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Exclusif : Congrès des Frères musulmans et des cybers-collabos à Tunis


4 Février 2015

Ce vendredi 6 février, se tiendra à l’hôtel Africa à Tunis un séminaire d’une journée autour du thème « Après les révolutions, les jeunes toujours à la marge ». Simple coïncidence, John McCain arrive le même jour à Tunis à la tête d’une délégation de sénateurs américains ! C’est un magazine inconnu, Orient XXI, en collaboration avec When Authoritarianism Fails in the Arab World, qui organisent ce séminaire qui réunit des cybers-collabos tunisiens et arabes, de pseudo-universitaires et des chercheurs connus pour leur « islamisme modéré » et leur sympathie pour les Frères musulmans.


Exclusif : Congrès des Frères musulmans et des cybers-collabos à Tunis
Selon l’annonce des organisateurs, ce séminaire « en partenariat avec le projet When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW)… réunira chercheurs en sciences sociales, journalistes et acteurs de terrain pour débattre de la question de la jeunesse tunisienne et arabe, quatre années après les révolutions ». C’est le côté jardin de ce séminaire qui se tiendra à quelques pas du ministère de l’Intérieur, sous la direction de François Burgat qui se trouve déjà à Tunis depuis le 25 janvier dernier !

Pour le côté cour, il faut savoir que l’association WAFAW est la dernière création de frère François Burgat, un chercheur français pour lequel l’islamisme n’est pas un objet d’étude sociologique mais un objectif géopolitique. Depuis une trentaine d’années, ce disciple de Brunot Etienne et maître de Vincent Geisser fréquente, fraternise et conseille la nébuleuse islamiste et tout particulièrement les dirigeants d’Ennahdha et du FIS. Eclipsé depuis une dizaine d’années, François Burgat a repris du service depuis le « printemps arabe ». Avec la prise du pouvoir par Ennahdha en Tunisie et les Frères musulmans en Egypte, on avait même recommencé à l’écouter au Quai d’Orsay. C’est que les atouts de frère François sont très précieux compte tenu de ses relations très intimes avec les islamistes Tunisiens, Egyptiens, Libyens et Syriens.

When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) est un genre de think tank qui a été fondé par frère François Burgat, (Iremam, Aix-en-Provence), pour « Mobiliser, en les adaptant chaque fois que nécessaire, les méthodes et les concepts des sciences sociales pour rendre compte des profonds changements initiés par le printemps arabe ». Tel qu’il se présente lui-même ce think tank islamiste, financé par le Conseil Européen de la Recherche, regroupe autour de François Burgat une « équipe multidisciplinaire de chercheurs qu’il a formée depuis l’Institut français du Proche Orient (Ifpo), tous arabophones et en contact direct avec les sociétés du monde arabe » !

Les membres de cette équipe sont Laurent Bonnefoy (chercheur CNRS au CERI, Paris et adjoint de François Burgat), Claire Beaugrand (Gulf senior analyst à ICG et chercheure associée à l’Ifpo, Beyrouth), Myriam Catusse (chercheure CNRS à l’IREMAM, Aix-en-Provence), Nicolas Dot Pouillard (chercheur à l’Ifpo, Beyrouth), Vincent Geisser (chercheurs à l’Ifpo, Beyrouth), Yves Gonzalez-Qijano (chercheur au GREMMO, Lyon), Sari Hanafi (Professeur à AUB, Beyrouth), Salwa Ismail (professeure à la SOAS, Londres), Stéphanie Latte-Abdallah (chercheure CNRS à l’IREMAM, Aix-en-Provence).

Quant au magazine OrientXXI, ses membres se présentent comme  « un groupe de journalistes, universitaires, militants associatifs, anciens diplomates qui avons l’Orient au cœur et qui voulons contribuer à une meilleure connaissance de cette région si proche et dont l’image pourtant est si déformée, si partielle. Avec nos propres moyens, et avec des contributions qui viendront d’horizons multiples, d’ici et de là-bas, nous souhaitons offrir une approche riche et diversifiée de cette zone en pleine transformation et dont l’avenir nous concerne tous ».

