C’est le magazine parisien Afrique Asie, qui a publié sur son site l’ordre d’arrestation d’Oussama Romdhani avec un communiqué du Comité international pour le soutien à Oussama Romdhani, qui a dénoncé cette arrestation. Pour Afrique Asie, « cet ordre s’insère dans le cadre d’une chasse aux sorcières qui bat son plein au pays d’Ennahdha. Devant le silence assourdissant des prétendus défenseurs des droits de l’homme en Occident ».
Dans ce communiqué du Comité international, on lit « qu’au moment où Rached Ghannouchi, le guide spirituel du mouvement islamiste Ennahdha, se pavane à Washington pour ergoter sur « l’Islam et la démocratie », des juges à sa botte libèrent des salafistes – qui avaient attaqué l’ambassade américaine à Tunis – et jettent en prison des journalistes et des hommes de médias. Par pure vengeance ». Ce communiqué présente Oussama Romdhani comme étant un ancien journaliste, directeur de l’Agence tunisienne de la communication extérieure (ATCE) et ministre de la Communication sous l’ancien régime, homme intègre, grand spécialiste de la civilisation et culture anglo-saxonnes.
Ce communiqué indique : « Nous vous écrivons pour vous alerter qu’un mandat de dépôt a été émis mercredi 29 mai 2013, contre M. Oussama Romdhani. Les accusations portées contre lui dans cette affaire avaient été rejetées par le juge d’instruction de première instance en charge de l’affaire. Cette affaire a trait à une question purement administrative concernant un journaliste qui a été détaché pour une entreprise publique, sous l’ancien régime, et qui est accusé de ne pas avoir exercé ses fonctions à la satisfaction de cette entreprise. Oussama Romdhani n’a absolument aucune responsabilité légale dans cette affaire. Il ne mérite pas d’être emprisonné. Nous espérons que cette décision soit annulée rapidement par la cour d’appel. »
Cette arrestation a dû réjouir un certain Moncef Dhambri qui, le 18 février dernier, a publié dans Kapitalis un article d’une violence et d’une haine inégalées. Il réagissait à un texte en anglais ('The 'quake': Learning from the assassination of Chokri Belaid'), qu’Oussama Romdhani venait de publier dans Gulf News, un journal émirati d’expression anglaise qui venait de recruter M.Romdhani comme chroniqueur.
Lisez bien ce qu’écrivait Moncef Dhambri : « Notre Goebbels (toutes proportions gardées), qui suit l'actualité de très près, commente les tensions que traverse notre pays ces derniers jours, suite à l'assassinat de Chokri Belaïd… M. Romhani prétend connaître les Tunisiens et ce qu'ils ressentent aujourd'hui en cette étape difficile. Il écrit: «les Tunisiens souhaitent ardemment entendre la voix de la raison qui leur permettra de trouver la bonne voie, celle qui les aidera à surmonter les défis actuels et construire leur unité nationale». L'ancien ministre de la Communication… ne se gène pas et propose des solutions «pour éloigner le pays du bord du précipice»: il s'agit, écrit-il, de «laisser de côté les calculs politiciens (...) et de panser les plaies de l'âme blessée de la Tunisie», cédant à un certain élan poétique qui ne trompe personne. M. Romdhani se trompe de source d'inspiration: pour ce qui le concerne, il devrait plutôt faire référence à Hitler, Göring et Himmler et laisser le discours de la non-violence à quelqu'un d'autre. Il pourrait choisir également de se taire, pour l'instant. Et ce serait mille fois mieux! D'ailleurs, en temps voulu, la Justice se chargera de lui tirer les vers du nez ».
