L'affaire du CV de Kamel Jendoubi, repris par Wikipédia, n'est pas la banale affaire d'un chômeur obligé de maquiller son CV et de travestir son parcours professionnel ainsi que sa formation initiale pour arracher un emploi. C'est une affaire qui soulève des questions de probité, d'éthique, de népotisme, de transparence, de régularité, de favoritisme, d'arbitraire, de manipulation, de clientélisme, et de tous ces maux dont souffre cruellement la Tunisie depuis la « révolution du jasmin ». Quand un individu, qui n'est pas en situation d'urgence impérieuse aurait maquillé son CV, il y a effectivement matière à s'interroger sur sa vertu morale, son intégrité et sur ses capacités personnelles à remplir une mission qui ne tolère aucune légèreté ni écart de conduite.
Quant à cette affaire, qui n'en est pas une en l'état actuel des choses et qui le deviendrait en l'absence de preuves matérielles récusant les accusations de maquillage de CV, elle s'inscrit dans la droite ligne d'autres affaires similaires telle celle de Mr le Traîne-Savate Sinistre des Affaires Etrangères, gendre de Rached Ghannouchi et expert en faux diplômes, et celle du Premier Sinistre Hammadi Jébali et son faux diplôme d'ingénieur. Ces affaires en disent long sur l'état de déliquescence morale de la Tunisie. Comme si le mensonge était érigé en règle de vie en société et en mode de gouvernement. Mentir sur son CV n'est pas un acte innocent et vertueux en soi, loin s'en faut. Il est surtout symptomatique de l'état d'esprit de son auteur et il laisse subsister des doutes sur ses scrupules et son honnêteté. Le mal est moins dans la réaction hostile du public que dans les informations fallacieuses qui lui sont fournies.
Une affaire qui reflète le délabrement de la Tunisie
S'interroger sur l’authenticité du CV de tel ou tel personnage public n'est ni le calomnier ni jeter l'opprobre sur lui. En revanche, il se discrédite lui-même en usant de méthodes dolosives et trompeuses qui l'exposent à une rupture du contrat moral avec l'opinion publique si les soupçons de mensonges qui entachent son CV s'avèrent fondés. La Tunisie est exsangue et agonise, et souffre plus que jamais de l'aggravation de ses plaies. Et dire que l’ancien despote Ben Ali a chuté pour moins que ça ! On dit que les tunisiens s'étaient indignés comme un seul homme pour dégager leur ancien despote à cause des excès immoraux de son entourage, alors que le pays occupait en 2010 le 37ème rang mondial à l'indice du bien-être tandis qu'aujourd'hui, il est passé au 96ème rang mondial. Une chute vertigineuse, caractéristique de l'état de délabrement du pays et du grand désordre moral qui y règne.
C'est pourquoi, cette affaire de CV n'est pas anodine, elle est le reflet, le baromètre du climat délétère général qui empoisonne le quotidien des tunisiens. Ce Monsieur Jendoubi, inconnu sur la scène politique tunisienne et que ses laudateurs les plus zélés dotent de tous les attributs militantistes, à moins qu'il ne s'agisse de cette campagne scélérate contre la souveraineté économique du peuple tunisien et l'occupation médiatique des locaux de l'Office tunisien de Tourisme à Paris au début des années 90, adoubé par la bénédiction de la Troïka de la félonie. L’incroyable et affligeante présidence de l'I.S.I.E. s'avère in fine être l'archétype même des ascensions fulgurantes, obscures et mystérieuses, qui font l'originalité des "involutions" arabes téléguidées par les Yankees et leurs marionnettes wahhabites d’Arabie Saoudite et du Qatar.
