Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné avec virulence l'Holocauste, dans une déclaration sans précédent à la veille des commémorations de la Shoah en Israël. Il a également appelé l'État hébreu à conclure une paix juste.
"Ce qui est arrivé aux juifs durant l’Holocauste est le crime le plus odieux qui soit survenu contre l’humanité pendant l’ère moderne". Dimanche 27 avril, le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné avec une virulence sans précédent le génocide juif, au moment où commencent les commémorations de la Shoah en Israël.
Ce n’est pas la première fois que le dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine dénonce ce crime. Recevant des journalistes juifs, le 1er juillet 2010 à Ramallah (Cisjordanie), il avait rappelé avoir envoyé ses représentants à des cérémonies commémoratives, y compris à Auschwitz. "Comment peut-on nous accuser de nier l'Holocauste?", avait-il lancé. Quelques mois plus tard, en 2011, il avait répété qu’il ne "niait pas l’Holocauste" et avait assuré qu’il "pouvait accepter" le chiffre de "six millions de victimes juives avancé par les Israéliens", au cours d’une interview.
Mais l’homme n’a pas toujours adopté cette posture : il s’est notamment attiré de très vives critiques pour son doctorat obtenu en 1982 à l’Université de Moscou, publié sous forme de livre en 1983. Dans ces écrits, Mahmoud Abbas avait non seulement contesté le nombre de victimes juives de la Shoah, mais il avait également défendu la thèse selon laquelle les sionistes avaient collaboré avec les nazis pour inciter davantage de gens à venir peupler les futures terres d’Israël.
"Saisir cette opportunité"
Par son communiqué publié dimanche matin, Mahmoud Abbas semble vouloir reléguer aux oubliettes ces prises de position. Le dirigeant palestinien y offre sa "sympathie aux familles des victimes et aux nombreux autres innocents tués par les nazis". Il y décrit également l’Holocauste comme un "concept de discrimination ethnique et de racisme, ce que les Palestiniens rejettent fermement et combattent".
"Le peuple palestinien, qui souffre de l’injustice, de l’oppression, de l’absence de liberté et de paix, est le premier à demander l’abolition des injustices et du racisme qui se sont abattus sur les autres peuples, victimes de tels crimes", a poursuivi Mahmoud Abbas, avant d’ajouter : "Nous appelons le gouvernement israélien à saisir cette opportunité pour conclure un accord de paix juste et global pour la région, sur la base d’une solution à deux États, Israël et la Palestine cohabitant côte à côte dans la paix et la sécurité".
Les pourparlers de paix, relancés en juillet 2013 sous l'égide de Washington, ont été suspendus jeudi par le gouvernement de Benjamin Netanyahou à la suite de la signature d'un nouvel accord de réconciliation entre l'OLP et le mouvement islamiste Hamas qui ne reconnaît pas jusqu'à présent Israël et prône la lutte armée.
"Coup de grâce"
Dans ce contexte, les déclarations du dirigeant palestinien n'ont pas ému l'État hébreu. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a estimé qu'en renouant une alliance avec le Hamas, qu'il considère comme une "organisation terroriste", Mahmoud Abbas avait donné "le coup de grâce" au processus de paix.
"Le Hamas nie l'Holocauste tout en tentant de créer un autre Holocauste en détruisant l'État d'Israël", a accusé dimanche le chef du gouvernement israélien."Soit le Hamas renonce à la destruction d'Israël, adopte le chemin de la paix et dénonce la terreur, soit le président Abbas renonce au Hamas", a-t-il poursuivi avant d'ajouter : "Si l'un de ces deux événements se produisait, nous pourrions revenir à la table des négociations".
Site de France 24, le 28 avril 2014.
"Ce qui est arrivé aux juifs durant l’Holocauste est le crime le plus odieux qui soit survenu contre l’humanité pendant l’ère moderne". Dimanche 27 avril, le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné avec une virulence sans précédent le génocide juif, au moment où commencent les commémorations de la Shoah en Israël.
Ce n’est pas la première fois que le dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine dénonce ce crime. Recevant des journalistes juifs, le 1er juillet 2010 à Ramallah (Cisjordanie), il avait rappelé avoir envoyé ses représentants à des cérémonies commémoratives, y compris à Auschwitz. "Comment peut-on nous accuser de nier l'Holocauste?", avait-il lancé. Quelques mois plus tard, en 2011, il avait répété qu’il ne "niait pas l’Holocauste" et avait assuré qu’il "pouvait accepter" le chiffre de "six millions de victimes juives avancé par les Israéliens", au cours d’une interview.
Mais l’homme n’a pas toujours adopté cette posture : il s’est notamment attiré de très vives critiques pour son doctorat obtenu en 1982 à l’Université de Moscou, publié sous forme de livre en 1983. Dans ces écrits, Mahmoud Abbas avait non seulement contesté le nombre de victimes juives de la Shoah, mais il avait également défendu la thèse selon laquelle les sionistes avaient collaboré avec les nazis pour inciter davantage de gens à venir peupler les futures terres d’Israël.
"Saisir cette opportunité"
Par son communiqué publié dimanche matin, Mahmoud Abbas semble vouloir reléguer aux oubliettes ces prises de position. Le dirigeant palestinien y offre sa "sympathie aux familles des victimes et aux nombreux autres innocents tués par les nazis". Il y décrit également l’Holocauste comme un "concept de discrimination ethnique et de racisme, ce que les Palestiniens rejettent fermement et combattent".
"Le peuple palestinien, qui souffre de l’injustice, de l’oppression, de l’absence de liberté et de paix, est le premier à demander l’abolition des injustices et du racisme qui se sont abattus sur les autres peuples, victimes de tels crimes", a poursuivi Mahmoud Abbas, avant d’ajouter : "Nous appelons le gouvernement israélien à saisir cette opportunité pour conclure un accord de paix juste et global pour la région, sur la base d’une solution à deux États, Israël et la Palestine cohabitant côte à côte dans la paix et la sécurité".
Les pourparlers de paix, relancés en juillet 2013 sous l'égide de Washington, ont été suspendus jeudi par le gouvernement de Benjamin Netanyahou à la suite de la signature d'un nouvel accord de réconciliation entre l'OLP et le mouvement islamiste Hamas qui ne reconnaît pas jusqu'à présent Israël et prône la lutte armée.
"Coup de grâce"
Dans ce contexte, les déclarations du dirigeant palestinien n'ont pas ému l'État hébreu. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a estimé qu'en renouant une alliance avec le Hamas, qu'il considère comme une "organisation terroriste", Mahmoud Abbas avait donné "le coup de grâce" au processus de paix.
"Le Hamas nie l'Holocauste tout en tentant de créer un autre Holocauste en détruisant l'État d'Israël", a accusé dimanche le chef du gouvernement israélien."Soit le Hamas renonce à la destruction d'Israël, adopte le chemin de la paix et dénonce la terreur, soit le président Abbas renonce au Hamas", a-t-il poursuivi avant d'ajouter : "Si l'un de ces deux événements se produisait, nous pourrions revenir à la table des négociations".
Site de France 24, le 28 avril 2014.