En 2012, Rached Ghannouchi ou R.G (Renseignements Généraux), avait publiquement déclaré que les salafistes lui rappellent sa jeunesse. On lui a répondu à l’époque qu’entre jeunesse et vieillesse, les cellules –dans le sens génétique et terroriste du terme- se renouvellent mais ne changent pas. Lorsqu’on nait mercenaire et terroriste, on le reste jusqu’à la fin de ses jours.
Le géniteur d’Ansar al-charia est Rached Ghannouchi
Selon Al Fajr du 11 septembre dernier, qui cite des rapports de renseignement d’ambassades occidentales, « le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi est derrière la création du groupe extrémiste Ansar al-charia et ce, avant son retour en Tunisie en février 2011. Il avait reçu des fonds du Qatar qui ont également servis à faire libérer des prisonniers islamistes détenus dans des prisons européennes. Cette organisation terroriste et ces hommes libérés devaient réduire le pouvoir des services de sécurités tunisiens et les affronter en cas de retournement de situation ».
Toujours selon Al-Fajr, Rached Ghannouchi « a joué un rôle central dans la libération des prisonniers islamistes qui ont été jugé pour terrorisme », dont Moncef Marzouki a ordonné l’amnistie, et qui « ont tout de suite rejoint Abou Iyadh, et certains ont même obtenu des postes au sein des ministères de l’Intérieur et de la Justice ».
Les rapports occidentaux cités par Al-Fajr indiquent que « la crise politique qui a éclatée à la suite de l’assassinat de Chokri Belaïd en janvier 2013, avait pour origine, outre l’accord entre le Qatar et Ghannouchi, la relation intime entre le chef d’Ennahda et le chef d’Ansar al-charia, ce qui a poussé le premier ministre Hammadi Jebali à la désobéissance de Ghannouchi, puis à la démission ».
Les mêmes rapports indiquent que « le président d’Ennahda, Rached Ghannouchi, est resté en contact avec le chef d’Ansar al-charia, Abou Iyadh, même après l’assassinat du militant de gauche Chokri Belaïd et qu’en mars 2013, à l’initiative du Qatar, une rencontre les a réunit… »
Qui est Abou Iyadh ?
Né le 8 novembre 1965 à Menzel Bourguiba, Seifallah Ben Hassine est un vieux militant du mouvement islamiste tunisien. En 1986, sous les ordres de Rached Ghannouchi, il lance avec Saïd Ferjani et trois autres le « Front islamique tunisien », bras terroriste du MTI. Craignant l’arrestation, il fuit la Tunisie en 1991, pour le Maroc via l’Algérie. Installé à Oujda, il se marie avec une marocaine avec laquelle il aura trois enfants. En 1994, il rejoint Rached Ghannouchi à Londres, où il obtiendra le statut de « réfugié politique ». En 1996, Ghannouchi l’envoie en prospection en Afghanistan. De 1996 à 2001, il est en mouvement entre l’Afghanistan, le Pakistan, le Soudan, le Qatar et Londres. Dans une déclaration publique en mai 2011, il dit avoir eu « l’honneur » de rencontrer Ben Laden, Ayman Zawahiri et Abou Moussaab Zarkaoui. Sur le front afghan, il fera la connaissance du libyen Abdelhakim Belhadj. C’est en juin 2000 que sur instruction de Zarkaoui, il crée la brigade « Al-Dawa wal Jihad », avec Tarek Maaroufi et Seif Eddine Eraïes. C’est ce groupe qui sera la tête pensante de l’assassinat du commandant Massoud, le 10 septembre 2001. Une année après, le 10 octobre 2002, ce groupe est listé par le Conseil de sécurité des Nations Unies comme étant structurellement lié à Al-Qaïda.
