Selon nos informateurs au ministère tunisien des Affaires étrangères, dès que Moncef Marzouki a appris l’éventualité que Kamel Morjane puisse remplacer Lakhdar Ibrahimi au poste de médiateur onusien pour la crise syrienne, il a harcelé Mongi Hamdi, l’actuel ministre des Affaires étrangères, pour qu’il informe l’ONU de l’opposition du gouvernement tunisien à une telle candidature et que la présidence tunisienne proposerait son propre candidat.
L'information rapportée par nos confrères d'African Manager, selon laquelle "Les autorités tunisiennes ont rejeté une proposition des Nations-Unies pour la candidature de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane au poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie" s'avère donc exacte. "Des observateurs n’excluent point que le président de la République provisoire, Moncef Mrzouki soit derrière ce refus", indique African Manager dans son édition du 22 avril 2014.
Nous ne savons pas si Mongi Hamdi a répondu au caprice de l’usurpateur de Carthage. Toujours est-il qu’il a reçu une réponse officielle du secrétariat de Ban Ki-Moon, indiquant que l’ONU n’a pas besoin de l’aval de Tunis pour désigner éventuellement Kamel Morjane à ce poste de médiateur, pour la simple raison que ce dernier est lui-même un ancien haut fonctionnaire des Nations Unies, que ce n’est pas lui qui postulait à cette mission mais le secrétaire général de l’ONU qui l’avait sollicité, compte tenu de sa réputation au sein de l’organisation onusienne et de son expérience au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
En effet, le règlement interne de l’ONU stipule que le pays dont est originaire le candidat peut cautionner ou refuser cette candidature seulement dans le cas où celle-ci serait une première nomination. Or, ce n’est pas du tout le cas de Kamel Morjane qui a quasiment fait toute sa carrière au sein de l’organisation onusienne. Autrement dit, dans son cas, il ne s’agit pas d’une première nomination, auquel cas l’aval de Tunis aurait été nécessaire, mais du rappel d’un ancien haut fonctionnaire.
Ignorant totalement les mécanismes onusiens et transgressant ses devoirs de président provisoire, Moncef Marzouki aurait directement écrit à Ban Ki-Moon pour lui faire part de son « opposition catégorique » à une telle nomination, mentionnant dans le même courrier les noms de deux autres candidats « sérieux et objectifs », dont nous ignorons l’identité. A ce jour, le courrier du Tartour national est resté sans réponse !
Ces manœuvres dignes d’un détraqué mental hargneux et maladivement jaloux, ne sont pas du tout surprenantes, après ce que nous venons d’apprendre de la bouche même de l’un de ses conseillers. Aziz Krichen, qui vient de démissionner –mieux vaut tard que jamais- a raconté comment son président a tout fait pour torpiller le dialogue national, quitte à provoquer une guerre civile. Ceux qui ignoraient la psychologie de Moncef Marzouki savent désormais de quoi il est capable pour se maintenir à Carthage. Ils savent aussi qu’il ne supporte pas qu’un autre tunisien, par sa compétence et son mérite, puisse briller ailleurs et très loin de Carthage.
N’en déplaise à l’usurpateur de la fonction présidentielle, qui a publiquement appelé au renversement du président Bachar Al-Assad et qui a été le premier à accueillir les mercenaires Syriens du Qatar, la candidature de Kamel Morjane a été retenue par l’ONU et il a toute ses chances de remplacer Lakhdar Ibrahimi, dont la mission arrive à son terme et qui sera probablement appelé à occuper une haute fonction au sein du futur gouvernement algérien. Après avoir reçu Kamel Morjane à New York, il y a deux semaines, le secrétaire général de l’ONU s’apprête d’ailleurs, dans les jours qui viennent, à recevoir Lakhdar Ibrahimi.
