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Les faux CV des nervis et le nouvel Emirat-bananier de Tunisie.


14 Novembre 2012

Ce sont moins les informations fallacieuses ou frappées de suspicions relevées dans les CV de Kamel Jendoubi, Rached Ghannouchi, Rafik Bouchlakha, Hammadi Jebali, Meherzia Labidi et leurs sbires qui posent problème, que les questions d'ordre moral et éthique sous-jacentes, qui heurtent la conscience citoyenne et rappellent le clientélisme et le favoritisme de l’ancien régime qui a été balayé par la jeunesse tunisienne.


Les faux CV des nervis et le nouvel Emirat-bananier de Tunisie.
Quand on se prétend irréprochable et que l’on a fait de la défense de la morale républicaine un combat politique contre Ben Ali, on se doit de respecter cette même morale dans sa propre action publique ou politique. La morale bien ordonnée commence par soi-même. Elle n'est pas manichéenne dans le sens du bien et du mal ; elle est par définition un corpus de règles de conduite et des valeurs qui définissent la norme d'une société.

Un pays comme la Tunisie qui a trop souffert de l'absence d'un code de bonne conduite doit-il tolérer encore en son sein des écarts de conduite si « minimes » soient-ils ? Il ne s'agit plus de s'indigner contre les agissements répréhensibles, dévoyant et mafieux qui ont miné les fondements de la société tunisienne ; il s'agit aujourd'hui plus que jamais de les sanctionner par tout moyen approprié, pour arracher l'héritière de Carthage aux griffes des prédateurs islamo-opportunistes. Autant l'ancien désordre moral paraissait moins néfaste et nuisible à la pérennité du pays, autant le nouveau désordre moral porte en lui  tous les ingrédients et composants d'une bombe qui met en péril le devenir de la Tunisie et qui aura les mêmes effets d'irradiation pour les générations futures que la bombe d'Hiroshima.
En effet, depuis la chute rocambolesque de Ben Ali et le scénario conçu et mis en scène par les Yankees afin de livrer les pays du croissant arabe à la seule tutelle de leurs pions wahhabites et leur fidèle allié turc qui rêve de réinstaurer un Califat Ottoman tendance islamo-fasciste, le ciel tunisien ne cesse de se charger des nuages sombres et opaques annonciateurs d'un avenir apocalyptique pour la nation tunisienne, ravivant les regrets de l'ancien temps de ceux qui avaient cru en cette parodie, si ce n'est une supercherie révolutionnaire. On a fait jouer aux tunisiens à leur insu un rôle de composition en leur faisant croire qu'ils ont été des acteurs hors pair de leur révolution digne d'un théâtre du Vaudeville, alors qu'ils n'ont même tenu le rôle de figurants. Celui-là même que tiennent les nouveaux maîtres du pays qui ne sont en réalité que des marionnettes, des affidés, des nervis et des thuriféraires, une division de Waffen SS, une meute de loups affamés, des miliciens et des collaborateurs à la solde de leurs bailleurs de fonds.

Le scénariste Yankee, pour mieux tracer la voie à la vassalisation programmée de la Tunisie, a créé des instances telles que la Haute Instance de la Protection des Acquis de la Révolution et l'I.S.I.E. apparentées à de véritables chambres pré-funéraires pour contrôler le processus de la mise à mort de la Tunisie tunisienne. Les Yankees voulaient faire de la Tunisie un laboratoire d'idées qui n'est rien d'autre qu'un laboratoire de blanchiment et de recyclage de ses agents islamo-opportunistes qui sont tous issus du sérail du terrorisme djihadiste et du lobby droit-de-l'hommiste. La fine fleur de la pseudo opposition historique à Ben Ali, promue Intendante des affaires qatariennes en Tunisie, qui brille par son manque de courage politique et sa faible capacité  intellectuelle à relever le défi. Les Yankees cherchent à faire d'eux les fers de lance de la nouvelle Tunisie, une Tunisie wahhabisée et colonisée surtout. Tous des gens arrogants et suffisants, qui semblent oublier ce vieil adage qu'on ne fait pas d'un baudet un cheval de course.
Or pour démentir cet adage et afin d'apparaître aux yeux des tunisiens comme étant des femmes et des hommes au parcours universitaire se prévalant de diplômes ronflant pour impressionner l’auditoire, ils se sont mis à bidouiller honteusement leur curriculum vitae. Mal leur a pris parce qu'ils sont tombés dans leur propre piège de flagrant délit de mensonge.
Par-delà les intentions malveillantes et hostiles de leurs commanditaires américano-turco-wahhabites, le peuple tunisien affublé des vertus révolutionnaires ne doit-il pas justement, au vu de tous ces scandales et mensonges d'Etat qui jalonnent sa route depuis le 14 janvier 2011, sortir de son inertie et réaliser enfin sa vraie mutation politique pour sauver son pays de sa descente inexorable dans les enfers wahhabites ?
S'il doit se montrer digne de sa vraie histoire qui a rayonné sur le bassin méditerranéen et au-delà, l'occasion lui est offerte de rompre les chaînes du despotisme théocratique qui l'enserrent chaque jour et qui est encore plus « plus dangereuse que la dictature de Ben Ali », comme a fini par le reconnaître Iyadh Ben Achour, mieux vaux tard que jamais !  