Emprisonné par Ben Ali, libéré par Farhat Rajhi
Tout de suite après les attentats du 11 septembre 2001, survenue une journée après l’assassinat de Massoud, le groupe se sépare. Tarek Maaroufi regagne Bruxelles où il est « réfugié politique ». Il sera arrêté et condamné, pas pour avoir assassiné Massoud, mais pour implication dans la préparation d'un attentat visant le marché de Noël à Strasbourg. Seif Eddine Eraïes s’installe à Doha. Et Seifallah Ben Hassine trouve refuge en Turquie sous une fausse identité. En février 2003, la police turque l’arrête et, malgré l’offre du Qatar de l’accueillir, les autorités turques décident de l’extrader vers Tunis, où il sera condamné à une peine incompressible de 40 ans de prison. En prison, il tisse des liens « fraternels » avec ses codétenus salafistes terroristes, notamment les complices et auteurs de l’attentat de la Ghriba de Djerba en 2002, et les membres du « groupe de Soliman ». En mars 2011, soit deux mois après la très glorieuse révolution » du jasmin, Farhat Rajhi, alors ministre de l’Intérieur, le relâche –ainsi que les terroristes de la Ghriba et de Soliman- sous la pression des « militants » des droits de l’homme, notamment Sihem Bensedrine Laval, Radhia Nasraoui, Om Zied, Moncef Marzouki, Mohamed Abbou, Mokhtar Trifi, Abderrazak Kilani et Mokhtar Yahyaoui. C'est-à-dire par tous ceux qui ont "pleuré" la mort de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi ! Un mois après sa libération, il prend le commandement d’Ansar al-charia, que Rached Ghannouchi a conçue depuis déjà le mois de janvier 2011, à partir de Londres et peu de temps avant son retour en Tunisie. Ansar al-charia n’est donc pas née en avril 2011, mais au tout début du mois de janvier 2011. Encore informel et non déclaré, agissant sous les ordres des services qataris qui le financent, ce groupuscule a pris part aux actions terroristes de janvier 2011 (attaques contre des postes de police et de gendarmerie, saccages des lieux publics, assassinats de manifestants…). Pour avoir participé aux réunions secrètes des islamistes durant ce mois décisif, Mohamed Brahmi était parfaitement au courant de ces agissements terroristes, des acteurs et des commanditaires.
L’attaque de l’ambassade US à Tunis, une « erreur » de casting
A la tête de son « ONG » Ansar al-charia -enfin publiquement visible- qui compte parmi ses membres secrets ses anciens compagnons de terrorisme, Tarek Maaroufi et Seif Eddine Eraïes, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh s’installe à Hammam Lif et tisse ses fiefs salafistes à Sidi Bouzid, Jendouba, Tataouine, Zarzis et Sejnane, en étroite collaboration avec Ennahda. A son crédit, le désordre qu'il sème à l’université de la Manouba, la campagne contre Nessma TV et le saccage du domicile de son propriétaire, les agressions physiques contre des intellectuels, la profanation des cimetières juifs et chrétiens, la destruction des marabouts, notamment celui de Sidi Bousaïd… Pour l’ensemble de son « œuvre », Ansar al-charia, en la personne de son porte-parole Seif Eddine Eraïes, aura droit à un prix décerné par le gouverneur de Kairouan, le nahdaoui Abdelmajid Laghouan, à l’occasion de la « journée du savoir » !
Quant à l’attaque contre l’ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre 2012, ce fut une « erreur » de casting ! Cette démonstration de force devait se dérouler en mode soft, selon les consignes de Rached Ghannouchi. C’est-à-dire une attaque à la Benghazi, mais selon les canons de « l’islamisme modéré ». Comme l’a si bien dit l’avocat des assaillants de l’ambassade américaine, Slah Barakati, « la manifestation a dégénérée en violence…Ces protestations s’inscrivaient dans une réaction spontanée dans tout le monde, contre les atteintes à nos symboles sacrés ». Avec ces dégénérés de salafistes, la manifestation ne pouvait que dégénérer. Pour mémoire, l’attaque s’est produite trois jours après le viol et l’assassinat de J.Christopher Stevens, l’ambassadeur des USA en Libye. La manifestation islamo-salafiste tunisienne prenait comme prétexte la diffusion sur internet d’un film « islamophobe », réalisé par un malade mental américain. Pour satisfaire aux exigences de ses « enfants » salafistes, Rached Ghannouchi a donné son aval à Seifallah Ben Hassine pour organiser cette manifestation qui a tourné au saccage et au pillage. Bilan de l’opération : 4 morts, que le communiqué de l’ambassade US n’a pas déploré, contrairement aux « martyrs » de la révolution ; 4 morts abattus par les hommes du traitre de la Tunisie, Sami Sik Salem. La suite, vous la connaissez : la vingtaine de criminels qui ont participé au pillage de l'ambassade US ont été condamné à deux ans de prison avec sursis! Autrement dit, ils sont en liberté. Noureddine Bhiri, alias Freedom House, ancien ministre de la Justice et actuel ministre-conseiller auprès d'Ali Larayedh, s'est arrangé pour que les enfants de son maître Ghannouchi, les salafistes, aient droit à ce traitement de faveur.