Jendoubi, Cheval de Troie de la Troïka
Comment cet homme qui ne semble pas a priori, et jusqu’à preuve du contraire, avoir la formation universitaire ni les compétences professionnelles requises, ni magistrat, ni juriste, pour une mission aussi politique que technique, a-t-il pu être parachuté à une telle fonction, alors que la Tunisie ne manquait pas de femmes et d'hommes ayant le profil universitaire approprié, la probité morale requise et la propreté politique exigée ? Se poser la question n'est pas minimiser ses qualités qui sont de surcroît invérifiables. Pourquoi lui, qui ne semble pas avoir le profil idéal ni l’expertise en droit électoral ou constitutionnel, plutôt qu’un autre ? Quels sont les buts inavoués de cette instance (ISIE) que j'ai qualifiée dans mes précédents articles de bras électoral d'Ennahdha ou de fossoyeuse de la démocratie tunisienne ? Cet homme dont personne ne doute du militantisme parisien, a-t-il servi de pion sur l'échiquier de la mise en place de la politique de vassalisation programmée de la Tunisie en vue de la création du 6ème Califat sous l'égide de l'Oncle Sam ? Un simple faire-valoir instrumentalisé contre son plein gré ?
Des questions qui se perdront sans aucun doute dans les méandres de la pensée absconse et irradiée qui gangrène le pays de Bourguiba. Personne ne doute non plus des intentions bienveillantes pour son pays, ce qui ne l'exonère pas de sa responsabilité morale quant aux informations des plus douteuses contenues dans son CV. Ce qui ne manque de lever le voile, d'une certaine manière, sur le scrutin électoral controversé et sur ses pores atermoiements et son laxisme tant en amont qu'en aval dudit scrutin dont il serait fastidieux de relever toutes les irrégularités :
Absence de contrôle de l'origine des fonds de financement des partis, confusion coupable entre carte d'électeur et carte nationale d'identité en violation du principe « ce qui vous identifie ne vous qualifie pas » (cf; voir mon article sur le sujet), manquement grave à son devoir de police à l'égard d'Ennahdha et de ses dirigeants qui menaçaient de plonger la Tunisie dans un bain de sang s'ils n'atteignaient pas la barre des 20%, l'absence d'assesseurs assermentés dans les bureaux de vote qui étaient à forte coloration nahdhaouiste, résultats surannés et farfelus dans les dépouillements des bulletins de vote, où il y a eu plus de votants que d’inscrits, son propre aveu quant à l'insincérité desdits résultats, les retards injustifiés et rocambolesques dans la communication de ces mêmes résultats, la corruption et achats de voix dont Ennahda s’est rendue coupable, et bien d'autres anomalies et dysfonctionnements qui auraient dû motiver l'annulation pure et simple de ces premières élections « libres », « transparentes » et « démocratiques », qui consacrent un nouveau Traité du Bardo !
Qui vole un œuf vole un bœuf !
Certainement dépassé par les évènements sur lesquels il n'avait aucune emprise, il n'en reste pas moins que le doute persiste sur son réel degré d'indépendance vis-à-vis des vrais bénéficiaires de la tragédie tunisienne. Toujours le même doute qui prédomine comme celui qui pèse sur son CV et sur la régularité du scrutin et la gestion financière de son organisation. Tant qu'il n'a pas fourni les originaux des diplômes dont il se prévaut, les soupçons de trucage des élections sont plus que jamais fondés. Et un tricheur restera un tricheur. Il est évident que je ne lie pas diplômes et compétences, savoir et savoir-faire.
En revanche, je ne peux dissocier savoir-être et vertus morales. Un comptable à la probité douteuse ne peut exercer un métier de comptable. Un voleur ne peut faire le gendarme, un pédophile ne peut pas être éducateur d’enfants ... Si ce Mr qui a présidé l'I.S.I.E. se prévaut des titres universitaires dont il ne serait pas titulaire, cela ne peut que jeter le discrédit sur ce funeste scrutin et confirmer les accusations d’irrégularités portées à son encontre. Il n'y a aucun caractère calomnieux dans mes propos, surtout que cette affaire relève du domaine public et non pas de la vie privée. Il s'agit juste de poser ce postulat analogique : lorsqu’on enjolive son CV, on ne peut qu’enjoliver les élections. Avec la différence que dans le premier cas, les conséquences sont d’ordre privé et minimes, alors que dans le second cas, elles sont d’ordre public et engagent l'avenir de tout un peuple.
