Après avoir stigmatisé Bourguiba les premiers mois de la « révolution » bouazizienne, ou restés sans réagir aux attaques des salauds à l’encontre du père de la Nation, plusieurs représentants de l’opposition ont célébré récemment le 14ème anniversaire de sa disparition, le 6 avril 2000. Même celui qui fait office de président de la République s’est très discrètement rendu à Monastir, à l’aube, pour éviter l’accueil que lui auraient réservé les habitants de Monastir.
Malgré la popularité de Bourguiba et le retour en force du bourguibisme, seule « idéologie » qui est capable de rivaliser avec l’islamisme et de le battre, il y a encore des énergumènes qui osent s’attaquer à sa mémoire et banaliser ses réalisations. Parmi ceux-là, un certain Samir Ben Amor, membre de l’assemblée constituante, qui est revenu à ses sources islamistes après avoir été évincé du CPR, l’épicerie politique de Moncef Marzouki.
Cet avocassier a publié un réquisitoire sur sa page facebook dans lequel il s’est adressé à ceux « qui sont devenus des experts en atteinte à la mémoire collective et aux orphelins de Bourguiba », pour leur dire : « Nous n’oublierons pas les milliers de Tunisiens exécutés par Bourguiba sans aucune empathie ni pitié. Nous n’oublierons pas les dizaines de milliers de Tunisiens de diverses appartenances politiques que Bourguiba a jetées dans l’horreur des prisons. Nous n’oublierons pas des leaders comme Salah Ben Youssef ou Lazhar Chraïti et d’autres symboles de la résistance nationale que Bourguiba a trahis. Nous n’oublierons pas les martyrs du 26 janvier 1978 qui ont rendu l’âme sous les balles de Bourguiba. Nous n’oublierons pas les martyrs des événements du pain en janvier 1984. Nous n’oublierons pas que Bourguiba a trafiqué les élections pendant 30 ans. Nous n’oublierons pas qu’il s’est autoproclamé président à vie. Nous n’oublierons pas que Bourguiba a offert à la Tunisie le criminel Ben Ali… ».
De la violence des années 80 à la tentative de coup d’Etat du 8 novembre 1987, en passant par les attentats de Sousse et Monastir, il serait trop long et inutile de rappeler à cet individu, qui a une mémoire sélective, quelques méfaits et forfaits de son parti d’origine, le MTI (mouvement de la tendance islamique), avant de se recycler dans la filiale sous-traitante des Frères musulmans, à savoir le CPR. Jusqu’en 1992, date de son arrestation, Samir Ben Amor était, en effet, membre actif d’Ennahda. Libéré au bout d’une année, il est devenu un informateur attitré et rétribué par le ministère de l’Intérieur, comme ses maîtres sont devenus des agents de nombreux services de renseignement occidentaux.
De quels milliers de Tunisiens « exécutés » par Bourguiba, et de « dizaines de milliers jetés en prison », parle cet imbécile ? Il évoque aussi Salah Ben Youssef, un destourien comme Bourguiba, qui est devenu son rival par ambition politique et pour le pouvoir. Lazhar Chraïti, lui aussi résistant et destourien, qui a malheureusement comploté contre l’Etat et projeté d’assassiner Bourguiba. Il a payé ce projet criminel de sa vie. Les « martyrs de janvier 1978 », conséquence d’un conflit personnel entre Habib Achour et Hédi Nouira. Les « martyrs de janvier 1984 », conséquence de la course à la succession de Bourguiba, entre Mohamed Mzali et Driss Guiga…
Au bout de trois ans de pouvoir de la troïka, les Tunisiens se sont rendu compte que, du point de vue compétence et patriotisme, les ghannouchistes, les benjaafristes et les marzoukistes n’arrivent pas à la cheville du plus petit « orphelin de Bourguiba ». A plus forte raison des éléphants du Bourguibisme : Béji Caïd Essebsi, Hamed Karoui, Kamel Morjane, Mondher Zneidi, Mohamed Jegham, Hédi Baccouche…et tous les autres bâtisseurs de la Tunisie moderne, de 1956 à 2011, y compris Ben Ali.
Du point de vue probité et intégrité aussi, car, malgré tout ce qui a été dit sur la corruption et les passes droit, les « orphelins de Bourguiba » n’ont pas fait en 57 ans de pouvoir, ce que les mafieux de la troïka ont fait en moins de trois ans. Des milliards du budget de l’Etat, des biens saisis et de crédits quémandés à l’étrangers, partis en fumée, ou plus exactement dans des comptes à Dubaï, à Doha, en Afrique du Sud et au Luxembourg.