L’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, une « erreur » de timing
Malgré la gravité de cette attaque contre l’ambassade américaine, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, n’a jamais été inquiété, encore moins arrêté. On l’a vu à Bizerte, assistant à un mariage, à Jendouba, sans doute pour rencontrer Tarek Maaroufi, à Zarzis, pour superviser le transfert de djihadistes tunisiens vers la Syrie…Durant cinq mois, il sillonnait la Tunisie en toute liberté. Selon nos informations, durant cette période, il avait essayé de contacter Rached Ghannouchi à maintes reprises. Par crainte des écoutes américaines, ce dernier l’a évité au téléphone. Très vexé, c’est donc pour embarrasser Ghannouchi qu’Abou Iyadh a mis à exécution l’élimination de Chokri Belaïd, une décision prise par la direction secrète d’Ennahda dès juin 2012. Chokri Belaïd faisait, en effet, partie de la liste des personnalités politiques et intellectuelles à éliminer lorsque « l’émir en donnera le signal ». C’est par « erreur » de timing qu’il a été éliminé le 6 février 2013. Et cette décision a été prise le 25 janvier 2013, lors d’une rencontre entre Abou Iyadh et ses hommes de mains : Kamel Kadhkadi, Mohamed Akkari, Mohamed Aouadi et Boubaker el-Hakim, une racaille franco-tunisienne. En préparatif de cette rencontre, plusieurs coups de téléphone ont été échangés entre ces cinq terroristes, qui ont été interceptés par les services allemands. Si le ministère de l'Intérieur n'était infesté d'islamistes et si Rached Ghannouchi n'était pas le guide suprême de cette république bananière, le vétéran d'Al-Qaïda, Abou Iyadh, aurait pu être arrêté bien avant de mettre à exécution le projet d'assassinat de Chokri Belaïd. Idem pour l'assassinat de Mohamed Brahmi, le "témoin gênant" de la "révolution du jasmin"! La CIA était parfaitement au courant de ce second assassinat et elle en a informé le ministère de l'Intérieur dès le 15 juillet 2013 (ci-joint document). Pour quelles raisons le ministère de l'Intérieur n'a t-il pas bougé ? Autre question troublante : puisque la CIA était au courant, pourquoi n'a t-elle rien fait elle-même? Ne dispose t-elle pas de 62 agents affectés sur l'ensemble du territoire tunisien, et d'un millier d'honorables correspondants et mercenaires locaux ?
Ou se trouve Abou Iyadh ?
Les renseignements américains connaissent tous les faits que nous venons de relater. Ils savent où se trouve actuellement Abou Iyadh, mais ils le laissent courir, comme ils ont laissé courir Ben Laden des années durant, avant de le supprimer en plein "printemps arabe"! Ils le laissent courir sans doute parce qu’ils ont encore besoin de ses précieux services ! Ce vétéran d’Al-QaÏda n’est pas en Algérie, comme le laisse entendre une rumeur diffusée par ses nombreux adeptes en Tunisie. Nous l’avons dit depuis déjà un mois, Abou Iyadh a quitté la Tunisie pour la Libye, ce que vient d’ailleurs de confirmer le quotidien Assabah (6 septembre 2013). Il a rejoint son ami Abdelhakim Belhadj, un autre vétéran d’Al-Qaïda que les services occidentaux et qataris emploient à la destruction de la Syrie.
Mieux encore, avant de quitter le territoire tunisien, Abou Iyadh a eu une conversation téléphonique avec un salafiste terroriste détenu à la prison de Mornaguia. Selon l'hebdomadaire ''Akher Khabar'', ce prisonnier a adressé, en double exemplaire, une lettre manuscrite, l’une pour Abou Iyadh, l’autre pour Rached Ghannouchi ! C’était début avril 2013. Puisque la direction de la prison de Mornaguia, qui a intercepté et la communication téléphonique et la lettre manuscrite, ainsi que le ministère de l’Intérieur, ont gardé le silence sur cette double saisie, on peut en deviner le contenu et la gravité ! Tunisie-Secret.