Et si la Tunisie est tombée dans un gouffre abyssal c'est justement à cause de l'absence de rigueur morale et d'éthique dans le sens républicain des termes. Enfin, comme par hasard, cet homme aurait attribué en toute « neutralité » les marchés de publicité à un membre de son entourage et celui de l'imprimerie à son propre frère. Cela s'appelle comment au juste ? Trabelsisme ou Matérisme ? C'est pourquoi cette affaire de CV est avant tout une affaire de morale politique…en attendant qu’elle devienne une « banale » affaire de droit commun !
Salem Ben Ammar
PS. Ceux qui, en raison d'un article similaire, viennent de m'attaquer au-dessus de la ceinture et qui fantasment sur ma vie personnelle, je les invite à garder leur venin pour mieux s'empoisonner avec. S'il est de leur droit de défendre leur bien généreux "montor", qu'ils le défendent avec des preuves matérielles pour réfuter les sérieux soupçons de bidouillage du CV, indissociables des suspicions qui entachent ce premier scrutin « transparent » et « démocratique », qui a mené les islamistes au pouvoir.
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S'interroger sur l’authenticité du CV de tel ou tel personnage public n'est ni le calomnier ni jeter l'opprobre sur lui. En revanche, il se discrédite lui-même en usant de méthodes dolosives et trompeuses qui l'exposent à une rupture du contrat moral avec l'opinion publique si les soupçons de mensonges qui entachent son CV s'avèrent fondés. La Tunisie est exsangue et agonise, et souffre plus que jamais de l'aggravation de ses plaies. Et dire que l’ancien despote Ben Ali a chuté pour moins que ça ! On dit que les tunisiens s'étaient indignés comme un seul homme pour dégager leur ancien despote à cause des excès immoraux de son entourage, alors que le pays occupait en 2010 le 37ème rang mondial à l'indice du bien-être tandis qu'aujourd'hui, il est passé au 96ème rang mondial. Une chute vertigineuse, caractéristique de l'état de délabrement du pays et du grand désordre moral qui y règne.
C'est pourquoi, cette affaire de CV n'est pas anodine, elle est le reflet, le baromètre du climat délétère général qui empoisonne le quotidien des tunisiens. Ce Monsieur Jendoubi, inconnu sur la scène politique tunisienne et que ses laudateurs les plus zélés dotent de tous les attributs militantistes, à moins qu'il ne s'agisse de cette campagne scélérate contre la souveraineté économique du peuple tunisien et l'occupation médiatique des locaux de l'Office tunisien de Tourisme à Paris au début des années 90, adoubé par la bénédiction de la Troïka de la félonie. L’incroyable et affligeante présidence de l'I.S.I.E. s'avère in fine être l'archétype même des ascensions fulgurantes, obscures et mystérieuses, qui font l'originalité des "involutions" arabes téléguidées par les Yankees et leurs marionnettes wahhabites d’Arabie Saoudite et du Qatar.
Jendoubi, Cheval de Troie de la Troïka
Comment cet homme qui ne semble pas a priori, et jusqu’à preuve du contraire, avoir la formation universitaire ni les compétences professionnelles requises, ni magistrat, ni juriste, pour une mission aussi politique que technique, a-t-il pu être parachuté à une telle fonction, alors que la Tunisie ne manquait pas de femmes et d'hommes ayant le profil universitaire approprié, la probité morale requise et la propreté politique exigée ? Se poser la question n'est pas minimiser ses qualités qui sont de surcroît invérifiables. Pourquoi lui, qui ne semble pas avoir le profil idéal ni l’expertise en droit électoral ou constitutionnel, plutôt qu’un autre ? Quels sont les buts inavoués de cette instance (ISIE) que j'ai qualifiée dans mes précédents articles de bras électoral d'Ennahdha ou de fossoyeuse de la démocratie tunisienne ? Cet homme dont personne ne doute du militantisme parisien, a-t-il servi de pion sur l'échiquier de la mise en place de la politique de vassalisation programmée de la Tunisie en vue de la création du 6ème Califat sous l'égide de l'Oncle Sam ? Un simple faire-valoir instrumentalisé contre son plein gré ?
