C’était il y a quelques jours, à l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie. Une réception bien matinale, organisée par M.Jacob Walles à l’occasion du triomphe bien relatif du candidat démocrate Barack Hussein Obama face au candidat républicain Mitt Romney. Et si c’était ce dernier le vainqueur, notre « élite » politique se serait-elle rendue à cette réception très révélatrice de la nouvelle amitié tuniso-américaine ?
A chaque époque, son 7 novembre !
Nos forces "vives" se sont levées très tôt pour ne pas manquer le rendez-vous historique. Ils étaient tous là, à l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, à festoyer la victoire de la colombe aux ailes de faucon : Barack Hussein Obama, le gladiateur de la démocratie en terre arabe, le nouveau prophète de la secte islamiste. Tous les partis apparemment en désaccord, toutes les nouvelles vedettes politiques qu’on voit se disputer à la télévision, plusieurs « représentants » du peuple, des représentants de la société servile, un grand nombre de PDG d’ONG ! étaient là à féliciter son Excellence l’ambassadeur du grand Empire, le Proconsul Jacob Walles, digne continuateur de Paul Bremer, Proconsul d’Irak, pays où le « printemps arabe » a véritablement commencé. Ironie de l’histoire, triste coïncidence, cette eucharistie tuniso-américaine a eu lieu le 7 novembre 2012. A chaque époque son 7 novembre !!!
A chaque époque, son 7 novembre !
Nos forces "vives" se sont levées très tôt pour ne pas manquer le rendez-vous historique. Ils étaient tous là, à l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, à festoyer la victoire de la colombe aux ailes de faucon : Barack Hussein Obama, le gladiateur de la démocratie en terre arabe, le nouveau prophète de la secte islamiste. Tous les partis apparemment en désaccord, toutes les nouvelles vedettes politiques qu’on voit se disputer à la télévision, plusieurs « représentants » du peuple, des représentants de la société servile, un grand nombre de PDG d’ONG ! étaient là à féliciter son Excellence l’ambassadeur du grand Empire, le Proconsul Jacob Walles, digne continuateur de Paul Bremer, Proconsul d’Irak, pays où le « printemps arabe » a véritablement commencé. Ironie de l’histoire, triste coïncidence, cette eucharistie tuniso-américaine a eu lieu le 7 novembre 2012. A chaque époque son 7 novembre !!!
Comme l’a si bien dit Tarek Mekki, « les Américains ont réussi à les réunir autour d’un yaourt et d’un croissant ». Quelle drôle d’époque vivons-nous ! Les moins à blâmer sont les journalistes et les étudiants. Les premiers, parce qu’ils font leur boulot ; les seconds parce qu’ils sont jeunes et ambitieux, plus globalisés que nationalisés. Comme l’a écrit le Proconsul Jacob Walles, le 14 octobre, sur le blog TunisiaRes, ils font partie de ces centaines de jeunes qui bénéficient de programmes et de bourses américaines et qui constituent « la prochaine génération de dirigeants tunisiens ». On ne peut être plus clair.
La Dignité a changé d’identité !
Tout à son honneur, la gauche tunisienne a boycotté cette réception qui ressemble à un défilé de prostituées ou, pour rester correct, à un concours de futurs candidats à la présidence, au premier ministère, aux différents ministères, aux différentes entreprises, aux ambassades, aux consulats, aux gouvernorats, aux municipalités, aux épiceries…et au zoo du Belvédère. Les Américains doivent être eux-mêmes les premiers surpris du pouvoir qu’on leur prête. Un pouvoir qu’ils ne tiennent pas de leur puissance intrinsèque mais de la servitude volontaire de cette nouvelle classe politique, intellectuelle et médiatique que la boue du « printemps arabe » a charriée.
C’est dire à quel point de décadence et de servilité ils sont arrivés, ces arbustes du « printemps arabe ». Une « révolution » de la dignité qui à mis la Dignité des Tunisiens plus bas que terre. « Si tu n’as plus honte, alors tu peux faire ce que bon te semble », dit le proverbe arabe. La nouvelle classe politique et intellectuelle aurait pu faire preuve de discrétion faute de retenu. Elle aurait pu se contenter d’un message de félicitation, d’une déclaration publique, comme cela se faisait sous la « dictature » de Ben Ali. Mais, comme disait le penseur arabe Kawakibi, « arrivera une époque où la trahison sera considérée comme un simple point de vue ».