Entre ici et là-bas, y aurait-il le Qatar quelque part ? Entre ici et là-bas, y aurait-il l’argent de Kaddafi qui est tombé dans l’escarcelle d’Abdelhakim Belhadj, l’ancien membre d’Al-Qaïda recyclé dans l’islamisme « modéré » et dont François Burgat est un mégaphone très performant ? Est-ce un hasard d'ailleurs si les seules pages facebook à annoncer le séminaire du 6 février prochain à Tunis sont celles d'Ennahdha France et de l'Instance Vérité et Dignité, que dirige la mercenaire des droits de l'homme, Sihem Bensedrine?  
  
Au sein d’Orient XXI, on retrouve les mêmes éléments composant When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW), à savoir Claire Beaugrand, Laurent Bonnefoy, François Burgat, Nicolas Dot-Pouillard, auxquels s’ajoutent Françoise Feugas, Bernard Hourcade, Hana Jaber, Khadija Mohsen-Finan, Warda Mohamed, Pierre Prier, Jean-Pierre Séréni, Alexis Varende, Akram Belkaid, Marc Cher-Leparrain, Sylvain Cypel. On peut donc en déduire qu’Orient XXI n’est qu’une émanation de When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW).

Le séminaire de vendredi prochain à l’hôtel Africa, intitulé « Après les révolutions, les jeunes toujours à la marge », va s’articuler « autour de trois axes clés : les conditions économiques et sociales de ces jeunes, la question des cyberdissidents et enfin la participation des jeunes à la vie politique ». Parmi les intervenants, on compte trois célèbres cybers-collabos : l’islamo-atlantiste Sami Ben Gharbia (Nawaat), l’islamiste light Amira Yahyaoui (Bawsala), et Azyz Amami, l’anarchiste qui est toujours sans association et sans emploi fixe ! On compte également le député islamiste Oussama Al-Saghir, l’ex conseiller gauchiste de Moncef Marzouki, Aziz Krichen, et l’actuel conseiller de Béji Caïd Essebsi, un certain Fayçal Hafiane (voir programme ci-dessous).

Si on laisse de côté le maquillage pseudo-académique de ce séminaire, il est parfaitement clair que son objectif est de consacrer le « modèle tunisien » comme laboratoire réussi du « printemps arabe », c’est-à-dire comme expérience paradigmatique de la démocratie islamiste. Ennahdha a appris de ses erreurs: il n'est plus question d'inviter les barbus et les intégristes d'Orient, comme ce fut le cas en 2011-2012. L'islamisme peut se vendre de manière plus intelligente. Ce séminaire en est l'illustration. Son objectif consiste aussi à remotiver les cybers-collabos en les gendarmant pour de nouvelles causes : la déstabilisation de l’Algérie, la stabilisation de la Libye, la récupération de l’Egypte.

C’est précisément en Egypte qu’a repris le mercredi 4 février 2015 le procès des cybers-collabos égyptiens. 229 accusés ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour « rassemblement illégal », «possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence », lors de la manifestation devant le siège du gouvernement, en décembre 2011 qui a fait 18 morts. Le plus célèbre de ces cybers-collabos formés et payés par des ONG américaines (Freedom House, Open Society), Ahmed Douma (30 ans), a été condamné à la prison à vie. Quant à Wael Ghonim, cadre de Google à Dubaï, il a fui l’Egypte dès que le général Abdelfattah al-Sissi a été élu président  de la République.

Déclarée organisation terroriste par l'Egypte et d'autres pays arabes et occidentaux, les Frères musulmans n'ont plus que la Tunisie comme base de replis. Y trône encore leur "cheikh" Rasched Ghannouchi. Quant à leur guide suprême, Youssef Qaradaoui, il a quitté Doha pour Londres depuis déjà un mois. Ses chefs du M6 lui ont accordé l'asile politique, comme autrefois à Ghannouchi !