Des questions qui se perdront sans aucun doute dans les méandres de la pensée absconse et irradiée qui gangrène le pays de Bourguiba. Personne ne doute non plus des intentions bienveillantes pour son pays, ce qui ne l'exonère pas de sa responsabilité morale quant aux informations des plus douteuses contenues dans son CV. Ce qui ne manque de lever le voile, d'une certaine manière, sur le scrutin électoral controversé et sur ses pores atermoiements et son laxisme tant en amont qu'en aval dudit scrutin dont il serait fastidieux de relever toutes les irrégularités :
Absence de contrôle de l'origine des fonds de financement des partis, confusion coupable entre carte d'électeur et carte nationale d'identité en violation du principe « ce qui vous identifie ne vous qualifie pas » (cf; voir mon article sur le sujet), manquement grave à son devoir de police à l'égard d'Ennahdha et de ses dirigeants qui menaçaient de plonger la Tunisie dans un bain de sang s'ils n'atteignaient pas la barre des 20%, l'absence d'assesseurs assermentés dans les bureaux de vote qui étaient à forte coloration nahdhaouiste, résultats surannés et farfelus dans les dépouillements des bulletins de vote, où il y a eu plus de votants que d’inscrits, son propre aveu quant à l'insincérité desdits résultats, les retards injustifiés et rocambolesques dans la communication de ces mêmes résultats, la corruption et achats de voix dont Ennahda s’est rendue coupable, et bien d'autres anomalies et dysfonctionnements qui auraient dû motiver l'annulation pure et simple de ces premières élections « libres », « transparentes » et « démocratiques », qui consacrent un nouveau Traité du Bardo !
Qui vole un œuf vole un bœuf !
Certainement dépassé par les évènements sur lesquels il n'avait aucune emprise, il n'en reste pas moins que le doute persiste sur son réel degré d'indépendance vis-à-vis des vrais bénéficiaires de la tragédie tunisienne. Toujours le même doute qui prédomine comme celui qui pèse sur son CV et sur la régularité du scrutin et la gestion financière de son organisation. Tant qu'il n'a pas fourni les originaux des diplômes dont il se prévaut, les soupçons de trucage des élections sont plus que jamais fondés. Et un tricheur restera un tricheur. Il est évident que je ne lie pas diplômes et compétences, savoir et savoir-faire.
En revanche, je ne peux dissocier savoir-être et vertus morales. Un comptable à la probité douteuse ne peut exercer un métier de comptable. Un voleur ne peut faire le gendarme, un pédophile ne peut pas être éducateur d’enfants ... Si ce Mr qui a présidé l'I.S.I.E. se prévaut des titres universitaires dont il ne serait pas titulaire, cela ne peut que jeter le discrédit sur ce funeste scrutin et confirmer les accusations d’irrégularités portées à son encontre. Il n'y a aucun caractère calomnieux dans mes propos, surtout que cette affaire relève du domaine public et non pas de la vie privée. Il s'agit juste de poser ce postulat analogique : lorsqu’on enjolive son CV, on ne peut qu’enjoliver les élections. Avec la différence que dans le premier cas, les conséquences sont d’ordre privé et minimes, alors que dans le second cas, elles sont d’ordre public et engagent l'avenir de tout un peuple.
Et si la Tunisie est tombée dans un gouffre abyssal c'est justement à cause de l'absence de rigueur morale et d'éthique dans le sens républicain des termes. Enfin, comme par hasard, cet homme aurait attribué en toute « neutralité » les marchés de publicité à un membre de son entourage et celui de l'imprimerie à son propre frère. Cela s'appelle comment au juste ? Trabelsisme ou Matérisme ? C'est pourquoi cette affaire de CV est avant tout une affaire de morale politique…en attendant qu’elle devienne une « banale » affaire de droit commun !
Salem Ben Ammar
PS. Ceux qui, en raison d'un article similaire, viennent de m'attaquer au-dessus de la ceinture et qui fantasment sur ma vie personnelle, je les invite à garder leur venin pour mieux s'empoisonner avec. S'il est de leur droit de défendre leur bien généreux "montor", qu'ils le défendent avec des preuves matérielles pour réfuter les sérieux soupçons de bidouillage du CV, indissociables des suspicions qui entachent ce premier scrutin « transparent » et « démocratique », qui a mené les islamistes au pouvoir.
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