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Tunisie : Amnesty International dénonce le régime de la Troïka


25 Octobre 2012

En termes d’image et de respect des droits de l’homme, le renversement de Ben Ali, en janvier 2011, n’a pas beaucoup changé la réputation de la Tunisie. Le gouvernement de la Troïka est coupable de « restrictions aux libertés » et d’atteintes à l’intégrité physique et morale de nombreux tunisiens. C’est ce qu’a indiqué Amnesty International dans un récent communiqué. La célèbre ONG a relevé, un an après l’élection de l’Assemblée constituante, des cas de « torture » et de « mauvais traitements » infligés à des manifestants dans plusieurs villes de Tunisie.


Tunisie : Amnesty International dénonce le régime de la Troïka
La situation des droits de l’Homme en Tunisie n’a pas connu beaucoup d’amélioration après le renversement de Zine El-Abidine Ben Ali. Selon le dernier communiqué d’Amnesty international (AI), les progrès réalisés en Tunisie en matière de droits humains, après la chute du régime de Ben Ali,  « sont battus en brèche » par l’actuel gouvernement. Ce dernier, conduit par les islamistes d’Ennahda, « suscite des doutes sur son engagement en faveur de réformes », a estimé Amnesty International.

               Des mesures ont été prises pour remédier aux violations commises par le passé et aller de l’avant, mais elles ne vont pas assez loin, et des signes préoccupants font craindre que ces réformes et d’autres qui devraient être engagées de toute urgence ne soient en danger », souligne le communiqué rendu public à l’occasion du premier anniversaire de l’élection de l’Assemblée constituante, le 23 octobre.
Au cours des derniers mois, « les restrictions à la liberté d’expression se sont durcies, des journalistes, des artistes, des personnes critiques à l’égard du gouvernement, des écrivains et des blogueurs ont été pris pour cibles, sous couvert de maintien de l’ordre public et moral ». Amnesty estime aussi que « les autorités tunisiennes n'ont pas semblé désireuses ou capables de protéger la population contre les attaques de groupes soupçonnés d'être affiliés à des groupes salafistes ».

Amnesty International a critiqué le renouvellement de l’état d‘urgence, prolongé jusqu’à fin octobre en cours, et « le recours excessif à la force » à l’encontre des manifestants qui dénonçaient, dans plusieurs villes du pays, la lenteur des réformes, l’augmentation du chômage et la paupérisation grandissante.
L’ONG londonienne a indiqué, en ce sens, avoir reçu des informations faisant état « d'actes de torture et d'autres formes de mauvais traitements » au cours de l’année qui a suivi l’élection de l’Assemblée constituante. Les informations, précise le communiqué, proviennent de manifestants qui ont affirmé avoir été frappés lors d’un rassemblement, d’une arrestation ou dans un centre de détention.
Amnesty International a relevé, en outre, l’insuffisance du travail effectué par les instances judicaires quant aux exactions commises par les forces de l’ordre pour réprimer le soulèvement de 2011. « Ceux qui ont été blessés et les proches de ceux qui ont été tués ont le sentiment que la vérité n'a pas été établie, et attendent que la justice soit rendue et que des réparations leur soient accordées ».

Les atteintes aux droits humains en Tunisie sont consignées dans une synthèse intitulée « One step forward, two steps back » ? C’est-à-dire « Un pas en avant, deux pas en arrière ». Ce document s’appuie sur les informations relatives aux droits humains collectées depuis le soulèvement, et en particulier sur celles rassemblées lors de la visite des délégués d’Amnesty International en Tunisie entre le 17 et le 28  septembre 2012.
Les délégués d’Amnesty International ont interrogé de nombreux proches de personnes tuées et de personnes blessées lors des manifestations, à Kasserine, au Regueb, à Talha et à Tunis. Les représentants de l’organisation ont également rencontré des avocats, des militants des droits de l’Homme, des journalistes ainsi que des responsables gouvernementaux et des diplomates. Est-ce la raison pour laquelle Amnesty International a concentré ces critiques uniquement sur Ennahda, en épargnant le CPR et Ettakatol ?   

 
 


           

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