Cette révolution "malgré elle" a au moins le mérite de lui avoir apporté la liberté d'expression, pierre angulaire de la démocratie. Il lui incombe par conséquent de faire preuve d'une vraie cohérence morale qui n'est pas l'expression de sa permissivité et de sa tolérance de la transgression de la norme, sous prétexte du caractère insignifiant de tel ou tel comportement fautif. Celui qui vole un œuf vole un bœuf. Aucune concession n'est de mise surtout contre ceux qui se sont présentés un jour devant le peuple tunisien drapé dans les habits vertueux des incorruptibles. A croire qu'en s'affichant dans les armures de la morale, il n’y avait pas un malin subterfuge, une supercherie, une poudre aux yeux, pour mieux abuser de la bonne foi des tunisiens.
La conduite morale ne se présume pas, elle résulte de l'action sur le terrain, et seul le peuple en est juge, à condition qu’il soit bien informé. Quand on prétend avoir un respect absolu pour ce peuple meurtri par des années d'infantilisation, de népotisme, de corruption, de gestion opaque des affaires publiques, de favoritisme, de culte de la personnalité, de désordre moral, il est impérieux d'avoir le souci de la transparence, de la décence morale, d'un sens aiguisé de l'éthique et de ne surtout pas retomber dans les travers immoraux de l'ancien régime qui sont à l'origine directe de sa chute.
Le changement n'est pas une simple histoire d'hommes. Le vrai changement est dans un nouveau contrat social censé lier le peuple tunisien à ses nouveaux gouvernants, dans le respect de la morale politique, sans laquelle il n'y a ni Etat de droit, ni citoyenneté républicaine, ni démocratie. Une démocratie sans morale politique, c’est la voie royale au fascisme islamiste.
Tricher, mentir, truquer, esbroufer, falsifier, favoriser, doler, duper, corrompre, ne sont pas qu'une faute politique, c'est un crime contre la nation tunisienne. C'est pour cette raison que l’affaire des CV douteux n'est pas aussi neutre qu'elle en a l'air. Elle résume à elle seule l'état d'esprit des nouveaux hommes publics et politiques tunisiens qui continuent à faire du Ben Ali en pire. Les ministres du dictateur n’avaient pas besoin de falsifier leurs CV.

Contrairement aux acteurs du premier acte de la tragédie tunisienne, les nouveaux acteurs souffrent d'un mal incurable, le manque de notoriété qu'ils essayent de combler au moyen du tripatouillage de leur CV tels que le Cheikh raspoutinien Ghannouchi, son gendre le laquais qatarien, le vitrioleur recyclé au Premier ministère. Second acte de la tragédie tunisienne, le fameux Kamel Jendoubi, auquel on offrirait la bénédiction d'Allah sans concession, voire Meherzia la chevrette plutôt que Harza, par respect pour ces nobles femmes qui exercent un honorable métier. Il est fort à douter que cette femme accommodée à la sauce wahhabite plus proche du profil de Nadine Morano, l'ancienne « poissonnière » de M. Sarkozy, et qui se prétend titulaire d'un diplôme d'interprète traductrice, ait les compétences langagières en français. Ses perles légendaires écrites et parlées dans la langue de Molière : « il n'avale pas que je suis une femme parce que j'étais empêché de mon pays ! » ou la démagogie « c'est lui qui le dise » méritent de figurer dans le Panthéon du charivari de la langue française.
Quel crédit politique peut-on octroyer à des individus qui ne font aucune preuve de rigueur morale dans les informations contenues dans leur CV ?
Un homme public qui ment sur son CV est un bonimenteur par excellence. Sans scrupule, ni foi ni loi. Un renégat indigne de tout mandat politique et un danger pour ses électeurs et sa nation. Pour paraphraser l'illustre écrivain tunisien Albert Memmi je dirais que le refus par les tunisiens du mensonge est la condition de toute morale pratique et politique.
http://www.tunisie-secret.com

Salem Benamar

 
 


           

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