A la table du Proconsul de Tunisie
En 23 ans de pouvoir, Ben Ali, le « suppôt de l’Occident » et « l’agent américain » a reçu l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique quatre fois ! Selon l’un des câbles de l’ambassade US en Tunisie, révélé par Wikileaks, le prédécesseur de Jacob Walles, Gordon Gray, se plaignait « d’attendre six mois » avant d’obtenir un rendez-vous avec le ministre tunisien des Affaires étrangères ! Depuis que les Etats-Unis et le Qatar ont libéré les Tunisiens de leur indépendance, c’est le président de la Constituante, le premier ministre, les ministres, les chefs de partis, les représentants de la société servile…qui attendent des mois avant que le Proconsul daigne les recevoir.
Dans ce propos, il n’y a aucune nostalgie de l’ancien régime, aucun regret de la chute de Ben Ali. Contrairement à beaucoup d’autres Tunisiens qui ne sont plus impressionnés par les « révolutionnaires », nous ne sommes pas mélancoliques de la dictature mais nostalgiques de l’indépendance. Aucun anti-américanisme primaire non plus. Nous aimons l’Amérique de Martin Luther King autant que nous détestons celle des néo-nazis du Klu Klux Klan. Nous admirons l’Amérique de Jimmy Carter autant que nous haïssons celle de George W.Bush. Nous respectons l’Amérique de Noam Chomsky autant que nous méprisons celle de Richard Perle. Nous nous inclinons devant l’Amérique qui a combattu le fascisme et le national-socialisme, autant que nous repoussons l’Amérique qui se met au service du fascisme vert des wahhabites et qui a détruit la nation irakienne.
En Tunisie, le fameux lobby est chez lui
En 1985, peu de temps après le raid israélien sur Hammam-Chatt, le 1er octobre 1985, Habib Bourguiba, cet autre « suppôt de l’Occident » selon la légende islamo-gauchiste, avait dit à l’émissaire de Ronald Reagan : « Si les Etats-Unis empêchent la condamnation d’Israël aux Nations Unies, je romprais toutes relations avec l’Amérique ». Et il avait ajouté cette ultime offense à l’Oncle Sam par laquelle il avait signé son acte de mort politique : « Avant de trouver une solution de paix entre les Palestiniens et les Israéliens, libérez-vous d’abord du lobby qui vous gouverne » !
Depuis la « révolution du jasmin », ce lobby est chez lui en Tunisie. Entre le 14 janvier 2011 et le 19 octobre 2011, John McCain a visité la Tunisie quatre fois, sans compter ses escales à Djerba, en destination de Tripoli. Il n’est pas démocrate comme Monsieur Barack Hussein Obama et Madame Hillary Clinton, mais un républicain de la pire espèce : une figure emblématique des néoconservateurs qui, avec Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld, Paul Bremer , Robert Kagan, William Kristol, a été l’un des stratèges de la destruction de l’Irak qui a fait près d’un million 400000 morts.
Voici maintenant la liste des heureux convives de Monsieur le Proconsul de Tunisie, que nous établissons à partir de la vidéo ci-dessous. Nous savons qu’une autre vidéo, plus complète, circule sur le Web. Nous demandons à nos lecteurs de nous communiquer les noms des autres convives qu’on ne voit pas sur cette vidéo:
Meherzia Labidi et Sahbi Atig du parti Ennahda
Iyed Dahmani, Yassine Brahim et Noômane Fehri du parti Al-Joumhouri
Ridha Belhaj et Brahim Kassas de Nidaa Tounès
Mohamed Bennour et Lobna Jeribi du parti Ettakatol
Kamel Morjane du parti Al-Moubadra
Mohamed Abbou et Tarek Kahlaoui du CPR
Jaouhar Ben Mbarek du réseau Doustourna
Hammadi Rédissi, intellectuel laïc…
La Dignité a changé d’identité !
Tout à son honneur, la gauche tunisienne a boycotté cette réception qui ressemble à un défilé de prostituées ou, pour rester correct, à un concours de futurs candidats à la présidence, au premier ministère, aux différents ministères, aux différentes entreprises, aux ambassades, aux consulats, aux gouvernorats, aux municipalités, aux épiceries…et au zoo du Belvédère. Les Américains doivent être eux-mêmes les premiers surpris du pouvoir qu’on leur prête. Un pouvoir qu’ils ne tiennent pas de leur puissance intrinsèque mais de la servitude volontaire de cette nouvelle classe politique, intellectuelle et médiatique que la boue du « printemps arabe » a charriée.
