Islamo-terrorisme : le vice-président américain s’en lave les mains tel Ponce Pilate !


6 Octobre 2014

Joe Biden vient d’accuser le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie de soutenir le terrorisme islamiste, y compris celui de l’EIIL et d’Al-Qaïda. Il l’a fait lors d’une conférence à l’université de Harvard. Il était temps de dire la vérité aux Américains ! Mais quel crédit accorder à ce revirement à 190 degrés ?


Epoque de l'accord turco-américain pour détruire la Syrie, le Frère musulman Erdogan, avec le vice-président américain Joe Biden.
Dans cet élan de « sincérité » académique en contraste avec la duplicité de Barack Hussein Obama, le vice-président américain oublie trois autres pays coresponsables de cette prolifération sans précédent du terrorisme islamiste : les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France. Lorsque les roitelets du Qatar et d’Arabie Saoudite, ainsi que le calife ottoman des Frères musulmans, Erdogan, seront traduit devant la Cour Pénale Internationale, et que ces six pays seront condamnés à dédommager la Syrie de tous les dégâts qu’elle a subis à cause de cette guerre par procuration qu’on lui a livrée depuis trois ans, les propos de Joe Biden seront pris au sérieux.

Les confessions tardives de Joe Biden

Les propos de Joe Biden, tenus le 2 octobre 2014 à l’université de Harvard, viennent tardivement. Mais c’est toujours une bonne chose de reconnaitre ses erreurs. Le vice-président américain s’exprimait devant les étudiants de cette prestigieuse université, lors du forum John Kennedy, dans une conférence sur « La politique des Etats-Unis au Moyen-Orient ». D’entrée de jeu, le vice-président américain a surpris son auditoire en déclarant que l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, les trois principaux alliés des Etats-Unis dans cette région, sont complices des groupes terroristes, y compris celui de l’EIIL et d’Al-Qaïda.

Deux jours après cette étonnante confession de Joe Biden, l'ancien commandant des forces britanniques en Irak, le général Jonathan Shaw, déclarait dans le The Telegraph du 4 octobre 2014, que le Qatar et l'Arabie Saoudite sont à l'origine de la création de Daesh et qu'ils seront les premiers à en payer le prix.    

Depuis 2011, Tunisie-Secret n’a pas cessé de dénoncer la conspiration criminelle contre la Syrie et son peuple. Nous n’avons pas cessé de dévoiler le rôle de l’émirat voyou du Qatar dans cette guerre islamo-terroriste menée contre la République Arabe de Syrie. Alors que certains médias tunisiens se taisaient et que d’autres officines de propagande en France (Libération, Le Monde, Le Figaro, Le Point, L’Express,…) désinformaient l’opinion publique française, nous avons sans cesse démontré l’implication directe de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et dans une moindre mesure, de la Jordanie, dans le soutien financier et logistique aux barbares islamo-fascistes venus des quatre coins du monde pour détruire la Syrie et imposer les Frères musulmans à la tête de ce rare pays laïc dans le monde arabe.

Conspiration islamo-occidentale contre la Syrie

Le président syrien, Bachar Al-Assad, a plusieurs fois alerté la communauté internationale sur cette véritable alliance constituée dans les faits entre, d’un côté, la Turquie et les monarchies du Golfe, et de l’autre, les différents groupes terroristes-islamistes agissant en Syrie. Pas plus tard que lundi dernier, 29 septembre 2014, à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a apporté d’autres preuves irréfutables de cette conspiration islamo-occidentale contre son pays.

Il est difficile de penser que les « révélations » de Joe Biden soient involontaires ou traduisent une sincérité que l’ambiance de Harvard aurait laissée s’échapper. Dans quel but a-t-il fait ces «révélations» ? Pourquoi maintenant ? Comment réagiront les «alliés» musulmans incriminés ? Vont-ils tomber sous le coup des sanctions prévues par l’ONU contre les pays qui soutiennent les groupes terroristes, en application de la résolution sur la lutte contre le terrorisme adoptée par le Conseil de sécurité le 24 septembre 2014 ? Certains  observateurs américains croient au contraire que leur vice-président a exprimé l’amorce d’un changement de la realpolitik étasunienne.

Pour faire passer son message sans provoquer d’incident diplomatique, Joe Biden a dû jouer aux équilibristes : «La Turquie et les pays du Golfe voulaient renverser Bachar Al-Assad et pour cela ils ont mené une guerre par procuration entre les sunnites et les chiites, et ils ont fourni des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui acceptent de lutter contre Bachar Al-Assad.» Mais le hic, a constaté Joe Biden, est que «les gens qui ont reçu ces sommes et ces armes étaient des militants du Front Al-Nosra et d’Al-Qaïda sans compter d'autres éléments extrémistes venant d'autres régions du monde». En d’autres termes, nous ne savions pas que les armes qu’on nous a achetées étaient destinées aux terroristes d’Al-Qaïda et d’Al-Nosra !

Lorsque l’Europe a des amis comme Erdogan, elle n’a plus besoin d’ennemis 

Le premier à réagir aux propos de Joe Biden est le Frère musulman turc, Recep Tayyip Erdogan. Cet islamiste très « modéré » qui a complètement phagocyté la république laïque de Turquie, a évidemment démenti les accusations de Joe Biden. Mais les faits sont là : depuis 2011, la Turquie sert de transit et de base-arrière aux djihadistes offshore qui viennent de Tunisie, de Libye, d’Algérie, d’Arabie Saoudite, d’ex-Yougoslavie, de Tchétchénie, d’Afghanistan, de France, de Belgique, de Grande Bretagne, d’Allemagne… Cette racaille islamiste emprunte le couloir turc pour rejoindre les groupes terroristes en Syrie et reprennent souvent le même itinéraire pour retrouver leurs pays d’origine.
  
Longtemps complice par son silence et par son parti pris, la presse française a décrit dans les détails cet itinéraire en traitant du problème des terroristes qui reviennent en France. La dernière fois, c’était à propos de l’épisode «loufoque», comme l’a qualifié Le Figaro, du retour de djihadistes de Syrie, attendus et ratés par la police, venus grossir les rangs des 120 «combattants français» déjà revenus à la « mère patrie » ! Un ratage des services de police et de douane françaises qui serait dû à une manipulation des renseignements turcs. Mais ceci est une autre histoire !

Karim Zmerli  

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