C’est ça la différence entre les enfants légitimes de Bourguiba et les enfants bâtards de Hamad et cheikh John McCain !
Nebil Ben Yahmed
Malgré la popularité de Bourguiba et le retour en force du bourguibisme, seule « idéologie » qui est capable de rivaliser avec l’islamisme et de le battre, il y a encore des énergumènes qui osent s’attaquer à sa mémoire et banaliser ses réalisations. Parmi ceux-là, un certain Samir Ben Amor, membre de l’assemblée constituante, qui est revenu à ses sources islamistes après avoir été évincé du CPR, l’épicerie politique de Moncef Marzouki.
Cet avocassier a publié un réquisitoire sur sa page facebook dans lequel il s’est adressé à ceux « qui sont devenus des experts en atteinte à la mémoire collective et aux orphelins de Bourguiba », pour leur dire : « Nous n’oublierons pas les milliers de Tunisiens exécutés par Bourguiba sans aucune empathie ni pitié. Nous n’oublierons pas les dizaines de milliers de Tunisiens de diverses appartenances politiques que Bourguiba a jetées dans l’horreur des prisons. Nous n’oublierons pas des leaders comme Salah Ben Youssef ou Lazhar Chraïti et d’autres symboles de la résistance nationale que Bourguiba a trahis. Nous n’oublierons pas les martyrs du 26 janvier 1978 qui ont rendu l’âme sous les balles de Bourguiba. Nous n’oublierons pas les martyrs des événements du pain en janvier 1984. Nous n’oublierons pas que Bourguiba a trafiqué les élections pendant 30 ans. Nous n’oublierons pas qu’il s’est autoproclamé président à vie. Nous n’oublierons pas que Bourguiba a offert à la Tunisie le criminel Ben Ali… ».
De la violence des années 80 à la tentative de coup d’Etat du 8 novembre 1987, en passant par les attentats de Sousse et Monastir, il serait trop long et inutile de rappeler à cet individu, qui a une mémoire sélective, quelques méfaits et forfaits de son parti d’origine, le MTI (mouvement de la tendance islamique), avant de se recycler dans la filiale sous-traitante des Frères musulmans, à savoir le CPR. Jusqu’en 1992, date de son arrestation, Samir Ben Amor était, en effet, membre actif d’Ennahda. Libéré au bout d’une année, il est devenu un informateur attitré et rétribué par le ministère de l’Intérieur, comme ses maîtres sont devenus des agents de nombreux services de renseignement occidentaux.
De quels milliers de Tunisiens « exécutés » par Bourguiba, et de « dizaines de milliers jetés en prison », parle cet imbécile ? Il évoque aussi Salah Ben Youssef, un destourien comme Bourguiba, qui est devenu son rival par ambition politique et pour le pouvoir. Lazhar Chraïti, lui aussi résistant et destourien, qui a malheureusement comploté contre l’Etat et projeté d’assassiner Bourguiba. Il a payé ce projet criminel de sa vie. Les « martyrs de janvier 1978 », conséquence d’un conflit personnel entre Habib Achour et Hédi Nouira. Les « martyrs de janvier 1984 », conséquence de la course à la succession de Bourguiba, entre Mohamed Mzali et Driss Guiga…
Au bout de trois ans de pouvoir de la troïka, les Tunisiens se sont rendu compte que, du point de vue compétence et patriotisme, les ghannouchistes, les benjaafristes et les marzoukistes n’arrivent pas à la cheville du plus petit « orphelin de Bourguiba ». A plus forte raison des éléphants du Bourguibisme : Béji Caïd Essebsi, Hamed Karoui, Kamel Morjane, Mondher Zneidi, Mohamed Jegham, Hédi Baccouche…et tous les autres bâtisseurs de la Tunisie moderne, de 1956 à 2011, y compris Ben Ali.
Du point de vue probité et intégrité aussi, car, malgré tout ce qui a été dit sur la corruption et les passes droit, les « orphelins de Bourguiba » n’ont pas fait en 57 ans de pouvoir, ce que les mafieux de la troïka ont fait en moins de trois ans. Des milliards du budget de l’Etat, des biens saisis et de crédits quémandés à l’étrangers, partis en fumée, ou plus exactement dans des comptes à Dubaï, à Doha, en Afrique du Sud et au Luxembourg.
C’est ça la différence entre les enfants légitimes de Bourguiba et les enfants bâtards de Hamad et cheikh John McCain !
Nebil Ben Yahmed