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Tunisie : Oussama Romdhani allonge la liste des prisonniers politiques


6 Juin 2013

Alors qu’aucune charge ne pèse sur lui quant à sa gestion de l’ATCE et du ministère de l’Information, Oussama Romdhani a été arrêté la semaine dernière. Il rejoint ainsi tous les autres prisonniers politiques qui sont arbitrairement maintenus en prison. Si un Comité international a tout de suite appelé à sa libération immédiate, d’autres haineux et revanchards doivent se réjouir de cette arrestation qu’ils attendaient patiemment. D'autres anciens ministres, hauts cadres de l'Etat, directeurs d'entreprises ou hommes d'affaires sont dans la listes des futures prisonniers politiques de la "démocratie" islamiste.


Tunisie : Oussama Romdhani allonge la liste des prisonniers politiques
C’est le magazine parisien Afrique Asie, qui a publié sur son site l’ordre d’arrestation d’Oussama Romdhani avec un communiqué du Comité international pour le soutien à Oussama Romdhani, qui a dénoncé cette arrestation.  Pour Afrique Asie, « cet ordre s’insère dans le cadre d’une chasse aux sorcières qui bat son plein au pays d’Ennahdha. Devant le silence assourdissant des prétendus défenseurs des droits de l’homme en Occident ».
 
Dans ce communiqué du Comité international, on lit « qu’au moment où Rached Ghannouchi, le guide spirituel du mouvement islamiste Ennahdha, se pavane à Washington pour ergoter sur « l’Islam et la démocratie », des juges à sa botte libèrent des salafistes – qui avaient attaqué l’ambassade américaine à Tunis – et jettent en prison des journalistes et des hommes de médias. Par pure vengeance ». Ce communiqué présente Oussama Romdhani comme étant un ancien journaliste, directeur de l’Agence tunisienne de la communication extérieure (ATCE) et ministre de la Communication sous l’ancien régime, homme intègre, grand spécialiste de la civilisation et culture anglo-saxonnes.
 
Ce communiqué indique : « Nous vous écrivons pour vous alerter qu’un mandat de dépôt a été émis mercredi 29 mai 2013, contre M. Oussama Romdhani. Les accusations portées contre lui dans cette affaire avaient été rejetées par le juge d’instruction de première instance en charge de l’affaire. Cette affaire a trait à une question purement administrative concernant un journaliste qui a été détaché pour une entreprise publique, sous l’ancien régime, et qui est accusé de ne pas avoir exercé ses fonctions à la satisfaction de cette entreprise. Oussama Romdhani n’a absolument aucune responsabilité légale dans cette affaire. Il ne mérite pas d’être emprisonné. Nous espérons que cette décision soit annulée rapidement par la cour d’appel. »
 
Cette arrestation a dû réjouir un certain Moncef Dhambri qui, le 18 février dernier, a publié dans Kapitalis un article d’une violence et d’une haine inégalées. Il réagissait à un texte en anglais ('The 'quake': Learning from the assassination of Chokri Belaid'), qu’Oussama Romdhani venait de publier dans Gulf News, un journal émirati d’expression anglaise qui venait de recruter M.Romdhani comme chroniqueur.
 
Lisez bien ce qu’écrivait Moncef Dhambri : « Notre Goebbels (toutes proportions gardées), qui suit l'actualité de très près, commente les tensions que traverse notre pays ces derniers jours, suite à l'assassinat de Chokri Belaïd… M. Romhani prétend connaître les Tunisiens et ce qu'ils ressentent aujourd'hui en cette étape difficile. Il écrit: «les Tunisiens souhaitent ardemment entendre la voix de la raison qui leur permettra de trouver la bonne voie, celle qui les aidera à surmonter les défis actuels et construire leur unité nationale». L'ancien ministre de la Communication… ne se gène pas et propose des solutions «pour éloigner le pays du bord du précipice»: il s'agit, écrit-il, de «laisser de côté les calculs politiciens (...) et de panser les plaies de l'âme blessée de la Tunisie», cédant à un certain élan poétique qui ne trompe personne. M. Romdhani se trompe de source d'inspiration: pour ce qui le concerne, il devrait plutôt faire référence à Hitler, Göring et Himmler et laisser le discours de la non-violence à quelqu'un d'autre. Il pourrait choisir également de se taire, pour l'instant. Et ce serait mille fois mieux! D'ailleurs, en temps voulu, la Justice se chargera de lui tirer les vers du nez ».