Karim Zmerli
Le géniteur d’Ansar al-charia est Rached Ghannouchi
Selon Al Fajr du 11 septembre dernier, qui cite des rapports de renseignement d’ambassades occidentales, « le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi est derrière la création du groupe extrémiste Ansar al-charia et ce, avant son retour en Tunisie en février 2011. Il avait reçu des fonds du Qatar qui ont également servis à faire libérer des prisonniers islamistes détenus dans des prisons européennes. Cette organisation terroriste et ces hommes libérés devaient réduire le pouvoir des services de sécurités tunisiens et les affronter en cas de retournement de situation ».
Toujours selon Al-Fajr, Rached Ghannouchi « a joué un rôle central dans la libération des prisonniers islamistes qui ont été jugé pour terrorisme », dont Moncef Marzouki a ordonné l’amnistie, et qui « ont tout de suite rejoint Abou Iyadh, et certains ont même obtenu des postes au sein des ministères de l’Intérieur et de la Justice ».
Les rapports occidentaux cités par Al-Fajr indiquent que « la crise politique qui a éclatée à la suite de l’assassinat de Chokri Belaïd en janvier 2013, avait pour origine, outre l’accord entre le Qatar et Ghannouchi, la relation intime entre le chef d’Ennahda et le chef d’Ansar al-charia, ce qui a poussé le premier ministre Hammadi Jebali à la désobéissance de Ghannouchi, puis à la démission ».
Les mêmes rapports indiquent que « le président d’Ennahda, Rached Ghannouchi, est resté en contact avec le chef d’Ansar al-charia, Abou Iyadh, même après l’assassinat du militant de gauche Chokri Belaïd et qu’en mars 2013, à l’initiative du Qatar, une rencontre les a réunit… »
Qui est Abou Iyadh ?
Né le 8 novembre 1965 à Menzel Bourguiba, Seifallah Ben Hassine est un vieux militant du mouvement islamiste tunisien. En 1986, sous les ordres de Rached Ghannouchi, il lance avec Saïd Ferjani et trois autres le « Front islamique tunisien », bras terroriste du MTI. Craignant l’arrestation, il fuit la Tunisie en 1991, pour le Maroc via l’Algérie. Installé à Oujda, il se marie avec une marocaine avec laquelle il aura trois enfants. En 1994, il rejoint Rached Ghannouchi à Londres, où il obtiendra le statut de « réfugié politique ». En 1996, Ghannouchi l’envoie en prospection en Afghanistan. De 1996 à 2001, il est en mouvement entre l’Afghanistan, le Pakistan, le Soudan, le Qatar et Londres. Dans une déclaration publique en mai 2011, il dit avoir eu « l’honneur » de rencontrer Ben Laden, Ayman Zawahiri et Abou Moussaab Zarkaoui. Sur le front afghan, il fera la connaissance du libyen Abdelhakim Belhadj. C’est en juin 2000 que sur instruction de Zarkaoui, il crée la brigade « Al-Dawa wal Jihad », avec Tarek Maaroufi et Seif Eddine Eraïes. C’est ce groupe qui sera la tête pensante de l’assassinat du commandant Massoud, le 10 septembre 2001. Une année après, le 10 octobre 2002, ce groupe est listé par le Conseil de sécurité des Nations Unies comme étant structurellement lié à Al-Qaïda.
