Slim Riahi, président de l'UPL et propriétaire de Ettounisiya TV, et Nabil Karoui, propriétaire supposé de Nessma TV !
Lors de sa prestation à l’émission de Samir El-Wafi, « A celui qui ose seulement », sur sa chaîne Ettounsiya TV, le dimanche 21 septembre 2014, Slim Riahi a imprudemment laissé échapper une phrase à laquelle nos confrères n’ont pas accordé l’importance qu’elle mérite, alors qu’elle dénote en réalité un plan secret dans lequel la main d’Ennahda ne serait peut-être pas étrangère.
Il a laissé entendre que beaucoup seront surpris par les résultats des élections prochaines, et que quel que soit le nombre de voix qu’il obtiendra, il devancera Béji Caïd Essebsi, que certains sondages donnent pourtant pour gagnant ! Pourquoi donc ce jeune affairiste inconnu en Tunisie jusqu’en janvier 2011, est-il si certain de gagner et de battre même le grand Bey de Nida Tounes donné pour grand favori ?
Slim Riahi a-t-il les moyens de son ambition ?
Les cadres et les troupes de Nida Tounes ne devraient pas prendre à la légère un tel message. Et pour cause, il ne s’agit pas tout à fait d’un bluff électoraliste ou de fanfaronnade pour impressionner les concurrents, mais d’un aveu qui trahit son auteur ! En d’autres termes, Slim Riahi a les moyens de son ambition. Les moyens non guère politiques, mais financiers et médiatiques, deux atouts majeurs en démocratie, qu’elle soit arabe, occidentale ou africaine.
Il y a près d’un mois, Tahar Belhassine, propriétaire de la chaîne de télévision Al-Hiwar, a cédé 45% de ses parts à l’épouse de Sami Fehri, semble t-il pour contrecarrer l’éventuelle interdiction de diffusion par la HAICA de la télévision privée Ettounsiya dont Slim Riahi est l’actionnaire majoritaire. De sources bien informées, le contrat stipulait que les parts en question sont nanties (hypothéquées à la banque) et par conséquent théoriquement incessibles pendant trois ans, durée estimée du paiement, par madame Fehri, de la totalité des parts.
Seulement voilà, l’épouse de Sami Fehri a décidé de céder ses parts à un certains Elyès el-Khouni. Investigation faite, il s’avère que ce dernier est l’un des hommes de main de Slim Riahi ! On ne révèlera pas ici le montant de cette transaction, pas plus d’ailleurs que celle entre Tahar Belhassine et madame Fehri. Cela importe peu. Ce qui est en revanche important à savoir, c’est l’arrière-plan politique de cette affaire.
Le cheval de Troie d’Ennahda !
Tunisie-Secret considère que c’est Ennahda qui tire les ficelles et qui agit à travers Slim Riahi. La secte de Rached Ghannouchi aurait ainsi mis la main sur quasiment toutes les chaînes privées, y compris Ettounsiya TV, qui appartient à Slim Riahi, Hannibal TV, qui appartenait à Larbi Nasra, et Nessma TV dont Nabil Karoui est l’hypothétique propriétaire ! Les frères Karoui seraient encore majoritaires dans le capital de Nessma TV avec 51% des parts, les 49% autres étant réparties entre Berlusconi (35%) et Tarek Ben Ammar (14%).
Pour Hannibal TV dont l’ex-propriétaire déclarait en janvier 2013 que sa télévision a été « La voix du peuple en janvier 2011 », elle est passée sous le contrôle d’un affairiste palestinien proche du mouvement Hamas et serviteur du Qatar. Il s’agit de Tarek Quetada, actionnaire majoritaire d’Hannibal TV depuis sa vente par Larbi Nasra, qui est aujourd’hui candidat aux élections présidentielles !
