Je constate des défaillances structurelles et un Etat en délabrement constant. Quand on ne sait plus qui fait quoi, il ne faut pas s’étonner des résultats. En tant que diplomate de carrière, je suis effaré par le délabrement de mon ministère et de l’Etat tunisien en général. Comme beaucoup d’autres citoyens, je suis un lecteur assidu de votre publication Tunisie-Secret dont j’admire le courage et le patriotisme. C’est pour cette raison que je vous adresse ce petit témoignage de l’intérieur en vous remerciant de le publier.
Une correspondance du secrétariat de l'Union Africaine est arrivée aux bureau du chargé d'affaire multilatérale auprès du ministère des Affaires étrangères tunisiennes demandant clairement le besoin d'envoyer un portrait du défunt leader Bourguiba pour l'honorer post mortem comme étant un des fondateur de l'OUA. La dite correspondance officielle ayant suivie le chemin diplomatique usuel, a été transmise au ministère de la culture pour exécution.
Perdu dans les méandres de la nouvelle bureaucratie tunisienne, les organisateurs de la célébration constatèrent amèrement que le portrait de Bourguiba n'est pas remis dans les délais requis, ce qui est en soit un cuisant revers à la diplomatie nationale. Le secrétariat de l'Union Africaine réclame de nouveau le portrait au Ministère. Au grand dam du nouveau ministre ou plutôt gestionnaire, Monsieur Jarandi se voit remonter les bretelles violemment par les intendants supérieurs qui le traitèrent tel un simple commis. Pire encore, le porte parole de la présidence considère que Bourguiba a eu assez de célébration en Tunisie et en Europe (la mairie de Paris) pour faire encore l'objet d'attention à l'échelle africaine.
Flagrant mépris à l'égard de l'histoire de notre pays, une méconnaissance des mécanismes diplomatiques élémentaires et vision très égocentrique de la représentation de l'Etat à l'échelle internationale. Aucun des cadres diplomatiques au sein du ministère n'a été sanctionné, mieux encore, leur chef en tête a fait l'objet de sévères critique, lui qui a accepté cette mission temporaire se voit traiter comme un simple intérimaire.
Notre certitude, au vu de ce qui se passe dans les coulisses des ministères, c'est l'existence d'un gouvernement de l'ombre qui gère les actifs du pays. Au niveau de la diplomatie nationale, il est certain que les "gamins" recrutés et collés auprès de Marzouki et chapeautés par Hédi Ben Abbès en tant que conseiller du Président provisoire ne sont pas de taille à encadrer les folies de grandeur de l'équipe présidentielle et met en perdition les acquis diplomatiques séculaires du pays. Une autre occasion de perdue pour redorer notre image qui ternie de minute en minute.Tunisie-Secret.com
W.B.S, diplomate tunisien en exercice.
Une correspondance du secrétariat de l'Union Africaine est arrivée aux bureau du chargé d'affaire multilatérale auprès du ministère des Affaires étrangères tunisiennes demandant clairement le besoin d'envoyer un portrait du défunt leader Bourguiba pour l'honorer post mortem comme étant un des fondateur de l'OUA. La dite correspondance officielle ayant suivie le chemin diplomatique usuel, a été transmise au ministère de la culture pour exécution.
Perdu dans les méandres de la nouvelle bureaucratie tunisienne, les organisateurs de la célébration constatèrent amèrement que le portrait de Bourguiba n'est pas remis dans les délais requis, ce qui est en soit un cuisant revers à la diplomatie nationale. Le secrétariat de l'Union Africaine réclame de nouveau le portrait au Ministère. Au grand dam du nouveau ministre ou plutôt gestionnaire, Monsieur Jarandi se voit remonter les bretelles violemment par les intendants supérieurs qui le traitèrent tel un simple commis. Pire encore, le porte parole de la présidence considère que Bourguiba a eu assez de célébration en Tunisie et en Europe (la mairie de Paris) pour faire encore l'objet d'attention à l'échelle africaine.
Flagrant mépris à l'égard de l'histoire de notre pays, une méconnaissance des mécanismes diplomatiques élémentaires et vision très égocentrique de la représentation de l'Etat à l'échelle internationale. Aucun des cadres diplomatiques au sein du ministère n'a été sanctionné, mieux encore, leur chef en tête a fait l'objet de sévères critique, lui qui a accepté cette mission temporaire se voit traiter comme un simple intérimaire.
Notre certitude, au vu de ce qui se passe dans les coulisses des ministères, c'est l'existence d'un gouvernement de l'ombre qui gère les actifs du pays. Au niveau de la diplomatie nationale, il est certain que les "gamins" recrutés et collés auprès de Marzouki et chapeautés par Hédi Ben Abbès en tant que conseiller du Président provisoire ne sont pas de taille à encadrer les folies de grandeur de l'équipe présidentielle et met en perdition les acquis diplomatiques séculaires du pays. Une autre occasion de perdue pour redorer notre image qui ternie de minute en minute.Tunisie-Secret.com
W.B.S, diplomate tunisien en exercice.