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Tractations et manœuvres pour maintenir Rafik Belhadj Kacem en prison


7 Mai 2014

Après le verdict du tribunal militaire en avril dernier, l’ancien ministre de l’Intérieur devrait quitter la prison le jeudi 8 mai, mais quelques politichiens font pression sur certains juges pour que cette libération ne se réalise pas, sous le prétexte fallacieux d’une nouvelle affaire montée de toutes pièces, celle du quartier d’El-Bratel à La Goulette.


Rafik Belhadj Kacem, alors ministre de l'Intérieur, avec l'ancien président Ben Ali.
Rafik Belhadj Kacem, alors ministre de l'Intérieur, avec l'ancien président Ben Ali.
Mardi 6 mai 2014, Rafik Belhadj Kacem a quitté l’hôpital où il a été admis il y a une semaine à la suite d’un malaise cardiaque, pour réintégrer sa cellule à la prison de la Mornaguia. Juridiquement et légalement, l’ancien ministre de l’Intérieur devrait définitivement quitter la prison ce jeudi 8 mai, en application de la décision de justice prononcée par le tribunal militaire en avril dernier. Celle-ci l’avait condamnée à trois ans de prison, une peine déjà purgée dans le cadre de la détention provisoire. Le général Ali Seriati est d’ailleurs dans le même cas.

Mais ce dénouement équitable déplait fortement à un ramassis de politichiens qui vivent, dans le sens propre comme figuré du terme, de ce genre de procès politiques et des divisions qu’ils essayent de maintenir entre les Tunisiens. Il s’agit, outre les individus que nous avons cités dans notre précédent article (voir lien ci-dessous), de Moncef Marzouki, de Sihem Ben Sédrine et de quelques autres hargneux du CPR et d’Ettakatol. Ces personnes ne représentent rien politiquement, mais ils ont des complices au sein des médias télévisuelles et de la magistrature.

C’est ainsi qu’un juge d’instruction a convoqué aujourd’hui 7 mai Rafik Belhadj Kacem pour l’interroger sur une affaire qui remonte à près de cinq ans. C’est l’affaire dite du quartier « d’El-Bratels » à La Goulette. L’ancien ministre de l’intérieur n’a pas répondu à cette convocation, compte tenu de son état de santé encore très fragile. Dans une course à la montre, puisque Rafik Belhadj Kacem doit normalement quitter la prison demain 8 mai, ce juge cherche à lui coller une nouvelle affaire, juste pour le maintenir en détention et satisfaire ainsi les ordres de ses commanditaires.

Cette affaire d’El-Bratel a commencé en août 2008, lorsqu’une sommation d’évacuation des lieux a été ordonnée par le gouvernorat de Tunis, sur une décision de justice d’expropriation. Bratel, en référence aux innombrables portes donnant accès à la cour intérieure des quatre côtés, avenue Roosevelt, rue El Qods, boulevard de la République qui longe la plage et rue Korbous. Le premier propriétaire des lieux est le célèbre Baron d’Erlanger. Une soixantaine de familles vivaient dans ces lieux vétustes, dont vingt étaient propriétaires. Les autres étaient des locataires au ministère des Domaines de l’Etat.

Des délais ont été accordé aux occupants de libérer les lieux, en échanges de maisons spécialement construites à Aïn Zaghouan (municipalité du Kram) et à Bhar Lazreg. Tous les occupants ont accepté la solution proposée, à l’exception d’une douzaine de récalcitrants. Ils n’ont quitté les lieux qu’après signatures des nouveaux actes de propriété. Les autres ont été délogés par l’intervention des forces publiques, le 12 janvier 2010.

Après le coup d’Etat du 14 janvier 2011, tous les anciens occupants du quartier d’El-Bratel ont exigé la restitution de « leurs » biens, y compris ceux qui ont bénéficié d’un titre de propriété à Aïn Zaghouan et Bhar Lazreg. La plupart ont d’ailleurs eu droit à des appartements flambants neufs à Khereddine. L’affaire est donc close, sauf pour certains « bratéliens » qui veulent le beur et l’argent du beur, et pour certains avocats et juges, qui veulent l’exploiter encore matériellement et politiquement !
 
Même si derrière l’expropriation des habitants du quartier d’El-Bratel il y avait le prédateur Imed Trabelsi, et que sur cette superficie d’1 hectare front de mer devait probablement s’édifier un projet immobilier de la famille Trabelsi, la décision d’expropriation a été prise à la suite d’un conseil ministériel présidé par Ben Ali et réunissant les ministères concernés, notamment celui de l’Equipement, celui des Domaines de l’Etat, ainsi que le gouverneur de Tunis. En quoi Rafik Belhadj Kacem serait-il donc responsable ?

Il s’agit par conséquent d’une manœuvre politico-judiciaire hâtivement fomentée pour maintenir l’ancien ministre de l’Intérieur en prison. Va-t-elle réussir, ou la Justice fera t-elle preuve d’indépendance et d’équité ? Nous le saurons jeudi 8 mai 2014, date légalement limite de la libération de Rafik Belhadj Kacem, ainsi d’ailleurs de deux autres prisonniers politiques : Ali Seriati et Nadhir Hamada.

Nebil Ben Yahmed

A lire aussi :        
http://www.tunisie-secret.com/Rafik-Belhaj-Kacem-de-nouveau-harcele-par-les-crapules-du-CPR_a888.html


           

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