Le chef des Frères musulmans tunisiens, qui s’apprête à accueillir le congrès de ses frères en sectes à Tunis, a une fois de plus surpris tout le monde par sa « bonté divine » et par son sens de la tactique. Malgré le démenti qu’Ennahda a publié le 14 janvier, Rached Ghannouchi a bien déclaré dans l’interview qu’il a accordé au quotidien qatari Al-Watan, qu’il ne voit aucun inconvénient « pour que Ben Ali retourne dans son pays et que la Tunisie est suffisamment généreuse pour accueillir tous ses enfants ».
Ces propos, recueillis par Ahmed Ali, figuraient bien dans l’édition papier et sur le site officiel de ce journal en date du 14 janvier 2014. Ce n’est qu’en fin de journée (14 janvier) que ces propos ont été supprimés du site, mais pas de l’édition papier. Trop tard, le journal était déjà dans les kiosques dès le matin du 14 janvier.
Passés maitre dans l’art de l’esquive, de la duplicité et du mensonge, les communicants d’Ennahda ont démentis « les rumeurs propagées par les médias, selon lesquelles le leader du mouvement, Rached Ghannouchi aurait déclaré au journal qatari "Al Watan", que le président déchu Ben Ali est le bienvenu en Tunisie ». Dans son communiqué, Ennahdha a précisé que « cette information ne figure même pas dans l'interview » et qu’en cas de retour, « les tribunaux et les prisons accueilleront Ben Ali pour ce qu'il a fait endurer au peuple tunisien ».
Que Rached Ghannouchi tienne ces propos et qu’Ennahda l’infirme par un communiqué quelques heures après, il n’y a rien de surprenant dans tout cela. Les Frères musulmans sont connus pour leur double, triple et quadruple discours. Mais que les anciens apparatchiks du RCD, dont certains doivent leur existence politique à l’ancien président tunisien, se complaisent dans le mutisme et la glorification de la « révolution du jasmin », il y a de quoi s’étonner. Décidément, on n’est jamais trahi que par ses proches.
Nébil Ben Yahmed
Ces propos, recueillis par Ahmed Ali, figuraient bien dans l’édition papier et sur le site officiel de ce journal en date du 14 janvier 2014. Ce n’est qu’en fin de journée (14 janvier) que ces propos ont été supprimés du site, mais pas de l’édition papier. Trop tard, le journal était déjà dans les kiosques dès le matin du 14 janvier.
Passés maitre dans l’art de l’esquive, de la duplicité et du mensonge, les communicants d’Ennahda ont démentis « les rumeurs propagées par les médias, selon lesquelles le leader du mouvement, Rached Ghannouchi aurait déclaré au journal qatari "Al Watan", que le président déchu Ben Ali est le bienvenu en Tunisie ». Dans son communiqué, Ennahdha a précisé que « cette information ne figure même pas dans l'interview » et qu’en cas de retour, « les tribunaux et les prisons accueilleront Ben Ali pour ce qu'il a fait endurer au peuple tunisien ».
Que Rached Ghannouchi tienne ces propos et qu’Ennahda l’infirme par un communiqué quelques heures après, il n’y a rien de surprenant dans tout cela. Les Frères musulmans sont connus pour leur double, triple et quadruple discours. Mais que les anciens apparatchiks du RCD, dont certains doivent leur existence politique à l’ancien président tunisien, se complaisent dans le mutisme et la glorification de la « révolution du jasmin », il y a de quoi s’étonner. Décidément, on n’est jamais trahi que par ses proches.
Nébil Ben Yahmed