Pour Nessma TV, son propriétaire Nabil Karoui a été « dépanné » de 4 millions de dinars par Slim Riahi à la suite d’une rencontre « fraternelle », fin 2013 à Paris. Il était alors question d’un projet de partenariat entre les frères Karoui et Slim Riahi, permettant à celui-ci de prendre part au capital de Nessma TV. C’est en vertu de cet accord préliminaire que Slim Riahi a « dépanné » Nabil Karoui de 4 millions de dinars, comme première tranche avant la finalisation du projet de partenariat. Ce projet n’ayant pas abouti, Nabil Karoui a été contraint de donner plusieurs chèques « à encaisser dès que possible » en remboursement des 4 millions de dinars empochés.
Le couple Nabil Karoui-Slim Riahi, marié ou divorcé ?
Déjà en novembre 2013, un communiqué de presse émis par le staff de Slim Riahi indiquait que, «Eu égard à la situation difficile par laquelle passe M. Karoui, il lui a été difficile de rembourser la somme due. Et la question est aujourd’hui en négociation entre les avocats des deux parties afin de trouver une solution à l’amiable pour assurer la restitution de l’argent. Dans le cas contraire, la loi tranchera». Après une année d’attente, Slim Riahi, dont la richesse n'a d'égale que l'avarice, vient de verser trois chèques pour mettre en difficulté Nabil Karoui. Selon des sources fiables, c’est Béji Caïd Essebsi en personne qui est intervenu auprès de Slim Riahi pour faire différer l’encaissement des chèques. Contrairement à Slim Riahi, Béji Caïd Essebsi a au moins le sens de la fidélité!
Moralité, pour connaitre les chances réelles des candidats aux prochaines élections législatives et présidentielles, il ne s’agit pas d’avoir les yeux rivés sur des sondages bidonnés, mais de savoir combien de télévisions ils possèdent ou y sont actionnaire. N’oublions pas le précédent Hechmi Hamdi et sa télévision Al-Mustaquilla, qui a permis à ce guignol d’avoir des « élus » à l’ANC, notamment l’affligeant voyou Brahim Kassas et les fameux « élus nomades » qui changeaient d'un parti à l'autre selon la meilleure offre, comme Hassan Badri, Tarek Bouaziz, Moncef Cherni, Chokri Arfaoui et Skander Bouallègue.
Nebil Ben Yahmed
Il a laissé entendre que beaucoup seront surpris par les résultats des élections prochaines, et que quel que soit le nombre de voix qu’il obtiendra, il devancera Béji Caïd Essebsi, que certains sondages donnent pourtant pour gagnant ! Pourquoi donc ce jeune affairiste inconnu en Tunisie jusqu’en janvier 2011, est-il si certain de gagner et de battre même le grand Bey de Nida Tounes donné pour grand favori ?
Slim Riahi a-t-il les moyens de son ambition ?
Les cadres et les troupes de Nida Tounes ne devraient pas prendre à la légère un tel message. Et pour cause, il ne s’agit pas tout à fait d’un bluff électoraliste ou de fanfaronnade pour impressionner les concurrents, mais d’un aveu qui trahit son auteur ! En d’autres termes, Slim Riahi a les moyens de son ambition. Les moyens non guère politiques, mais financiers et médiatiques, deux atouts majeurs en démocratie, qu’elle soit arabe, occidentale ou africaine.
Il y a près d’un mois, Tahar Belhassine, propriétaire de la chaîne de télévision Al-Hiwar, a cédé 45% de ses parts à l’épouse de Sami Fehri, semble t-il pour contrecarrer l’éventuelle interdiction de diffusion par la HAICA de la télévision privée Ettounsiya dont Slim Riahi est l’actionnaire majoritaire. De sources bien informées, le contrat stipulait que les parts en question sont nanties (hypothéquées à la banque) et par conséquent théoriquement incessibles pendant trois ans, durée estimée du paiement, par madame Fehri, de la totalité des parts.