Nebil Ben Yahmed  
     
PROGRAMME DU SEMINAIRE du 6 FEVRIER 2015 à l’HOTEL AFRICA A TUNIS :

09h30 — Présentation d’Orient XXI et introduction Alain Gresh, Christian Jouret et Akram Belkaid (Orient XXI Paris)
10h30 – Pause café
11h : Conditions économiques et contestations sociales (panel I)
Modération : Olfa Lamloum (Orient XXI Tunis)
Avec :
- Alaa Talbi, Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)
- Salem Ayari, Union des diplômés chômeurs (UDC)
- Mehdi Barhoumi, International Alert
- Mariem Bribri, collectif C’est mon droit
- Hela Yousfi, sociologue
14h : Que deviennent les cyberactivistes  ? (panel II)
Modération : Larbi Chouikha et Thameur Mekki (Orient XXI Tunis)
Avec :
- Amira Yahyaoui , Al-Bawsala (Observatoire de la vie parlementaire)
- Kerim Bouzouita, anthropologue
- Lilia Weslaty, Webdo, magazine d’information en ligne
- Sami Ben Gharbia, Nawaat, blog collectif
- Skander «  Bullet Skan  » Ben Hamd, cyberactiviste
15h30 : Pause café
16h : La participation des jeunes à la vie politique (panel III)
Modération : Khadija Mohsen (Orient XXI Tunis) et Laurent Bonnefoy (WAFAW)
Avec :
- Fayçal Hafiane, conseiller du président Béji Caïd Essebsi
- Aymen Aloui et Salah Ajimi, Front populaire
- Osama Al Saghir, député Ennahda
- Azyz Amami, militant indépendant
- Chaymaa Hassabo, politologue égyptienne
- Aziz Krichen, économiste, ancien conseiller du président Moncef Marzouki

Exclusif : Congrès des Frères musulmans et des cybers-collabos à Tunis

 

Exclusif : Congrès des Frères musulmans et des cybers-collabos à Tunis


           


1.Posté par Mercure le 05/02/2015 09:23
TS il ne faut pas exagérer.

Certes, il ne s'agit pas d'un séminaire anodin. Il y a indisctablement des arrières-pensées et une orientation claire.

Mais le courant islamiste modéré existe en Tunisie, comme en Turquie, En Malaisie ou ailleurs.

Et la multiplication des actes d'entraves à la liberté d'expression se sont multipliées en Tunisie depuis un an.

la question est : ne vaut t-il pas laisser une chance au courant islamiste modéré de devenir une force islamo-démocrate qui s'intégrerait durablement dans le paysage socio-politique tunisien et autres, ou bien faut -il suivre une politique analogue à celle du régime benaliste avec la radicalisation que l'on connait ?

2.Posté par tunisienne fiere le 05/02/2015 20:15
mercure ne te laisse pas embobiner il n existe pas d islamisme moderee chez le politique ce sont des fourbes et des vendus qui se servent de la religion pour avoir le pouvoir regarde un peu la situation en arabie saoudite ou en Iran ce si beau pays qu en on t il fait reflechi moi je ne leur fais pas confiance

3.Posté par ezzeddine dhaou le 05/02/2015 22:14
Il est prématuré de poser ce problème car de tout temps tous les tunisiens sont des musulmans et les tunisiens pratiquants et ceux qui sont peu pratiquants n'a jamais été objets de discordes entre les citoyens .Le statut actuel de la tunisie a opté pour la laicité dans un pays musulman sans intervention de la religion dans lorganisation de la vie civile tout en n'etant en pas en contradiction avec les principes moraux importants de notre religion musulmane.Pour ce qui est du culte et de la pratique du culte ils relevent de la relation directe de chaque musulman avec Dieu sans intermédiaires Le bon musulman est reconnu pour sa modestie sa bonté sans s'afficher des signes ostentatoires exterieurs du mode vestimentaire et des barbes,pratiques venues de l'exterieur et qui irritent les coutumes habituelles des tunisiens .La Tunisie vient à peine de rentrer dans le monde démocratique ouvert vers le modernisme surtout aprés l'expérience malheureuse des dernières années qui ont suivi la révolution ou la direction du pays était sous la dominance des islamistes qui n'ont rien voulu faire pour soulager le pays mais la situation n'a fait que se dégrader au fil des jours avec la recrudescence de la misère ,le developpement du chomage et l'apparition du terrorisme que certains grands chefs de la Nahdha ont aidé à sn implantation.Le problème que vous voulez soulever pour une force islamo-démocrate relève de l'utopie pure et simple car nous avons besoins d' urgence de développer la démocratie qui est nouvellement arrivée chez nous,résolvons d'abord le problème du chomage qui touche en particulier les diplomés de l'université dont le nombre frole le million et qui seront les piliés du pays pour permettre une bonne relève pour le redressement