Emprisonné par Ben Ali, libéré par Farhat Rajhi
Tout de suite après les attentats du 11 septembre 2001, survenue une journée après l’assassinat de Massoud, le groupe se sépare. Tarek Maaroufi regagne Bruxelles où il est « réfugié politique ». Il sera arrêté et condamné, pas pour avoir assassiné Massoud, mais pour implication dans la préparation d'un attentat visant le marché de Noël à Strasbourg. Seif Eddine Eraïes s’installe à Doha. Et Seifallah Ben Hassine trouve refuge en Turquie sous une fausse identité. En février 2003, la police turque l’arrête et, malgré l’offre du Qatar de l’accueillir, les autorités turques décident de l’extrader vers Tunis, où il sera condamné à une peine incompressible de 40 ans de prison. En prison, il tisse des liens « fraternels » avec ses codétenus salafistes terroristes, notamment les complices et auteurs de l’attentat de la Ghriba de Djerba en 2002, et les membres du « groupe de Soliman ». En mars 2011, soit deux mois après la très glorieuse révolution » du jasmin, Farhat Rajhi, alors ministre de l’Intérieur, le relâche –ainsi que les terroristes de la Ghriba et de Soliman- sous la pression des « militants » des droits de l’homme, notamment Sihem Bensedrine Laval, Radhia Nasraoui, Om Zied, Moncef Marzouki, Mohamed Abbou, Mokhtar Trifi, Abderrazak Kilani et Mokhtar Yahyaoui. C'est-à-dire par tous ceux qui ont "pleuré" la mort de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi ! Un mois après sa libération, il prend le commandement d’Ansar al-charia, que Rached Ghannouchi a conçue depuis déjà le mois de janvier 2011, à partir de Londres et peu de temps avant son retour en Tunisie. Ansar al-charia n’est donc pas née en avril 2011, mais au tout début du mois de janvier 2011. Encore informel et non déclaré, agissant sous les ordres des services qataris qui le financent, ce groupuscule a pris part aux actions terroristes de janvier 2011 (attaques contre des postes de police et de gendarmerie, saccages des lieux publics, assassinats de manifestants…). Pour avoir participé aux réunions secrètes des islamistes durant ce mois décisif, Mohamed Brahmi était parfaitement au courant de ces agissements terroristes, des acteurs et des commanditaires.
L’attaque de l’ambassade US à Tunis, une « erreur » de casting
A la tête de son « ONG » Ansar al-charia -enfin publiquement visible- qui compte parmi ses membres secrets ses anciens compagnons de terrorisme, Tarek Maaroufi et Seif Eddine Eraïes, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh s’installe à Hammam Lif et tisse ses fiefs salafistes à Sidi Bouzid, Jendouba, Tataouine, Zarzis et Sejnane, en étroite collaboration avec Ennahda. A son crédit, le désordre qu'il sème à l’université de la Manouba, la campagne contre Nessma TV et le saccage du domicile de son propriétaire, les agressions physiques contre des intellectuels, la profanation des cimetières juifs et chrétiens, la destruction des marabouts, notamment celui de Sidi Bousaïd… Pour l’ensemble de son « œuvre », Ansar al-charia, en la personne de son porte-parole Seif Eddine Eraïes, aura droit à un prix décerné par le gouverneur de Kairouan, le nahdaoui Abdelmajid Laghouan, à l’occasion de la « journée du savoir » !
Quant à l’attaque contre l’ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre 2012, ce fut une « erreur » de casting ! Cette démonstration de force devait se dérouler en mode soft, selon les consignes de Rached Ghannouchi. C’est-à-dire une attaque à la Benghazi, mais selon les canons de « l’islamisme modéré ». Comme l’a si bien dit l’avocat des assaillants de l’ambassade américaine, Slah Barakati, « la manifestation a dégénérée en violence…Ces protestations s’inscrivaient dans une réaction spontanée dans tout le monde, contre les atteintes à nos symboles sacrés ». Avec ces dégénérés de salafistes, la manifestation ne pouvait que dégénérer. Pour mémoire, l’attaque s’est produite trois jours après le viol et l’assassinat de J.Christopher Stevens, l’ambassadeur des USA en Libye. La manifestation islamo-salafiste tunisienne prenait comme prétexte la diffusion sur internet d’un film « islamophobe », réalisé par un malade mental américain. Pour satisfaire aux exigences de ses « enfants » salafistes, Rached Ghannouchi a donné son aval à Seifallah Ben Hassine pour organiser cette manifestation qui a tourné au saccage et au pillage. Bilan de l’opération : 4 morts, que le communiqué de l’ambassade US n’a pas déploré, contrairement aux « martyrs » de la révolution ; 4 morts abattus par les hommes du traitre de la Tunisie, Sami Sik Salem. La suite, vous la connaissez : la vingtaine de criminels qui ont participé au pillage de l'ambassade US ont été condamné à deux ans de prison avec sursis! Autrement dit, ils sont en liberté. Noureddine Bhiri, alias Freedom House, ancien ministre de la Justice et actuel ministre-conseiller auprès d'Ali Larayedh, s'est arrangé pour que les enfants de son maître Ghannouchi, les salafistes, aient droit à ce traitement de faveur.