Seulement voilà, l’épouse de Sami Fehri a décidé de céder ses parts à un certains Elyès el-Khouni. Investigation faite, il s’avère que ce dernier est l’un des hommes de main de Slim Riahi ! On ne révèlera pas ici le montant de cette transaction, pas plus d’ailleurs que celle entre Tahar Belhassine et madame Fehri. Cela importe peu. Ce qui est en revanche important à savoir, c’est l’arrière-plan politique de cette affaire.
Le cheval de Troie d’Ennahda !
Tunisie-Secret considère que c’est Ennahda qui tire les ficelles et qui agit à travers Slim Riahi. La secte de Rached Ghannouchi aurait ainsi mis la main sur quasiment toutes les chaînes privées, y compris Ettounsiya TV, qui appartient à Slim Riahi, Hannibal TV, qui appartenait à Larbi Nasra, et Nessma TV dont Nabil Karoui est l’hypothétique propriétaire ! Les frères Karoui seraient encore majoritaires dans le capital de Nessma TV avec 51% des parts, les 49% autres étant réparties entre Berlusconi (35%) et Tarek Ben Ammar (14%).
Pour Hannibal TV dont l’ex-propriétaire déclarait en janvier 2013 que sa télévision a été « La voix du peuple en janvier 2011 », elle est passée sous le contrôle d’un affairiste palestinien proche du mouvement Hamas et serviteur du Qatar. Il s’agit de Tarek Quetada, actionnaire majoritaire d’Hannibal TV depuis sa vente par Larbi Nasra, qui est aujourd’hui candidat aux élections présidentielles !
Pour Nessma TV, son propriétaire Nabil Karoui a été « dépanné » de 4 millions de dinars par Slim Riahi à la suite d’une rencontre « fraternelle », fin 2013 à Paris. Il était alors question d’un projet de partenariat entre les frères Karoui et Slim Riahi, permettant à celui-ci de prendre part au capital de Nessma TV. C’est en vertu de cet accord préliminaire que Slim Riahi a « dépanné » Nabil Karoui de 4 millions de dinars, comme première tranche avant la finalisation du projet de partenariat. Ce projet n’ayant pas abouti, Nabil Karoui a été contraint de donner plusieurs chèques « à encaisser dès que possible » en remboursement des 4 millions de dinars empochés.
Le couple Nabil Karoui-Slim Riahi, marié ou divorcé ?
Déjà en novembre 2013, un communiqué de presse émis par le staff de Slim Riahi indiquait que, «Eu égard à la situation difficile par laquelle passe M. Karoui, il lui a été difficile de rembourser la somme due. Et la question est aujourd’hui en négociation entre les avocats des deux parties afin de trouver une solution à l’amiable pour assurer la restitution de l’argent. Dans le cas contraire, la loi tranchera». Après une année d’attente, Slim Riahi, dont la richesse n'a d'égale que l'avarice, vient de verser trois chèques pour mettre en difficulté Nabil Karoui. Selon des sources fiables, c’est Béji Caïd Essebsi en personne qui est intervenu auprès de Slim Riahi pour faire différer l’encaissement des chèques. Contrairement à Slim Riahi, Béji Caïd Essebsi a au moins le sens de la fidélité!
Moralité, pour connaitre les chances réelles des candidats aux prochaines élections législatives et présidentielles, il ne s’agit pas d’avoir les yeux rivés sur des sondages bidonnés, mais de savoir combien de télévisions ils possèdent ou y sont actionnaire. N’oublions pas le précédent Hechmi Hamdi et sa télévision Al-Mustaquilla, qui a permis à ce guignol d’avoir des « élus » à l’ANC, notamment l’affligeant voyou Brahim Kassas et les fameux « élus nomades » qui changeaient d'un parti à l'autre selon la meilleure offre, comme Hassan Badri, Tarek Bouaziz, Moncef Cherni, Chokri Arfaoui et Skander Bouallègue.
Nebil Ben Yahmed