;mais pour le moment il est urgent de developper le pays et aller dans la bonne direction et sursoir tout ce qui est de nature à perturber encore les pays qui n'a pas encore oublié l'echec lamentable de la troika qui a gouverné la tunisie sous la poigne du parti islamiste "La nahdha " qui fut en fait une véritable "nakba"pour le pays car nous ne voulons pas rentrer dans l'engrenage qui est entrain d'anéantir les pays arabes qui eux ont la richesse qui leur permettra de se redresser rapidement mais pour la Tunisie dont la richesse inestimable réside dans sa jeunesse diplomée qui assurera à la Tunisie un prompt rétablissement .

4.Posté par Feyz le 05/02/2015 22:48
Je n'ai pas du tout été d'accord avec votre façon de traiter l'attentat sous faux drapeau de Charlie Hebdo. Cependant, je suis entièrement d'accord avec volonté sincère d'informer sur les dangers des islamistes et des graves menaces qu'ils représentent pour le monde Arabe en particulier et l'humanité en général. Mais, il faut bien préciser que les islamistes criminels sont les créatures du mossad et de la CIA. Il faut toujours insister sur ce point fondamental.

Si sous le coup de la colère je vous ai comparé au vendus et traîtres de Nawaat, en réalité je ne pense pas du tout que vous soyez des vendus ou des traitres. J'étais très fâché que vous ayez omis de mentionner que ce qui s' est passé à Charlie Hebdo était une action sous faux drapeau, ce qu'elle fut sans l'ombre d'un doute. Que vous n'ayez pas dénoncé toute la mascarade mis en bran le qui a sévit et qui sévit encore.

Je vous présente mes excuses. Je vous prie de bien vouloir ne pas tenir compte de mes propos faux et injustes à votre egard. Je sais que vous êtes des patriotes honnêtes et estimables.

Encore toutes mes excuses. Merci pour tout ce travail d'information que vous faites.

5.Posté par Les Pacifistes de Tunis le 12/02/2015 01:56
DES "STINK TANKS", pas des THINK TANKS
Bravo. L'auteur est très vigilant. C'est ainsi qu'il faut faire: mettre à nu, citer les noms de tous ces gens. Ce n'est pas de la diffamation puisque ces gens ne sont pas des chercheurs "innocents" qui font leur travail honnêtement et qui travaillent dans leur coin mais qui s'expriment en public, devant un public et qui prétendent agir sur ce dernier.
L'article montra aussi comme leurs centres de "recherches" sont interconnectés: entre Beyrout et l'université de l'Empire Usa là-bas, Tunis, la France….
****************
Mais pourquoi l'auteur a-t-il oublié pas commenter sur le pseudo-modéré ALAIN GRESH, directeur de l'Immonde Diplomatique qui posait en 2011 l'innocente ques-tion: "Faut-il intervenir militairement en Libye"?
Pour qui se prenait-il, comme tant d'autres? Réponse: pour Bernard Henri Lévy…
Car (non pas "Think-Tanks" mais) les STINK TANKS (réservoirs qui sentent mau-vais, en anglais), ça sert à ça: à justifier les guerres impérialistes depuis une trentaine d'années.
****************
Donc, ces intellectuels de la mort (auteurs de rapports destinés à ceux sui prennent les décisions de tuer des centaines de milliers de gens: les deux guerres contre la Syrie et la Libye ont fait un demi-million de morts à ce jour, ne l'oublions jamais) sont les courroies de transmission de la machine impérialiste et les blogueurs en questions sont des sous-courroies ou des élastiques si vous voulez.
****************
Restons vigilants et jurons de ne jamais nous séparer.

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