Selon nos informations, la décision de l’ONU ne sera pas prise avant un mois, période nécessaire pour que le successeur de Lakhdar Ibrahimi bénéficie du consensus des Etats membres de l’ONU et de l’accord du Conseil de sécurité. D'autres personnalités sont candidates à ce poste, notamment l'espagnol Javier Solana, le britannique Michael Williams et l'australien Kevin Rudd, ancien premier ministre.
Nebil Ben Yahmed
L'information rapportée par nos confrères d'African Manager, selon laquelle "Les autorités tunisiennes ont rejeté une proposition des Nations-Unies pour la candidature de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane au poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie" s'avère donc exacte. "Des observateurs n’excluent point que le président de la République provisoire, Moncef Mrzouki soit derrière ce refus", indique African Manager dans son édition du 22 avril 2014.
Nous ne savons pas si Mongi Hamdi a répondu au caprice de l’usurpateur de Carthage. Toujours est-il qu’il a reçu une réponse officielle du secrétariat de Ban Ki-Moon, indiquant que l’ONU n’a pas besoin de l’aval de Tunis pour désigner éventuellement Kamel Morjane à ce poste de médiateur, pour la simple raison que ce dernier est lui-même un ancien haut fonctionnaire des Nations Unies, que ce n’est pas lui qui postulait à cette mission mais le secrétaire général de l’ONU qui l’avait sollicité, compte tenu de sa réputation au sein de l’organisation onusienne et de son expérience au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
En effet, le règlement interne de l’ONU stipule que le pays dont est originaire le candidat peut cautionner ou refuser cette candidature seulement dans le cas où celle-ci serait une première nomination. Or, ce n’est pas du tout le cas de Kamel Morjane qui a quasiment fait toute sa carrière au sein de l’organisation onusienne. Autrement dit, dans son cas, il ne s’agit pas d’une première nomination, auquel cas l’aval de Tunis aurait été nécessaire, mais du rappel d’un ancien haut fonctionnaire.
Ignorant totalement les mécanismes onusiens et transgressant ses devoirs de président provisoire, Moncef Marzouki aurait directement écrit à Ban Ki-Moon pour lui faire part de son « opposition catégorique » à une telle nomination, mentionnant dans le même courrier les noms de deux autres candidats « sérieux et objectifs », dont nous ignorons l’identité. A ce jour, le courrier du Tartour national est resté sans réponse !
Ces manœuvres dignes d’un détraqué mental hargneux et maladivement jaloux, ne sont pas du tout surprenantes, après ce que nous venons d’apprendre de la bouche même de l’un de ses conseillers. Aziz Krichen, qui vient de démissionner –mieux vaut tard que jamais- a raconté comment son président a tout fait pour torpiller le dialogue national, quitte à provoquer une guerre civile. Ceux qui ignoraient la psychologie de Moncef Marzouki savent désormais de quoi il est capable pour se maintenir à Carthage. Ils savent aussi qu’il ne supporte pas qu’un autre tunisien, par sa compétence et son mérite, puisse briller ailleurs et très loin de Carthage.
N’en déplaise à l’usurpateur de la fonction présidentielle, qui a publiquement appelé au renversement du président Bachar Al-Assad et qui a été le premier à accueillir les mercenaires Syriens du Qatar, la candidature de Kamel Morjane a été retenue par l’ONU et il a toute ses chances de remplacer Lakhdar Ibrahimi, dont la mission arrive à son terme et qui sera probablement appelé à occuper une haute fonction au sein du futur gouvernement algérien. Après avoir reçu Kamel Morjane à New York, il y a deux semaines, le secrétaire général de l’ONU s’apprête d’ailleurs, dans les jours qui viennent, à recevoir Lakhdar Ibrahimi.
Selon nos informations, la décision de l’ONU ne sera pas prise avant un mois, période nécessaire pour que le successeur de Lakhdar Ibrahimi bénéficie du consensus des Etats membres de l’ONU et de l’accord du Conseil de sécurité. D'autres personnalités sont candidates à ce poste, notamment l'espagnol Javier Solana, le britannique Michael Williams et l'australien Kevin Rudd, ancien premier ministre.
Nebil Ben Yahmed