D’après nos informations, ils se trouvent actuellement en Libye, avec l'organisation libyenne d'Al-Qaïda que dirige Abdelhakim Belhadj. 
 
L’implication d’Imed Daïmi, secrétaire général de ce qui reste du CPR
 
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Imed Daïmi est, comme les 95% qui constituent le CPR, un islamiste recyclé dans la vitrine droit-de-l’hommiste d’Ennahda, à savoir le parti de Moncef Marzouki. Ce visage « innocent » cache un dangereux fédérateur d’activistes qui rallient le grand banditisme au militantisme islamo-cépériste. «  C'est vous qui avez donné 1.800.000 dinars à la sécurité parallèle et à des associations louches et terroristes », lui avait lancé, sur les ondes de Shems FM, le redoutable Lazhar Akremi, avocat, ex-secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la Réforme des services de sécurité, et actuel porte-parole de Nida Tounes. Lazhar Akrémi avait raison et savait de quoi il parlait. Imed Daïmi est l’un des mercenaires du Qatar, principal soutien des Frères musulmans et robinet financier du djihadisme teroriste, y compris celui d’Al-Qaïda. Le 2 juillet dernier, Imed Daïmi s'est envolé à Doha en compagnie de Rached Ghannouchi. Comme l’a écrit Business News, « Le CPR n'a publié aucune information sur l'objet de cette mission bien spéciale et sur ses résultats. Les lecteurs imaginent bien ce que M. Daïmi est allé chercher chez les Al-Thani ». Mais comme ne le sait pas encore notre confrère, Imed Daïmi est ami sur facebook avec Ahmed Rouissi et Lotfi Zine, les deux terroristes impliqués dans l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, et dont les noms figurent sur la listes des amnistiés par Moncef Marzouki  !!!  
 
Karim Zmerli


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