Tunisie-Secret a été le premier et le seul site d’information à prendre la défense de l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO, M.Mezri Haddad, au point de nous voir accuser d’être à sa solde. Connaissant l’homme et son passé d’opposant, d’exilé politique sous Ben Ali et de militant des droits de l’homme, nous étions persuadé de la véracité de ses propos tenus en janvier 2011 et de l’authenticité de son engagement patriotique. Ce n’était pas le cas de la majorité des Tunisiens qui ne voulaient rien voir et rien entendre, sauf ce que leur inculquait Al-Jazeera, ce que leur rapportaient certaines télévisions occidentales et ce que leur disaient les cyber-collabos promotion OTPOR-CANVAS et Freedom House.
Face à Jean-Jacques Bourdin, le journaliste de BFM-TV, Mezri Haddad a essayé par tous les moyens d’alerter les Tunisiens sur la conspiration qui visait leur pays, leur indépendance, leur sécurité, leur prospérité, leur avenir et leur identité. Le mot « horde fanatisée » était parfaitement clair et il accusait explicitement et exclusivement les islamistes. Mais les cyber-collabos, les islamistes et les gauchistes, alors tous alliés, ont présenté ce mot comme une injure aux manifestants, voire au peuple tunisien dans son ensemble. Et la désinformation a bien marché pour disqualifier le seul responsable tunisien qui a vu juste et qui a eu le courage d’aller à contre-courant du suicide révolutionnaire dont on mesure aujourd’hui les conséquences dramatiques.
Il a fallu quelques mois avant que le doute s’installe chez les tunisiens cultivés ou intelligents. Les résultats de la farce électorale du 23 octobre 2011 ont fini par convaincre les plus sceptiques. Tout le monde a été surpris par la victoire des islamistes, sauf celui qui les connait si bien et qui a découvert leur conspiration dès les événements de janvier 2011. Pour l’avoir annoncé dans son livre « La face cachée de la révolution tunisienne » et déclaré dans certains journaux locaux et étrangers, Mezri Haddad n’a, en effet, pas été surpris par le score d’Ennahda. Il y a deux mois, sur sa page facebook, il a même osé écrire : « La horde a manifesté, la horde a voté, la horde est au pouvoir » !
Cette fameuse horde, un haut responsable à la Sécurité vient de confirmer son existence, et ce dès décembre 2010. Il s’agit de Chedly Sahli, accusé dans l’affaire des « martyrs » du grand Tunis, qui a comparu le 27 mars dernier devant la Cour d’Appel militaire de Tunis. Surnommé la « Boite noire » des services de Sécurité tunisienne, Chedly Sahli a déclaré qu’entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, « des terroristes armés et cagoulés se sont infiltrés en Tunisie à partir des frontières algériennes et se sont mêlés aux manifestants ». Il a ajouté que ces terroristes « ont attaqué les postes de police, ont volé des armes et ont tiré sur les manifestants créant un climat d’émeutes et de chaos ». Cet ancien haut responsable a clairement laissé entendre que ces terroristes appartenaient à la mouvance islamiste.
Avec le temps, la vérité finit toujours par surgir. Deux ans après les tragiques événements qui ont ruiné la Tunisie en faisant des obscurantistes les nouveaux maitres d’une république fondée par le géant Habib Bourguiba, Chedly Sahli vient confirmer les propos prémonitoires de Mezri Haddad. La Tunisie a été bel et bien victime de trahison et d’une conspiration dont le peuple a été la marionnette et dont les Tunisiens n’ont pas fini de payer le prix.Tunisie-Secret.com
Lilia Ben Rejeb