Joseph Blatter, à l'époque où les affaires allaient très bien avec Hamad et Mozza, les principaux corrupteurs de la planète.
Sepp Blatter a-t-il une fois de plus dérapé lors d’un dîner organisé, en octobre dernier, en compagnie de responsables de la Fédération norvégienne ? C’est ce que laisse entendre en tout cas l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, qui relaie des propos qu’aurait tenu le président de la Fifa à cette occasion. Notamment ce jugement, qui ne manquera pas de faire polémique : «Les Arabes sont arrogants. Ils croient pouvoir tout se permettre parce qu’ils ont beaucoup d’argent.» Et le Suisse d’enchaîner, selon la publication allemande, sur les relations étroites qu’entretiendrait le Qatar avec l’Etat Islamique, une organisation armée djihadiste. Avant de conclure, sur un ton péremptoire : «La Coupe du monde 2022 n’aura pas lieu au Qatar.»
Le démenti de la FIFA
Immédiatement après la publication de cet article, la Fifa a démenti son contenu, déclarant que «les informations fournies par les sources ne correspondent pas à ce qui s’est réellement passé lors du dîner en question.» Selon l’institution dirigeant le football mondial, la Coupe du monde 2022 aurait bien été évoquée lors de ce fameux dîner, mais uniquement sous le prisme du calendrier et de son possible report en hiver pour éviter la fournaise de l’été. Du coup, qui croire ? Difficile à dire, mais Blatter a contre lui un certain nombre de casseroles qui ne plaide pas véritablement en sa faveur. Déjà, sa position sur l’attribution du Mondial au Qatar est connue depuis l’interview qu’il a accordée à la télévision suisse RTS : «C’était une erreur», affirmait-il alors, tout en se dédouanant de toute responsabilité et en taclant au passage Michel Platini.
Les casseroles de Blatter
Sur d’autres sujets, le président de la Fifa s’était montré souvent maladroit, pour ne pas dire choquant, par le passé. Comme lorsqu’il répondait à une question sur d'éventuels problèmes culturels pouvant survenir au Qatar lors de la Coupe du Monde de 2022 en conseillant aux supporters gays de «s’abstenir de toute activité sexuelle» durant la compétition. Il s’affichait aussi sous un jour faussement naïf lorsqu’il déclarait qu’«il n’y avait pas de racisme dans le football» en pleine affaire Luis Suarez-Patrice Evra, ou qu’il n’y avait pas non plus de dopage dans la discipline qu’il dirigeait. Autant de cailloux dans la chaussure du Suisse, qui briguera un cinquième mandat à la tête de la Fifa en 2015. En attendant les conclusions du rapport d’enquête orchestré par Michael Garcia, il demeure bien improbable que la Coupe du monde échappe au Qatar, principalement en raison de considérations financières qui placerait la Fifa en très fâcheuse posture si elle se déjugeait. Mais cela peut très bien ne pas empêcher Blatter d’exprimer son opinion personnelle…
Cédric Callier, Le Figaro du 11 novembre 2014.
Pour lire l’original de l’article dans le quotidien allemand Der Spiegel :
http://www.spiegel.de/international/business/sources-allege-fifa-president-blatter-disparaged-world-cup-host-qatar-a-1002109.html
Le démenti de la FIFA
Immédiatement après la publication de cet article, la Fifa a démenti son contenu, déclarant que «les informations fournies par les sources ne correspondent pas à ce qui s’est réellement passé lors du dîner en question.» Selon l’institution dirigeant le football mondial, la Coupe du monde 2022 aurait bien été évoquée lors de ce fameux dîner, mais uniquement sous le prisme du calendrier et de son possible report en hiver pour éviter la fournaise de l’été. Du coup, qui croire ? Difficile à dire, mais Blatter a contre lui un certain nombre de casseroles qui ne plaide pas véritablement en sa faveur. Déjà, sa position sur l’attribution du Mondial au Qatar est connue depuis l’interview qu’il a accordée à la télévision suisse RTS : «C’était une erreur», affirmait-il alors, tout en se dédouanant de toute responsabilité et en taclant au passage Michel Platini.
Les casseroles de Blatter
Sur d’autres sujets, le président de la Fifa s’était montré souvent maladroit, pour ne pas dire choquant, par le passé. Comme lorsqu’il répondait à une question sur d'éventuels problèmes culturels pouvant survenir au Qatar lors de la Coupe du Monde de 2022 en conseillant aux supporters gays de «s’abstenir de toute activité sexuelle» durant la compétition. Il s’affichait aussi sous un jour faussement naïf lorsqu’il déclarait qu’«il n’y avait pas de racisme dans le football» en pleine affaire Luis Suarez-Patrice Evra, ou qu’il n’y avait pas non plus de dopage dans la discipline qu’il dirigeait. Autant de cailloux dans la chaussure du Suisse, qui briguera un cinquième mandat à la tête de la Fifa en 2015. En attendant les conclusions du rapport d’enquête orchestré par Michael Garcia, il demeure bien improbable que la Coupe du monde échappe au Qatar, principalement en raison de considérations financières qui placerait la Fifa en très fâcheuse posture si elle se déjugeait. Mais cela peut très bien ne pas empêcher Blatter d’exprimer son opinion personnelle…
Cédric Callier, Le Figaro du 11 novembre 2014.
Pour lire l’original de l’article dans le quotidien allemand Der Spiegel :
http://www.spiegel.de/international/business/sources-allege-fifa-president-blatter-disparaged-world-cup-host-qatar-a-1002109.html