Voilà qui est fait et M.Dhambri doit s’en réjouir. Reste à lui rappeler que pour cet ancien ministre de Ben Ali, qui a fait ses études à l’Université Georgetown, les références ne sont pas Hitler, Göring et Himmler, comme il dit pour plaire à qui vous savez, mais Bourguiba, Hédi Nouira, Habib Ben Yahia et d’autres figures de l’élite politique nationale. Reste à lui rappeler aussi que ce haut cadre de l’Etat qui est resté plus de dix ans à la tête de l’ATCE et qui est devenu par la suite ministre, habitait un appartement qu’il a fait construire au-dessus de ses parents. Peut-on en dire autant de la nouvelle racaille qui gouverne la Tunisie ? Tunisie-Secret.com

Lilia Ben Rejeb  

 
 


           


1.Posté par Mehdi le 06/06/2013 10:23
Voilà ce qu'a posté un lecteur de M. M. DHAMBRI suite à son article dans Kapitalis.
Slim Nouri: "Vraiment je n’arrive pas à comprendre ces « journalistes » qui changent de plume [ pour ne pas dire de peau] comme ils respirent !
Je viens de lire l’article de M. Dhambri qui était mon professeur de civilisation américaine dans les années 90. M. Dhambri critique un article écrit par l’ancien ministre de Communication, et ancien Directeur Général de l’ATCE [la tristement célèbre machine de propagande de Ben Ali) et ministre de la Communication], M. Oussama Romdhani avec qui aussi, j’ai eu l’occasion de travailler en tant que collaborateur externe.
Je voudrais juste attirer l’attention de M. Dhambri que M. Romdhani avant d’être ministre ou DG ou n’importe quel responsable, est avant tout un CITOYEN tunisien comme vous et comme moi et comme tous les Tunisiens d’ailleurs. Et je pense que le fait d’exprimer son avis sur ce qui se passe en Tunisie, son pays, est très légitime. Le fait qu’il ait servi des fonctions sous l’ancien régime ne le devrait pas le priver de ce droit, sinon une grande majorité de gens, dont VOUS-MEME M. Dhambri, auraient dû choisir le silence et la démission de la vie publique, car, à ma connaissance, vous avez aussi travaillé à l’ATCE en tant que collaborateur externe.
M. Romdhani [que vous avez osé qualifier de « Goebbels »] a bel et bien évoqué « la sagesse populaire tunisienne selon laquelle, nous dit-il, «l'irréversible sera toujours évité». Il fait l'éloge des «pragmatisme et modération tunisiens qui puisent leur force dans une tradition du rejet de la violence ancienne de plusieurs siècles», ajoutant également qu'à travers l'histoire de la Tunisie «les assassinats politiques ont toujours représenté une ligne rouge à ne jamais franchir».
Oui cela est très vrai. M. Romdhani a exprimé ce que les Tunisiens ont vraiment senti. Les Tunisiens ont toujours été un peuple tolérant et modéré qui rejetait la violence quelle que soit son origine.
M. Dhambri appelle fortement à « corriger l’amnésie » de M. Romdhani en lui rappelant « que, sous Ben Ali, les violences politiques en tous genres ont été perpétrées. Elles ne se comptent plus: les morts non élucidées, les disparitions qui ne seront jamais expliquées, les exils forcés, les emprisonnements à la pelle, la justice expéditive, la répression sous toutes les formes possibles et imaginables, les médias soumis à l'impératif de la «Tunisie-carte postale», etc. »
A ce propos, je voudrais tout simplement « corriger l’amnésie de M. Dhambri » en lui rappelant aussi ce qu’il écrivait sur le Président Ben Ali sur les pages des quotidiens « le Renouveau » et « Alhorryia », porte- paroles du RCD, ce parti dont M. Moncef Dhambri disait un certain 24 juillet 2003 sous le titre « RCD-CONGES DE L’AMBITION » :
« Il est désormais un fait bien établi que, dans la maison du Rassemblement, qui abrite toutes les bonnes volontés, l’homme ou la femme qui assumera une responsabilité est celui ou celle qui aura mérité cette charge parce qu’il ou elle aura su convaincre, créer autour de sa personne le consensus le plus large et qu’il ou elle défendra de la meilleure manière l’idée RCDiste. »… et d’ajouter :
« Ce style démocratique du Rassemblement est également méticuleux. Notre Parti possède cette rigueur d’esprit qui exige la longue préparation des échéances, la réflexion approfondie et la consultation sincère de tous. ».
Et d’énoncer un autre 25 septembre 2004 sur les pages du même quotidien «Le Renouveau » : mille et une raisons simples de soutenir la candidature du Président Ben Ali à un autre mandat à la tête de l’Etat. »
M. Romdhani, comme le dit Si Moncef « a fait référence à l’histoire de la Tunisie qu'il a bien connue» .
Et si M. Romdhani est « très oublieux » comme il dit, je voudrais bien demander à M. Dhambri de nous bien vouloir nous donner la prescription magique pour avoir pu se débarrasser de cette amnésie en un temps record, et ce afin de la faire distribuer à tous les oublieux comme M. Romdhani.
Je voudrais, enfin rappeler M. Dhambri qu’il est professeur de civilisation et je pense qu’il n’a pas besoin de lui rappeler que l’histoire ne pardonne pas."

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