Tous les médias locaux en parlent ce matin : l’affairiste Kamel Eltaïef est l’objet de poursuites judiciaires pour complot contre la sûreté de l’Etat, et tous les internautes relayent cette information. Selon nos confrères de Kapitalis, cet affairiste « a déclaré qu’il a des relations excellentes avec tous les partis centristes et qu’il n’a jamais adhéré à aucun parti depuis l’ère de Bourguiba ».
Ce langage codé, nous le traduisons ainsi : mes affaires ont prospérés sous tous les régimes, mon parti a toujours été l’argent, et ma seule patrie, c’est l’Amérique. Dans le futur Panthéon tunisien de la félonie, Kamel Eltaïef aura donc une place de choix : « Aux grands traitres, l’Amérique reconnaissante ».
De qui on se moque ? Qui en Tunisie peut vraiment arrêter ou empêcher de voyager cet intrigant de tous les régimes et cet informateur principal des renseignements américains ? Surement pas ce gouvernement vendu aux Etats-Unis et au Qatar. En 23 ans de règne sans partage, Ben Ali a reçu l’ambassadeur américain quatre fois. Depuis que la Tunisie a acquis son indépendance le 14 janvier 2011, Premier ministre, Président de la constituante, ministres, chefs de partis politiques…font la queue devant le bureau de sa sous-Excellence, le numéro deux de l’ambassade !
Si je ne peux pas acquérir le pouvoir par l’intrigue et la compromission, je pourrais le pervertir par l’argent. Ainsi pense cette « matière grise » de Nidaa Tounes, qui n’a pas obtenu son certificat d’études primaires, qui doit sa fortune à l’ancien dictateur et qui était l’associé stratégique de Belhassen Trabelsi. Mais la générosité de Kamel Eltaïef n’a pas de limites ni de frontières idéologiques. Il soutient et finance les tenants du libéralisme comme les représentants de l’extrême gauche, notamment le POCT. Il aurait offert à Hamma Hammami et Radhia Nasraoui l'appartement du Manar; à Sihem Ben Sédrine le local de radio Kalima...la muette, à Ben Ticha...Hommes politiques, journalistes célèbres, syndicalistes et même petits blogueurs, cet affairiste achète aux enchères toutes les consciences à vendre. On lui doit la composition du premier gouvernement après la chute du régime (gouvernement de Mohamed Ghannouchi), et la fabrication du second gouvernement (celui de Béji Caïd Essebsi). Les ministres offshores arrivés de Paris, et la vedette juvénile de ce gouvernement gérontocratique, le célébrissime Slim Amamou, lui doivent leurs postes.
Alors, un petit conseil pour Béji Caïd Essebsi, Ahmed Nejib Chebbi, Kamel Morjane et Hamma Hammami, si vous voulez avoir un avenir politique dans ce pays, lavez-vous de cette souillure. Même si l’argent est le nerf de la guerre et qu’il n’a pas d’odeur, la liberté, quant à elle, n’a pas de prix.
N.Ben Salem. Nous consacrerons un dossier complet à cet acteur majeur de la vie politique tunisienne ces trente dernières années.
Ce langage codé, nous le traduisons ainsi : mes affaires ont prospérés sous tous les régimes, mon parti a toujours été l’argent, et ma seule patrie, c’est l’Amérique. Dans le futur Panthéon tunisien de la félonie, Kamel Eltaïef aura donc une place de choix : « Aux grands traitres, l’Amérique reconnaissante ».
De qui on se moque ? Qui en Tunisie peut vraiment arrêter ou empêcher de voyager cet intrigant de tous les régimes et cet informateur principal des renseignements américains ? Surement pas ce gouvernement vendu aux Etats-Unis et au Qatar. En 23 ans de règne sans partage, Ben Ali a reçu l’ambassadeur américain quatre fois. Depuis que la Tunisie a acquis son indépendance le 14 janvier 2011, Premier ministre, Président de la constituante, ministres, chefs de partis politiques…font la queue devant le bureau de sa sous-Excellence, le numéro deux de l’ambassade !
Si je ne peux pas acquérir le pouvoir par l’intrigue et la compromission, je pourrais le pervertir par l’argent. Ainsi pense cette « matière grise » de Nidaa Tounes, qui n’a pas obtenu son certificat d’études primaires, qui doit sa fortune à l’ancien dictateur et qui était l’associé stratégique de Belhassen Trabelsi. Mais la générosité de Kamel Eltaïef n’a pas de limites ni de frontières idéologiques. Il soutient et finance les tenants du libéralisme comme les représentants de l’extrême gauche, notamment le POCT. Il aurait offert à Hamma Hammami et Radhia Nasraoui l'appartement du Manar; à Sihem Ben Sédrine le local de radio Kalima...la muette, à Ben Ticha...Hommes politiques, journalistes célèbres, syndicalistes et même petits blogueurs, cet affairiste achète aux enchères toutes les consciences à vendre. On lui doit la composition du premier gouvernement après la chute du régime (gouvernement de Mohamed Ghannouchi), et la fabrication du second gouvernement (celui de Béji Caïd Essebsi). Les ministres offshores arrivés de Paris, et la vedette juvénile de ce gouvernement gérontocratique, le célébrissime Slim Amamou, lui doivent leurs postes.
Alors, un petit conseil pour Béji Caïd Essebsi, Ahmed Nejib Chebbi, Kamel Morjane et Hamma Hammami, si vous voulez avoir un avenir politique dans ce pays, lavez-vous de cette souillure. Même si l’argent est le nerf de la guerre et qu’il n’a pas d’odeur, la liberté, quant à elle, n’a pas de prix.
N.Ben Salem. Nous consacrerons un dossier complet à cet acteur majeur de la vie politique tunisienne ces trente dernières années.