Voilà qui est fait et M.Dhambri doit s’en réjouir. Reste à lui rappeler que pour cet ancien ministre de Ben Ali, qui a fait ses études à l’Université Georgetown, les références ne sont pas Hitler, Göring et Himmler, comme il dit pour plaire à qui vous savez, mais Bourguiba, Hédi Nouira, Habib Ben Yahia et d’autres figures de l’élite politique nationale. Reste à lui rappeler aussi que ce haut cadre de l’Etat qui est resté plus de dix ans à la tête de l’ATCE et qui est devenu par la suite ministre, habitait un appartement qu’il a fait construire au-dessus de ses parents. Peut-on en dire autant de la nouvelle racaille qui gouverne la Tunisie ? Tunisie-Secret.com
Lilia Ben Rejeb
Dans ce communiqué du Comité international, on lit « qu’au moment où Rached Ghannouchi, le guide spirituel du mouvement islamiste Ennahdha, se pavane à Washington pour ergoter sur « l’Islam et la démocratie », des juges à sa botte libèrent des salafistes – qui avaient attaqué l’ambassade américaine à Tunis – et jettent en prison des journalistes et des hommes de médias. Par pure vengeance ». Ce communiqué présente Oussama Romdhani comme étant un ancien journaliste, directeur de l’Agence tunisienne de la communication extérieure (ATCE) et ministre de la Communication sous l’ancien régime, homme intègre, grand spécialiste de la civilisation et culture anglo-saxonnes.
Ce communiqué indique : « Nous vous écrivons pour vous alerter qu’un mandat de dépôt a été émis mercredi 29 mai 2013, contre M. Oussama Romdhani. Les accusations portées contre lui dans cette affaire avaient été rejetées par le juge d’instruction de première instance en charge de l’affaire. Cette affaire a trait à une question purement administrative concernant un journaliste qui a été détaché pour une entreprise publique, sous l’ancien régime, et qui est accusé de ne pas avoir exercé ses fonctions à la satisfaction de cette entreprise. Oussama Romdhani n’a absolument aucune responsabilité légale dans cette affaire. Il ne mérite pas d’être emprisonné. Nous espérons que cette décision soit annulée rapidement par la cour d’appel. »
Cette arrestation a dû réjouir un certain Moncef Dhambri qui, le 18 février dernier, a publié dans Kapitalis un article d’une violence et d’une haine inégalées. Il réagissait à un texte en anglais ('The 'quake': Learning from the assassination of Chokri Belaid'), qu’Oussama Romdhani venait de publier dans Gulf News, un journal émirati d’expression anglaise qui venait de recruter M.Romdhani comme chroniqueur.
Lisez bien ce qu’écrivait Moncef Dhambri : « Notre Goebbels (toutes proportions gardées), qui suit l'actualité de très près, commente les tensions que traverse notre pays ces derniers jours, suite à l'assassinat de Chokri Belaïd… M. Romhani prétend connaître les Tunisiens et ce qu'ils ressentent aujourd'hui en cette étape difficile. Il écrit: «les Tunisiens souhaitent ardemment entendre la voix de la raison qui leur permettra de trouver la bonne voie, celle qui les aidera à surmonter les défis actuels et construire leur unité nationale». L'ancien ministre de la Communication… ne se gène pas et propose des solutions «pour éloigner le pays du bord du précipice»: il s'agit, écrit-il, de «laisser de côté les calculs politiciens (...) et de panser les plaies de l'âme blessée de la Tunisie», cédant à un certain élan poétique qui ne trompe personne. M. Romdhani se trompe de source d'inspiration: pour ce qui le concerne, il devrait plutôt faire référence à Hitler, Göring et Himmler et laisser le discours de la non-violence à quelqu'un d'autre. Il pourrait choisir également de se taire, pour l'instant. Et ce serait mille fois mieux! D'ailleurs, en temps voulu, la Justice se chargera de lui tirer les vers du nez ».
Voilà qui est fait et M.Dhambri doit s’en réjouir. Reste à lui rappeler que pour cet ancien ministre de Ben Ali, qui a fait ses études à l’Université Georgetown, les références ne sont pas Hitler, Göring et Himmler, comme il dit pour plaire à qui vous savez, mais Bourguiba, Hédi Nouira, Habib Ben Yahia et d’autres figures de l’élite politique nationale. Reste à lui rappeler aussi que ce haut cadre de l’Etat qui est resté plus de dix ans à la tête de l’ATCE et qui est devenu par la suite ministre, habitait un appartement qu’il a fait construire au-dessus de ses parents. Peut-on en dire autant de la nouvelle racaille qui gouverne la Tunisie ? Tunisie-Secret.com
Lilia Ben Rejeb