L’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, une « erreur » de timing
Malgré la gravité de cette attaque contre l’ambassade américaine, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, n’a jamais été inquiété, encore moins arrêté. On l’a vu à Bizerte, assistant à un mariage, à Jendouba, sans doute pour rencontrer Tarek Maaroufi, à Zarzis, pour superviser le transfert de djihadistes tunisiens vers la Syrie…Durant cinq mois, il sillonnait la Tunisie en toute liberté. Selon nos informations, durant cette période, il avait essayé de contacter Rached Ghannouchi à maintes reprises. Par crainte des écoutes américaines, ce dernier l’a évité au téléphone. Très vexé, c’est donc pour embarrasser Ghannouchi qu’Abou Iyadh a mis à exécution l’élimination de Chokri Belaïd, une décision prise par la direction secrète d’Ennahda dès juin 2012. Chokri Belaïd faisait, en effet, partie de la liste des personnalités politiques et intellectuelles à éliminer lorsque « l’émir en donnera le signal ». C’est par « erreur » de timing qu’il a été éliminé le 6 février 2013. Et cette décision a été prise le 25 janvier 2013, lors d’une rencontre entre Abou Iyadh et ses hommes de mains : Kamel Kadhkadi, Mohamed Akkari, Mohamed Aouadi et Boubaker el-Hakim, une racaille franco-tunisienne. En préparatif de cette rencontre, plusieurs coups de téléphone ont été échangés entre ces cinq terroristes, qui ont été interceptés par les services allemands. Si le ministère de l'Intérieur n'était infesté d'islamistes et si Rached Ghannouchi n'était pas le guide suprême de cette république bananière, le vétéran d'Al-Qaïda, Abou Iyadh, aurait pu être arrêté bien avant de mettre à exécution le projet d'assassinat de Chokri Belaïd. Idem pour l'assassinat de Mohamed Brahmi, le "témoin gênant" de la "révolution du jasmin"! La CIA était parfaitement au courant de ce second assassinat et elle en a informé le ministère de l'Intérieur dès le 15 juillet 2013 (ci-joint document). Pour quelles raisons le ministère de l'Intérieur n'a t-il pas bougé ? Autre question troublante : puisque la CIA était au courant, pourquoi n'a t-elle rien fait elle-même? Ne dispose t-elle pas de 62 agents affectés sur l'ensemble du territoire tunisien, et d'un millier d'honorables correspondants et mercenaires locaux ?
Ou se trouve Abou Iyadh ?
Les renseignements américains connaissent tous les faits que nous venons de relater. Ils savent où se trouve actuellement Abou Iyadh, mais ils le laissent courir, comme ils ont laissé courir Ben Laden des années durant, avant de le supprimer en plein "printemps arabe"! Ils le laissent courir sans doute parce qu’ils ont encore besoin de ses précieux services ! Ce vétéran d’Al-QaÏda n’est pas en Algérie, comme le laisse entendre une rumeur diffusée par ses nombreux adeptes en Tunisie. Nous l’avons dit depuis déjà un mois, Abou Iyadh a quitté la Tunisie pour la Libye, ce que vient d’ailleurs de confirmer le quotidien Assabah (6 septembre 2013). Il a rejoint son ami Abdelhakim Belhadj, un autre vétéran d’Al-Qaïda que les services occidentaux et qataris emploient à la destruction de la Syrie.
Mieux encore, avant de quitter le territoire tunisien, Abou Iyadh a eu une conversation téléphonique avec un salafiste terroriste détenu à la prison de Mornaguia. Selon l'hebdomadaire ''Akher Khabar'', ce prisonnier a adressé, en double exemplaire, une lettre manuscrite, l’une pour Abou Iyadh, l’autre pour Rached Ghannouchi ! C’était début avril 2013. Puisque la direction de la prison de Mornaguia, qui a intercepté et la communication téléphonique et la lettre manuscrite, ainsi que le ministère de l’Intérieur, ont gardé le silence sur cette double saisie, on peut en deviner le contenu et la gravité ! Tunisie-Secret.
Karim Zmerli