Les forces militaires des Alliés s’apprêtent à envahir la Libye sous prétexte d’éradiquer l’organisation terroriste Daech. Il faut dire que, suite à l’entrée en scène de la Russie sur le terrain syrien et l’intensification de la campagne militaire de la coalition anti-Daech menée par les Etats-Unis, Daech a perdu de vastes territoires riches en ressources naturelles. Des ressources qui lui servaient de revenus vitaux pour financer ses projets expansionnistes et qui ont étaient indispensables jusqu’à lors, pour maintenir son emprise sur les provinces occupées.
Parallèlement, ces revers sur le plan territorial se sont accompagnés d’importantes pertes humaines. En raison de la diminution de ces effectifs qui ne dépassent plus les 30 000 combattants, le groupe terroriste a été contraint à se battre en retraite sur quasiment tous les fronts en Irak et en Syrie.
Il est obligé d’ouvrir de nouveaux fronts au potentiel énergétique et financier juteux pour compenser leur prise de risque de plus en plus grande. Et à ce niveau, la Libye et plus précisément la ville de Syrte se révèle être un véritable eldorado pour Daech. Des réserves pétrolières fabuleuses, du pétrole de la meilleure qualité, une infrastructure encore exploitable et une doctrine terroriste qui commence à s’enraciner grâce aux enseignements des combattants de Daech, destinés à une population oubliée et marginalisée, qui commencent à porter leurs fruits.
Cette ville présente tous les attributs nécessaires pour que Daech puisse s’y installer durablement constituant une menace sérieuse pour toute la région y compris les îles européennes du sud de la Méditerranée. Jean Yves Le Drian, ministre français de la Défense a signalé, dans ce contexte, que Daech est une menace directe pour la sécurité de l’Europe, ils sont à 350 Km de Lampedusa.
Pour les américains, c’est l’augmentation rapide du nombre de combattants de Daech dans la ville de Syrte qui inquiète le plus. John Kerry, chef de la diplomatie américaine, a évoqué le fait qu’en dépit de la diminution considérable de ce nombre en Syrie et en Irak, il a subitement augmenté, en l’espace de quelques jours, à Syrte pour atteindre les 5000 terroristes.
Il est clair que les inquiétudes des occidentaux sont disproportionnées. Il s’agit en réalité d’arguments qui visent à manipuler l’opinion publique en occident et légitimer leur intervention imminente sur le terrain libyen. Ce qui inquiète réellement les responsables des puissances occidentales, c’est que Daech, en exploitant ou en dévastant l’infrastructure pétrolière en Libye, menace directement leur sécurité énergétique. Depuis des décennies, le pétrole Libyen a toujours suscité les convoitises des puissances occidentales.
Il est intolérable et inacceptable que ces réserves inestimables passent aux mains d’éléments terroristes, imprévisibles et incontrôlables. Au risque d’accentuer la guerre civile qui secoue et déchire la Libye l’intervention occidentale promet d’être impitoyable et d’une extrême violence. Son objectif principal et primordial est la sécurisation du pétrole Libyen. Pour le reste, que Daech s’implante ailleurs qu’à Syrte pour semer encore plus de terreur, ou que la Libye sombre un peu plus dans le chaos, les occidentaux ne s’intéresseront jamais à la survie et à l’intérêt du peuple libyen, embarqué dans une guerre qui n’est pas la sienne. Il faut toutefois signaler qu’ils omettent de prendre en considération un détail très important. Il s’agit de l’imprévisibilité de Daech qui n’obéit, dans ses actes, à aucune logique. Cette intervention risque d’être perçue comme étant une nouvelle croisade qui incitera les terroristes de Daech à se rallier aux autres groupes radicaux et extrémistes de Libye dans le but de faire face à la menace occidentale.
Maher Ben Romdhane, quotidien La Presse du 9 février 2016
Parallèlement, ces revers sur le plan territorial se sont accompagnés d’importantes pertes humaines. En raison de la diminution de ces effectifs qui ne dépassent plus les 30 000 combattants, le groupe terroriste a été contraint à se battre en retraite sur quasiment tous les fronts en Irak et en Syrie.
Il est obligé d’ouvrir de nouveaux fronts au potentiel énergétique et financier juteux pour compenser leur prise de risque de plus en plus grande. Et à ce niveau, la Libye et plus précisément la ville de Syrte se révèle être un véritable eldorado pour Daech. Des réserves pétrolières fabuleuses, du pétrole de la meilleure qualité, une infrastructure encore exploitable et une doctrine terroriste qui commence à s’enraciner grâce aux enseignements des combattants de Daech, destinés à une population oubliée et marginalisée, qui commencent à porter leurs fruits.
Cette ville présente tous les attributs nécessaires pour que Daech puisse s’y installer durablement constituant une menace sérieuse pour toute la région y compris les îles européennes du sud de la Méditerranée. Jean Yves Le Drian, ministre français de la Défense a signalé, dans ce contexte, que Daech est une menace directe pour la sécurité de l’Europe, ils sont à 350 Km de Lampedusa.
Pour les américains, c’est l’augmentation rapide du nombre de combattants de Daech dans la ville de Syrte qui inquiète le plus. John Kerry, chef de la diplomatie américaine, a évoqué le fait qu’en dépit de la diminution considérable de ce nombre en Syrie et en Irak, il a subitement augmenté, en l’espace de quelques jours, à Syrte pour atteindre les 5000 terroristes.
Il est clair que les inquiétudes des occidentaux sont disproportionnées. Il s’agit en réalité d’arguments qui visent à manipuler l’opinion publique en occident et légitimer leur intervention imminente sur le terrain libyen. Ce qui inquiète réellement les responsables des puissances occidentales, c’est que Daech, en exploitant ou en dévastant l’infrastructure pétrolière en Libye, menace directement leur sécurité énergétique. Depuis des décennies, le pétrole Libyen a toujours suscité les convoitises des puissances occidentales.
Il est intolérable et inacceptable que ces réserves inestimables passent aux mains d’éléments terroristes, imprévisibles et incontrôlables. Au risque d’accentuer la guerre civile qui secoue et déchire la Libye l’intervention occidentale promet d’être impitoyable et d’une extrême violence. Son objectif principal et primordial est la sécurisation du pétrole Libyen. Pour le reste, que Daech s’implante ailleurs qu’à Syrte pour semer encore plus de terreur, ou que la Libye sombre un peu plus dans le chaos, les occidentaux ne s’intéresseront jamais à la survie et à l’intérêt du peuple libyen, embarqué dans une guerre qui n’est pas la sienne. Il faut toutefois signaler qu’ils omettent de prendre en considération un détail très important. Il s’agit de l’imprévisibilité de Daech qui n’obéit, dans ses actes, à aucune logique. Cette intervention risque d’être perçue comme étant une nouvelle croisade qui incitera les terroristes de Daech à se rallier aux autres groupes radicaux et extrémistes de Libye dans le but de faire face à la menace occidentale.
Maher Ben Romdhane, quotidien La Presse du 9 février 2016