C’est dire à quel point de décadence et de servilité ils sont arrivés, ces arbustes du « printemps arabe ». Une « révolution » de la dignité qui à mis la Dignité des Tunisiens plus bas que terre. « Si tu n’as plus honte, alors tu peux faire ce que bon te semble », dit le proverbe arabe. La nouvelle classe politique et intellectuelle aurait pu faire preuve de discrétion faute de retenu. Elle aurait pu se contenter d’un message de félicitation, d’une déclaration publique, comme cela se faisait sous la « dictature » de Ben Ali. Mais, comme disait le penseur arabe Kawakibi, « arrivera une époque où la trahison sera considérée comme un simple point de vue ».
A la table du Proconsul de Tunisie
En 23 ans de pouvoir, Ben Ali, le « suppôt de l’Occident » et « l’agent américain » a reçu l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique quatre fois ! Selon l’un des câbles de l’ambassade US en Tunisie, révélé par Wikileaks, le prédécesseur de Jacob Walles, Gordon Gray, se plaignait « d’attendre six mois » avant d’obtenir un rendez-vous avec le ministre tunisien des Affaires étrangères ! Depuis que les Etats-Unis et le Qatar ont libéré les Tunisiens de leur indépendance, c’est le président de la Constituante, le premier ministre, les ministres, les chefs de partis, les représentants de la société servile…qui attendent des mois avant que le Proconsul daigne les recevoir.
Dans ce propos, il n’y a aucune nostalgie de l’ancien régime, aucun regret de la chute de Ben Ali. Contrairement à beaucoup d’autres Tunisiens qui ne sont plus impressionnés par les « révolutionnaires », nous ne sommes pas mélancoliques de la dictature mais nostalgiques de l’indépendance. Aucun anti-américanisme primaire non plus. Nous aimons l’Amérique de Martin Luther King autant que nous détestons celle des néo-nazis du Klu Klux Klan. Nous admirons l’Amérique de Jimmy Carter autant que nous haïssons celle de George W.Bush. Nous respectons l’Amérique de Noam Chomsky autant que nous méprisons celle de Richard Perle. Nous nous inclinons devant l’Amérique qui a combattu le fascisme et le national-socialisme, autant que nous repoussons l’Amérique qui se met au service du fascisme vert des wahhabites et qui a détruit la nation irakienne.
En Tunisie, le fameux lobby est chez lui
En 1985, peu de temps après le raid israélien sur Hammam-Chatt, le 1er octobre 1985, Habib Bourguiba, cet autre « suppôt de l’Occident » selon la légende islamo-gauchiste, avait dit à l’émissaire de Ronald Reagan : « Si les Etats-Unis empêchent la condamnation d’Israël aux Nations Unies, je romprais toutes relations avec l’Amérique ». Et il avait ajouté cette ultime offense à l’Oncle Sam par laquelle il avait signé son acte de mort politique : « Avant de trouver une solution de paix entre les Palestiniens et les Israéliens, libérez-vous d’abord du lobby qui vous gouverne » !
Depuis la « révolution du jasmin », ce lobby est chez lui en Tunisie. Entre le 14 janvier 2011 et le 19 octobre 2011, John McCain a visité la Tunisie quatre fois, sans compter ses escales à Djerba, en destination de Tripoli. Il n’est pas démocrate comme Monsieur Barack Hussein Obama et Madame Hillary Clinton, mais un républicain de la pire espèce : une figure emblématique des néoconservateurs qui, avec Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld, Paul Bremer , Robert Kagan, William Kristol, a été l’un des stratèges de la destruction de l’Irak qui a fait près d’un million 400000 morts.
Voici maintenant la liste des heureux convives de Monsieur le Proconsul de Tunisie, que nous établissons à partir de la vidéo ci-dessous. Nous savons qu’une autre vidéo, plus complète, circule sur le Web. Nous demandons à nos lecteurs de nous communiquer les noms des autres convives qu’on ne voit pas sur cette vidéo:
Meherzia Labidi et Sahbi Atig du parti Ennahda
Iyed Dahmani, Yassine Brahim et Noômane Fehri du parti Al-Joumhouri
Ridha Belhaj et Brahim Kassas de Nidaa Tounès
Mohamed Bennour et Lobna Jeribi du parti Ettakatol
Kamel Morjane du parti Al-Moubadra
Mohamed Abbou et Tarek Kahlaoui du CPR
Jaouhar Ben Mbarek du réseau Doustourna
Hammadi Rédissi, intellectuel laïc…